Tunisie - Japon (détail)
Tunisie - Japon: impensable défaite
Le Japon, premier du groupe H, peut se contenter d’un résultat nul ou d’une défaite par un but d’écart, face à la Tunisie, vendredi à Osaka, afin d’obtenir sa qualification pour les huitièmes de finale, ce qui constituerait une première dans l’histoire du ballon rond nippon. Les Aigles de Carthage, derniers du groupe, doivent pour leur part s’imposer par deux buts d’écart s’ils ne veulent pas être éliminés. Le combat apparaît très déséquilibré. Les troupes du pays du Soleil levant, emmenées par l’entraîneur français Philippe Troussier, sont galvanisées par leur premier point dans une phase finale de Mondial, contre la Belgique (2-2), puis leur première victoire devant la Russie (1-0).
Nous avons 80% de chances de nous qualifier, a assuré le technicien français, qui a comparé son équipe à un volcan. Soyez fiers, soyez beaux, faites de ce jour un jour de gloire, sont quelques unes des paroles que Troussier adressera à ceux qu’il appelle ses samouraïs avant ce match. Rien ne semble pouvoir les stopper, dans le sillage de la révélation nippone, le poupin blond Junichi Inamoto (qui pourrait être laissé libre par Arsenal), auteur de deux buts. Sans compter la ferveur de tout un peuple qui prend des proportions inquiétantes pour les autorités, visiblement surprises par un tel raz-de-marée.
De quoi faire trembler une formation tunisienne qui n’arrive pas à se remettre de sa dernière Coupe d’Afrique des nations, soldée par une élimination cuisante au premier tour sans marquer le moindre but. Le Japon, c’est une très bonne équipe qui évolue devant un public incroyable, reconnaît l’entraîneur tunisien Ammar Souayah. Les Maghrébins sont apparus bien pâles lors de leurs deux précédentes prestations, une défaite contre la Russie (2-0) et un nul devant la Belgique (1-1).
Leur seule chance réside dans leurs individualités, comme Slim Ben Achour, Zoubeir Beya ou Ziad Jaziri pour faire la différence en un-contre-un. Le milieu de terrain Mourad Melki, lui, a déjà adopté la méthode coué, martelant que sa formation peut gagner 2-0 ou 3-0. Mais les Japonais savent à quoi s’attendre. Beaucoup de joueurs tunisiens se reposent sur leur technique individuelle. Dans ce contexte, c’est à nous de ne pas les laisser développer leur jeu, analyse ainsi le milieu de terrain Hiroaki Morishima, qui connaît la ville d’Osaka pour y évoluer en club.
|