Italie - Equateur (détail)
Italie-Equateur: en avant toute avec Totti
Le sélectionneur italien Giovanni Trapattoni a opté pour un retour au bon vieux 4-4-2, avec Francesco Totti en attaque aux côtés de Christian Vieri, pour l’entrée en scène des azzurri lundi contre l’Equateur, un nouveau venu chez les grands du football, à Sapporo (nord), dans le groupe G du Mondial-2002.
Habituel meneur de jeu de l’AS Rome, Totti avancera ainsi d’un cran en l’absence de Filippo Inzaghi, touché au genou gauche, cette formule faisant le bonheur de Christian Panucci, titularisé comme quatrième défenseur et de Christian Doni, entrant au milieu de terrain. Testé à Leeds contre l’Angleterre en mars (victoire italienne 2-1), le 4-4-2 du «Trap» sera une formule assez inédite pour une formation rompue au 3-4-1-2, avec Totti derrière deux attaquants (Vieri et Inzaghi par exemple), et l’habituel trio défensif (Fabio Cannavaro, Alessandro Nesta et Paolo Maldini).
La position avancée de Totti mettra sur la touche son équipier de l’AS Rome, Vincenzo Montella, «monsieur quatre buts» cette saison dans le derby contre la Lazio (5-1) alors qu’Alessandro Del Piero n’en finit pas de ruminer sa disgrâce, tant dans le rôle de N.10 qu’en attaque. Pour mettre un terme à certains mouvements d’humeur consécutifs à ce choix, Trapattoni a dû taper sur la table en demandant à ses joueurs «de mettre un terme aux polémiques».
Trois fois championne du monde, l’Italie part largement avec les faveurs des parieurs contre l’Equateur, qui s’invite pour la première fois en phase finale du Mondial. Pas la peine pour autant de sortir tout de suite le cliché de David contre Goliath. D’abord l’Italie commence souvent «piano, piano». La Squadra n’a gagné qu’une fois en 20 ans son premier match (chez elle, en 1990, contre l’Autriche). Sans remonter à 1982 (trois matches nuls au premier tour avant la victoire finale), elle avait fait match nul en 1998 contre le Chili et perdu en 1994, contre l’Eire.
Et puis l’Equateur du Colombien Hernan Dario Gomez a tout de même fini deuxième du groupe unique de sa zone, derrière l’Argentine et devant le Brésil, lors des éliminatoires. Au poste de latéral droit, Ulises De La Cruz fait penser au Brésilien Roberto Carlos par sa façon de porter le danger en attaque sans négliger ses devoirs de défenseur. Ce serait d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles «Trap» voudrait muscler la défense avec Panucci.
Seul attaquant, Agustin Delgado a fini co-meilleur buteur des éliminatoires sud-américains (neuf buts, comme l’Argentin Hernan Crespo). C’est une référence, même si les défenses du Venezuela ou de la Bolivie ne sont pas aussi solides que celle de la Squadra. L’Italie ne doit quitter que dimanche sa base de Sendai (nord du Japon) pour Sapporo, sur l’île d’Hokkaido, la plus au nord de l’archipel.
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