Argentine - Nigeria (détail)
Quelle première victime pour le groupe de la mort?
Les Argentins veulent justifier leur statut de favoris de cette Coupe du monde de football, au même titre que la France, dès ce dimanche à Ibaraki contre les imprévisibles Super Eagles du Nigeria, capables selon les jours, ou les années, de gagner, ou de perdre, contre n'importe quel adversaire. Si l'Argentine ne repart pas avec le titre de champion du monde, ce sera un échec. Les médias l'ont dit, et je suis d'accord avec eux, disait l'entraîneur Marcelo Bielsa au début du mois, en quittant Buenos Aires.
Il sait que ses joueurs ont un poids supplémentaire sur les épaules, cette responsabilité de donner un peu de joie à leur peuple, soumis à la pire crise économique de ses 100 dernières années. Si nous sommes favoris, il faut le montrer, résume Roberto Ayala, qui étrennera au Mondial son récent titre de champion d'Espagne avec Valence, et pourrait bien se voir confier le brassard de capitaine. Dans cette équipe argentine, il n'y a pas de stars, mais de sacrés personnages, et tous n'ont qu'un objectif en tête: ajouter une troisième couronne de champions du monde aux titres de 1978 et 1986.
Anxiété et confiance
De l'autre côté, l'entraîneur nigérian Adegboye Onigbinde dirige l'une des trois meilleures équipes africaines, avec le Cameroun et le Sénégal. Les Super Eagles avaient plafonné en huitième de finale lors de leurs deux précédentes participations à une Coupe du monde, en 1994 et 1998. Ils ont remporté haut la main leur groupe de qualification, comme les Argentins, et jurent qu'ils ont tiré les leçons de leurs erreurs passées. Nous n'avons peur de personne. Nous pouvons battre l'Argentine, affirme Onigbinde. Il dit pouvoir compter sur une équipe fraternelle, dont le moral est excellent. Quant à son meneur de jeu, le futur ex-Parisien Augustine Jay-Jay Okocha, il parle d'une équipe neuve, avec du talent, et très concentrée sur ce match contre l'Argentine.
Cela risque d'être explosif comme entrée en matière...
|