Nigeria - Angleterre (détail)
Nigéria-Angleterre 0-0: rien à voir.
Nigéria-Angleterre 0-0. L’Angleterre a fait le programme minimum contre un Nigeria déjà éliminé (0-0), mercredi à Osaka, dans un dernier match, décevant ce score nul permettant aux Anglais de se qualifier pour un huitième de finale contre le Danemark, et aux Nigérians de quitter le tournoi avec un petit point symbolique. Les Nigérians avaient fait passer les premiers frissons dans les dos anglais, par leurs attaquants de pointe Aghahowa et Akwuegbu (6), très remuants. Beckham répliquait en centrant pour la tête d’Owen, mais Yobo détournait en corner (8). Le rythme retombait nettement jusqu’à un centre de Mills, lancé par Butt, mais Enyeama, 19 ans, le jeune gardien nigérian, interceptait sans problème la reprise d’Heskey (18), puis un tir brossé de Beckham (20).
Aghahowa, encore lui, partait tout seul jusqu’à la surface anglaise (23), puis un coup franc d’Okocha (30) était relâché par Seaman, mais Aghahowa ne réussissait pas à profiter de l’aubaine.
Owen, servi par Beckham, partait tout seul dans l’axe et effaçait trois Nigérians, mais son tir était contré in extremis par Obiorah (34). Peu après, de l’autre côté, Akwuegbu obligeait Seaman à maintenir sa vigilance (37) et un boulet d’Okocha passait largement à côté (39).
Beckham envoyait un ballon très chaud dans la surface nigériane, mais ni Heskey, ni Owen, ni Butt, n’arrivaient à en faire bon usage (41), puis Scholes envoyait un missile en direction de la lucarne nigériane, mais Enyeama, au prix d’une superbe détente (44), détournait le ballon sur son poteau gauche. Cela resterait la meilleure action du match, mais personne ne le savait encore.
Au retour des vestiaires, Aghahowa redonnait le signal des hostilités, en faisant un festival sur la gauche de la surface anglaise (47). Conscients du danger, les Anglais tentaient bien, par Owen ou Ashley Cole, puis Beckham (53), de passer la vitesse supérieure, mais restaient sous le menace d’Aghahowa (54, 58), aussi intenable que bien surveillé par Ferdinand.
De l’autre côté, Owen ratait d’un cheveu un centre tendu de son compère Heskey (59), puis après un lointain coup franc de Beckham, Butt ratait sa reprise (63) et tirait encore à côté (67) au terme d’une action lancée par un relais Sinclair-Owen. Seaman devait aller chercher le ballon sur la tête d’Opabunmi (68), puis dans les pieds d’Aghahowa (71), et Scholes partait dans un grand raid solitaire (72), stoppé par la défense nigériane.
Après un superbe débordement, Cole centrait mais Owen ne pouvait que prolonger pour Sheringham, qui venait de remplacer Heskey et mettait le ballon dans les nuages (76), puis un centre-tir du même Cole flirtait avec la barre transversale d’Enyeama (79). C’est alors que les deux équipes décidaient de s’arrêter de jouer, estimant probablement en avoir assez fait.
Sven Goran Eriksson (sélectionneur de l’Angleterre): «Je pense que c’était un bon match de football, nous avons mieux joué en deuxième période, nous étions plus compacts, et avec un peu de chance nous aurions pu gagner. C’est ce que nous voulions faire, mais il faisait très chaud, et c’est pour ça que nous avons commencé plutôt lentement. C’était important pour nous de contrôler ce match, et en sachant qu’un 0-0 était suffisant, il aurait été idiot de perdre le ballon, car le Nigeria aurait pu marquer un but. Je suis content de toute l’équipe, collectivement. Notre premier objectif, en arrivant ici, c’était de survivre à ce premier tour, c’est fait».
Adegboye Onigbinde (entraîneur du Nigeria): «Mon but était de créer le surnombre, car cette équipe d’Angleterre est très difficile à jouer. Je pense que c’était la volonté de Dieu si nous ne nous sommes pas qualifiés pour le deuxième tour, car nous avons joué assez bien pour faire match nul avec l’Argentine et même battre la Suède. Mais c’est le football, et peut-être que Dieu voulait nous donner une leçon. Si nous continuons dans cette voie, que tout est mis en place comme il faut, je pense que nous aurons une équipe formidable, d’ici six mois, et que pour ce groupe, le ciel est la seule limite».
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