Nigeria-Angleterre: les Anglais ont enfin trouvé une défense
L’équipe d’Angleterre est enfin dotée d’une défense complète, qui n’a encaissé qu’un but en trois heures de jeu dans le groupe F, le plus relevé du 1er tour du Mondial-2002 de football, et se présente comme un atout supplémentaire dans l’arsenal anglais avant d’affronter le Nigeria, mercredi.

Le quart d’heure de résistance acharnée, en fin de match contre l’Argentine vendredi (1-0), a achevé de souder cette défense qui avait perdu, avant de partir, le meilleur ami de David Beckham, Gary Neville. Sauf qu’elle a peut-être gagné au change, car Danny Mills est mieux qu’un remplaçant sur le côté droit, et surtout il se considère d’abord comme un défenseur, alors que le bon Gary, tout comme son frère Phil, adore partir à l’abordage.

«Moi, je suis d’abord et avant tout un défenseur. Mon boulot, c’est d’éviter qu’on encaisse des buts. Après, ce qui peut se passer sur le front de l’attaque, c’est du bonus», a expliqué Mills, 25 ans, 9 sélections, lundi à Tsuna. Le bonhomme avait la réputation de prendre des cartons stupides, avec Leeds (D1 anglaise), mais depuis sa promotion internationale il dit avoir «retenu les leçons du passé» et s’applique à jouer «au niveau que l’on attend de chacun d’entre nous».

De l’autre côté, Ashley Cole, 21 ans, 10 sélections, a enregistré les critiques que lui valait son jeu parfois trop offensif, au détriment du rendement défensif. De toute façon, contre les Argentins, il ne risquait pas de se laisser emporter, car il devait surveiller Ariel Ortega. Il a pris un carton jaune, mais cela ne bridera pas ses efforts mercredi contre le Nigeria: «Je vais y penser avant le match, puis je ferai tout ce qu’il faut pour qu’on gagne», assure-t-il.

Les deux défenseurs les plus capés sont au coeur du dispositif, devant le vieux David Seaman, qu’on ne présente plus. Il y a Sol Campbell, 27 ans et 48 sélections, et Rio Ferdinand, 23 ans et 24 capes. Catalogué comme «le défenseur le plus cher du monde» quand il a quitté West Ham (D1 anglaise) en novembre 2000, Rio était déchaîné contre les Argentins, comme si son prénom avait quelque chose à voir avec sa performance.

«Un match comme celui-là, où les fans deviennent fous, c’était très satisfaisant d’obtenir un résultat. Nous avons été très unis en défense, et les autres joueurs nous ont bien aidés eux aussi. Mais ne vous inquiétez pas, on ne risque pas de se laisser aller. Nous serons concentrés à 100% contre le Nigeria», promet Ferdinand. On peut lui faire confiance.