Corée du Sud - Pologne (détail)
Corée du Sud-Pologne - La Corée y croit
Qualifiée en tant que pays-hôte, la Corée du Sud joue mardi à Busan contre la Pologne, favorite du groupe D du Mondial 2002 de football derrière le Portugal, en espérant signer un bon résultat pour plaire à son public et prouver son niveau.
"Korea number one. Very good. Mes favoris: Brésil, Argentine et Corée du Sud", affirme un manager un peu éméché dans un restaurant de Gwangju. L'alcool n'est pas l'unique raison de ce pronostic flatteur pour le Corée du Sud, qui n'a pourtant jamais brillé au niveau international. La majorité des Coréens semblent, en effet, oublier que leur pays ne doit son statut de tête de série que parce qu'il est co-organisateur avec le Japon du premier Mondial asiatique. Ils sont aussi convaincus que leur équipe nationale dispose de réelles chances de remporter la Coupe du monde.
L'entraîneur néerlandais de la sélection Guus Hiddink, qui a notamment dirigé les Pays-Bas et le Real Madrid, garde, lui, la tête froide: "Nous ne sommes pas dans les 40 premières nations du classement FIFA, et toutes les équipes du groupe sont devant nous."
Hiddink mise sur un système défensif avec un libero et cinq défenseurs, dont Hong Myung-bo, incertain pour le match de mardi (pied droit), mais en passe de disputer son quatrième Mondial. "Roger Lemerre (entraîneur français) m'a confié qu'il avait été surpris par nos progrès et que nous pouvions tenir tête aux grandes équipes", a toutefois ajouté Hiddink.
La bonne volonté des joueurs coréens et le soutien du public pourraient permettre de créer une seconde énorme surprise de ce Mondial, après celle du Sénégal devant la France (1-0). Mais la Pologne garde les faveurs du pronostic. La plupart des joueurs polonais, évoluant en Grèce, en Belgique, en Allemagne ou en France, sont des habitués des joutes européennes et rompus au football de haut niveau.
"Nous sommes là pour montrer au monde le football polonais", annonce l'entraîneur Jerzy Engel, qui espère voir, malgré son faible classement FIFA (38e), la Pologne renouer avec son glorieux passé des Lato, Boniek et autres Zmuda ou Szarmach. La Pologne était alors habituée du dernier carré (3e en 1974 et 1982).
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