Danemark - Sénégal (détail)
Qualification en vue
Le Sénégal, pour sa première phase finale de Coupe du monde de football, se qualifiera avant même son dernier match de groupe, s’il parvient à battre jeudi à Daegu les expérimentés Danois, moins d’une semaine après avoir terrassé les champions du monde français (1-0).
Une victoire rapprocherait également de cet objectif le Danemark, qui partage la première place du groupe avec les Africains. Mais elle ne serait pas forcément suffisante si la France l’emportait face à l’Uruguay dans l’autre rencontre du groupe A.
«Ce match ne va pas être facile. Il nous faudra redoubler notre force», a mis en garde le défenseur de Lorient Pape Malick Diop.
Même si «le Danemark ne fait pas peur» à Khalilou Fadiga, l’équipe de Morten Olsen est solide physiquement et dispose de deux joueurs offensifs de très grand talent, Ebbe Sand et Jon Dahl Tomasson, double buteur face à l’Uruguay samedi (2-1).
Dans un groupe où figuraient pourtant la République tchèque et la Bulgarie, le Danemark n’a pas perdu un seul match éliminatoire pour se qualifier et, en 1998 en France, l’équipe s’était hissée en quart de finale, difficilement battue (3-2) par le Brésil.
Le risque pour des «Lions», nettement moins expérimentés, pourrait être de se contenter des lauriers qui leur ont été tressés après la victoire face à la France.
«Avec cette victoire, les Lions peuvent rentrer. Une fois qu’on a battu la France, une fois qu’on a battu le champion du monde, on peut rentrer», a d’ailleurs estimé le président sénégalais Abdoulaye Wade.
Ce n’est pas l’avis de Bruno Metsu qui s’est attaché à persuader ses joueurs, que beaucoup promettaient à la dernière place du groupe, «qu’ils ont une chance de passer le prochain tour».
«Il faut garder ce niveau contre le Danemark et l’Uruguay. Ce match (contre la France) ne servira à rien si les résultats ne suivent pas», a-t-il ajouté.
L’ancien joueur d’Anderlecht et de Lille a semble-t-il convaincu ses joueurs, notamment El-Hadji Diouf.
Lassé qu’on lui demande si le match contre la France était le plus important de sa carrière, Diouf répond: «Absolument pas.
C’était celui contre le Maroc à Dakar (1-0) qui nous a qualifié pour la Coupe du monde».
Un souvenir qui pourrait être détrôné jeudi en cas de succès.