Uruguay - Danemark (détail)
Tomasson offre la victoire au Danemark
(01/06/2002)
Le Danemark a rejoint le Sénégal en tête du groupe A après avoir battu l'Uruguay deux buts à un. Les Scandinaves n'ont pas hésité à prendre leurs responsabilités aux moments clefs de la partie et Tomasson a concrétisé cette domonation au marquoir grâce à un doublé qui le place en tête du classement des buteurs.
C'est en connaissant le résultat de la France que les deux formations ont commencé la partie. Un objectif : gagner pour avoir le moins de pression possible face à des Bleus revanchards et à des Sénégalais qui ont bien commencé le tournoi.
Ce match était peut-être aussi pour certains la revanche de celui qui a opposé les deux formations en 1986 au Mexique où des Danois très séduisants avaient humilié l'Uruguay 6-1.
Après un quart d'heure, on se rendait compte qu'il n'y aurait cette fois pas une telle avalanche de but. L'Uruguay avait mieux entamé une partie qui se rééquilibrait au fil des minutes. Agréable à suivre, elle n'offrait malheureusement que trop peu d'occasions. En revanche, l'engagement des vingt-deux acteurs se remarquait, parfois même un peu trop.
L'arbitre jouait de plus en plus du sifflait (à bon escient), ce qui cassait le rythme et le plaisir des premières minutes s'éfilochait petit à petit. Malgré les nombreuses fautes, l'esprit sportif (ballon sorti pour faire monter le soigneur puis rendu à l'adversaire,...) était bel et bien au rendez-vous.
Trop attentistes, les joueurs de la Céleste se retrouvaient de moins en moins souvent dans la partie de terrain adverse mais ce n'est que dans les cinq dernières minutes de la première période que les Danois parvinrent à créer le danger devant le but de Carini, provoquant une suite de Corners. Et c'est juste avant la pause que Tomasson trouva l'ouverture suite à un centre en retrait de Gronkjaer.
Un but bienvenu qui allait obliger les Uruguayens à réagir et Victor Pua à trouver des solutions pour que ses troupes inquiètent davantage Sörensen en deuxième période.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a sans doute dû trouver les mots et que cela s'est concrétisé rapidement au marquoir. On rejouait depuis à peine plus d'une minute que Rodriguez, à plus de vingt mètres du but, reprenait envoyait une puissante volée du pied gauche en plein dans la lucarne sans laisser la moindre chance au gardien danois.
Un nul qui semblait satisfaire les Sud-Américains puisqu'ils ont ensuite laissé leur adversaire prendre le match en mains alors qu'eux-mêmes tentaient tout simplement de contrôler les échanges pour éviter que Carini n'ait trop de travail.
Les Scandinaves, pour leur part, ne se contentaient pas de ce partage et assumaient leurs ambitions en faisant le jeu. Malgré tout, ils se méfiaient des contres et des coups de pied arrêtés adverses alors que leurs avants cherchaient l'éclair de génie qui leur aurait permis de débloquer la situation.
Mais voilà : comme longtemps en première période, la domination danoise fut stérile, pas de but, guère de danger devant Carini. Mais, aussi comme en première période, les Vikings allaient finir par trouver la faille, une nouvelle fois par Tomasson. Sa reprise de la tête se logea sous la transversale du gardien Uruguayen.
Une avance méritée pour les Danois qui n'ont pas craint de prendre les échanges à leur compte. Par la suite, les Uruguayens ne parvinrent plus à se créer des occasions et le Danemark rejoint donc le Sénégal en tête du groupe A.
Victor Pua (sélectionneur de l’Uruguay): «La victoire des Danois est méritée puisqu’ils ont profité de leurs occasions au bon moment. Nous n’avons pas mal joué. En dépit de cette défaite, nous ne sommes pas encore éliminés. Il faudra parler des quelques erreurs que nous avons commises et les éviter lors du match suivant».
Morten Olsen (sélectionneur du Danemark): «Au début, nous étions nerveux. Mais après une demi-heure de jeu, nous avons trouvé notre rythme. Après ce match important, nous pouvons respirer un peu. Je ne me suis pas seulement réjoui des buts, mais également de la manière dont ils ont été obtenus. Pour moi, la France reste le favori du groupe». Matthias Van Halst
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