Allemagne - Corée du Sud (détail)
L’Allemagne a mis un terme à l’aventure des Sud-Coréens
Allemagne - Corée du Sud 1-0 - L’Allemagne, toujours aussi peu inspirée mais d’une solidité sans failles, a mis fin à l’incroyable épopée de la Corée du Sud (1-0) en demi-finale du Mondial de football, mardi à Séoul, s’imposant grâce à un but de Michael Ballack, et se qualifiant pour la 7e finale de son histoire.
Comme aux tours précédents face au Paraguay puis contre les Etats-Unis, les Allemands se sont imposés par la plus petite des marges certes, mais ils se sont sortis d’un piège où Italiens et Espagnols étaient tombés avec fracas.
Quant aux Coréens, malgré le soutien de plus de 65.000 «Diables rouges» déchaînés dans les tribunes et de plus de 47 millions de compatriotes, rien n’y a fait face à la solidité défensive adverse. Et sans démériter une seconde, ils ont dû s’incliner faute d’avoir pu mettre à profit leurs occasions.
Pourtant, côté germanique, le jeu a singulièrement manqué de fantaisie tout le long de la partie, et on s’en est comme toujours et trop souvent remis à de longs ballons venus de l’arrière ou à des centres pour trouver la tête de l’inévitable Miroslav Klose. Une méthode désespérément inefficace mais qui, en revanche, à force de répétition, a fatigué l’arrière-garde coréenne.
En fait, les seules occasions allemandes sont paradoxalement venues de tirs, tout d’abord par Carsten Ramelow (2e min), puis par Oliver Neuville (17), seul élément offensif à apporter un brin de vivacité, mais trop brouillon pour concrétiser.
Les opportunités étaient toutefois nombreuses pour les hommes de Rudi Voeller en première période, les Coréens, comme d’habitude, ne fermant pas le jeu. Irrésistiblement portés vers l’avant, ceux-ci obtenaient ainsi les meilleures occasions en début de match, grâce notamment à leurs deux ailiers fraîchement titularisés, Lee Chun-soo à gauche et Cha Doo-ri à droite. Ainsi, un centre en retrait du second suivie d’une frappe du premier donnait des sueurs froide aux Allemands, mais Kahn d’une belle détente détournait impeccablement (9), tout comme il captait ensuite une frappe de Park Ji-sung (17). En seconde période, disputée sur un rythme moins enlevée, les Allemands, pour une fois inspirés, allaient trouver l’ouverture gagnante. Neuville s’échappait sur la droite, centrait pour Oliver Bierhoff entré en jeu à la place de Klose, lequel s’effaçait intelligemment pour laisser la balle à Ballack lancé. Le joueur du Bayer Leverkusen butait une première fois sur Lee Won-jae, mais sa deuxième tentative rentrait (75).
Une belle récompense pour le meneur de jeu et sauveur allemand, qui quatre minutes auparavant avait récolté un carton jaune qui le privera de la finale. Menés, les Coréens jetaient alors leurs dernières forces dans la bataille, mais fatigués après tant de minutes disputées face à l’Italie et l’Espagne, ils ne parvenaient pas à prendre en défaut le capitaine Kahn. Au coup de sifflet final, pendant que les Allemands se congratulaient, cela ne les empêchait pas d’être longuement ovationnés par un public qui a rêvé avec eux pendant trois semaines.
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