Allemagne - Etats-Unis (détail)
Allemagne-Etats-Unis: les rôles sont distribués
Triple championne du monde, l’Allemagne assume son rôle de favori avant son quart de finale du Mondial de football vendredi à Ulsan (sud-est) contre les Etats-Unis qui, pour leur part, revendiquent leur statut d’outsiders. Les Allemands ne s’attendaient pas à se retrouver à pareille fête deux ans après un Euro-2000 calamiteux où ils avait été éliminés au premier tour. Mais ils considèrent les Américains à leur portée et sont confiants de gagner leur billet pour une demi-finale à Séoul mardi prochain. «Si nous renouvelons nos secondes périodes des matches face au Cameroun et au Paraguay, je suis très optimiste», a souligné le sélectionneur allemand Rudi Voeller.
«Contre les Etats-Unis, nous allons jouer en attaquant», a indiqué le sélectionneur, espérant que les Américains en fassent autant et ne se contentent pas de détruire le jeu comme le Paraguay. «Les Etats-Unis ont une excellente position de départ: ils n’ont rien à perdre» puisqu’ils n’étaient pas attendus à ce stade de la compétition, a mis en garde le sélectionneur. «C’est ce qui les rend si dangereux», a-t-il observé. «Nous devons essayer de maintenir le rythme. Notre principal objectif doit être de les pousser à commettre des erreurs», a souligné Voeller, champion du monde 1990. Pour l’entraîneur américain, Bruce Arena, «l’équipe qui doit gagner ce match, c’est l’Allemagne». «Nous, si nous perdons, on rentre chez nous. Eux, s’ils perdent, je ne suis pas sûr qu’ils soient pressés de regagner Francfort», a-t-il plaisanté. «Nous abordons ce match en pensant que nous pouvons le gagner. Il y a eu suffisamment d’exemples ici pour montrer que les grands peuvent être battus», a-t-il remarqué en référence à l’élimination de l’Italie par la Corée du Sud (2-1 au but en or). Le bilan des six rencontres entre les deux équipes est en faveur de la Mannschaft. Elle en a remporté quatre et perdu deux, en février et juillet 1999.
L’unique duel en Coupe du monde a tourné à l’avantage des Allemands au premier tour 1998 en France (2-0). Leur dernière rencontre, en match de préparation au Mondial, date du 27 mars. Chez eux, à Rostock, les Allemands s’étaient imposés 4 à 2. Gabarit Ni Voeller, ni Arena n’accordent à ce résultat une grande importance. Toutefois, admet l’entraîneur américain, «nous avons appris à Rostock qu’il ne faut pas leur donner beaucoup d’occasion de centrer dans la surface de réparation, un domaine où ils dominent».
C’est d’ailleurs la raison, pour laquelle Voeller pourrait de nouveau faire appel en attaque au géant Carsten Jancker (1,93 m) à la place d’Oliver Neuville, auteur de l’unique but face au Paraguay en huitième de finale samedi. Sûre de ses chances, l’Allemagne se souvient tout de même que, lors des deux Mondiaux précédents, elle a été sortie en quarts de finale, par la Bulgarie (2-1) en 1994, par la Croatie (3-0) en 1998. Pas de problème d’effectifs pour Voeller qui a récupéré ses trois suspendus, Carsten Ramelow, Dietmar Hamann et Christian Ziege, ainsi que le défenseur Christoph Metzelder, blessé à la cheville gauche. Son seul embarras risque d’être celui du choix. «Mais, il n’y pas de pugilat», a plaisanté Miroslav Klose, le meilleur buteur allemand avec 5 buts. Arena non plus n’a pas de souci. Seul son défenseur Jeff Agoos est indisponible. «Nous n’avons pas leur gabarit, aussi va-t-il falloir jouer sur notre vitesse et notre placement», a-t-il expliqué.
Arena a aussi fait travailler les tirs au but. Au cas où...
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