Corée du Sud - Italie (détail)
Corée du Sud - Italie:enfin une vrai Squadra?
La priorité de l’Italie, dans son huitième de finale sera de mater la fougue offensive des Coréens, qui leur sont inférieurs mais seront poussés par un stade en ébullition, avant de faire parler ses atouts offensifs. Lors de leur victoire face aux Portugais, les hommes de Guus Hiddink ont à nouveau impressionné par leur préparation physique. Leur pressing incessant a fini par faire craquer les Européens, en particulier Joao Pinto, exclu pour un geste dû à l’agacement. Face à l’Italie, les Coréens ne varieront pas. Mes joueurs ne seraient pas capables de changer de style de jeu et je ne le leur demanderai pas, a expliqué le Néerlandais Guus Hiddink, désormais idole du pays du matin calme.
Selon lui, il faut donc s’attendre à un match curieux avec une des plus petites nations du football qui va attaquer contre l’une des plus grandes. Le principal souci de son homologue italien Giovanni Trapattoni concerne justement sa défense. Si le gardien Gianluigi Buffon n’a rien à se reprocher sur les trois buts du premier tour, ce n’est pas le cas de l’arrière latéral droit Marco Materazzi. De l’autre côté, pour son quatrième Mondial, Paolo Maldini semble vieillissant.
Certes, la charnière centrale Fabio Cannavaro-Alessandro Nesta est l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure au monde. Mais le premier sera suspendu et le second risque fort d’être forfait. Trapattoni va devoir bâtir une nouvelle équipe et pourrait aligner une défense à trois éléments, dirigée par Mark Iuliano, tout en renforçant son milieu pour contrer le pressing très haut des Coréens. Cependant, Hiddink ne rêve pas plus que de raison. Il sait que face à la Squadra Azzura, dont l’ambition est de rejoindre le Brésil avec quatre titres, ce sera dur, dur, dur. D’autant que les Italiens, après être passés très près de l’élimination, comme la France et l’Argentine, aborde le second tour avec un moral de fer.
Malgré les absences, ils ont les moyens de contenir les velléités offensives déterminées mais parfois brouillonnes des Asiatiques, qui risquent de fléchir avec l’accumulation des matches. Ils courent vite et longtemps mais nous sommes supérieurs techniquement, rappelle Francesco Totti. Et notre attaque peut marquer quand elle veut, selon Totti. Le seul problème de Trapattoni sera de choisir. Christian Vieri, qui en est à trois buts, sera une nouvelle fois aligné. Mais le Trap devra trancher entre son favori, Totti, dont le début de tournoi est en demi-teinte, et Alessandro Del Piero, dont le but face au Mexique juste avant son entrée a marqué les esprits (1-1).
Si ce n’était pas suffisant, l’Italie compte dans ses rangs l’avion Vincenzo Montella ou les moins flamboyants mais efficaces Filippo Inzaghi et Marco Delvecchio. De quoi réduire au silence un stade. Même rempli de Coréens hurlant leur passion pour les Reds.
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