Mexique - Etats-Unis (détail)
Mexique-Etats-Unis: duel historique pour une place en quarts
C’est dans la bonne humeur que le Mexique a clos dimanche la préparation de son 8e de finale du Mondial de football face aux Etats-Unis, lundi à Jeonju, dans une ambiance contrastant avec le sérieux de son adversaire, outsider inquiet de ce duel régional historique.
«L’équipe est en pleine forme. Aucun joueur n’est suspendu, ni blessé», se réjouit l’entraîneur mexicain Javier Aguirre, qui devrait faire une nouvelle fois confiance aux joueurs alignés contre l’Italie (1-1), lors du dernier match, pour affronter les USA. «Nous sommes détendus, et j’espère que nous nous qualifierons pour les quarts, puis pour les demi-finales», assure-t-il, rejoint par l’attaquant vedette Cuauhtemoc Blanco: «Nous sommes extrêmement motivés. Nous avons bien joué au cours des derniers matches et nous sommes bien décidés à vaincre».
Les «Aztèques» ont en effet de quoi être satisfaits après avoir réalisé un excellent premier tour. Ils ont terminé premiers de leur groupe après deux victoires sur la Croatie (1-0) et l’Equateur (2-1), et un nul face à l’Italie dans un match qu’ils auraient pu remporter sans une tête de Del Piero en fin de rencontre. Une assurance mexicaine qui semble faire fi de la pression, comme le prouve le dernier entraînement, effectué dimanche après-midi sur la pelouse du Jeonju World Cup Stadium. Si les exercices ont été nombreux et fournis, les rires ont égayé une bonne partie de la séance.
«Les deux équipes se sont nettement améliorées cette année, et la rencontre devrait se disputer à un niveau qu’elles n’ont jamais atteint de concert», prévient toutefois le sélectionneur mexicain pour qui la majeure partie de la bataille de ce «classiquo» se livrera au milieu de terrain.
«Traditionnellement, les matches entre le Mexique et les Etats-Unis ne débouchent pas sur un festival offensif, mais se résument plutôt à un duel défensif où les chances de marquer sont minces», estime de son côté son homologue américain, Bruce Arena. Arena, qui devra toutefois composer sans deux éléments clés de sa défense, Frankie Hejduk suspendu (deux avertissements) et Jeff Agoos, blessé et définitivement forfait pour le Mondial. Deux absences qui inquiètent les Américains, qui se sont studieusement entraînés une dernière fois dimanche, à huis clos, en fin de journée.
Côté américain, on va donc se remémorer les excellentes performances du 1er tour face au Portugal (3-2) et à la Corée du Sud (1-1) pour se mettre du baume au coeur, et oublier le dernier match face à la Pologne (1-3). Une nette défaite qui aurait pu condamner les Américains, mais le Portugal, en s’inclinant dans le même temps face à la Corée (0-1), leur a sauvé la mise. La présence des USA reste néanmoins inattendue à ce stade de la compétition -beaucoup plus que celle des Mexicains qui se sont déjà qualifiés deux fois pour les quarts (1970, 1986)-, après un Mondial-98 où ils avaient été la plus mauvaise équipe du tournoi.
Grâce à quelques individualités comme le gardien Brad Friedel, qui a déjà arrêté deux penalties au Mondial, le jeune espoir Landon Donovan, et le vétéran Cobi Jones, ils sont parvenus à s’extirper d’un groupe où on les promettait pourtant à la dernière place. Jones, notamment, était présent au Mondial-94 aux Etats-Unis, la dernière fois où sa sélection a atteint les huitièmes. Quant aux quarts de finale, c’est un cap que n’ont plus atteint les USA depuis... 72 ans, et la première édition de la Coupe du monde en Uruguay.
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