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Les Diables Rouges ont bien caché leur jeu...
Belgique 0-0 Algérie (14/05/2002)
La Belgique a pris congé de ses supporters sans leur avoir offert une victoire d'encouragement. Sans, non plus, avoir inscrit un seul but à un adversaire fruste, principalement soucieux de se défendre. Faut-il s'inquiéter? Peut-être pas, dans la mesure où ces rencontres d'entraînement servent précisément à faire tourner les effectifs et à multiplier les expérimentations. C'est une autre formation belge, en réelle configuration Coupe du Monde, qui ira s'exposer aux champions en titre, ce prochain samedi à Paris. Car on peut espérer que, hier soir, les Diables ont bien caché leur jeu.
La Belgique a donc entamé la phase accélérée de sa préparation. Les essais auxquels Robert Waseige a procédé hier soir devaient contribuer à affiner ses choix fondamentaux. Le coach a voulu, d'abord, revoir la charnière défensive centrale De Boeck - Van Meir, qui n'avaient plus évolué côte à côte depuis la victoire contre l'Ecosse et surtout la défaite en Croatie, offrir du temps de jeu à Mpenza et sonder la complémentarité entre Wilmots et Sonck.
C'est triste un match sans occasion, même si son résultat ne revêt aucune importance. Si l'on excepte une tentative d'infiltration de Mbo Mpenza, légèrement bousculé dans le rectangle par Driouèche, une reprise de la tête du même Algérien qui surmonta le but de De Vlieger et un centre au second montant de Deflandre dont s'empara le gardien, le public eut tout le loisir, tout au long d'une première période sans émotion, sans changement de rythme et franchement ennuyeuse, de nourrir quelques craintes sur l'homogénéité de cette équipe belge là. Implacable, défensive et très physique, l'Algérie n'avait jamais ménagé aux Diables Rouges la latitude de mener le jeu à leur guise. La ligne médiane avait été trop souvent escamotée au profit de longs services en profondeur, ce qui rendait les combinaisons difficiles. Quand ils s'efforçaient de construire les Belges, bien brouillons, ne franchissaient pas le stade de l'ébauche. Ils n'avaient pas, non plus, exploité les débordements par les flancs.
C'est pratiquement une autre équipe qui entama la seconde période. Concrètement, Mbo Mpenza progressa d'un cran pour épauler Strupar en pointe, Englebert arpenta le flanc abandonné par le Mouscronnois, Vermant devait orienter l'action et la montée au jeu de Vanderhaeghe permettait à Simons de souffler. Peeters venait, lui, aiguiser la rivalité avec Deflandre et Van Buyten avait été associé à De Boeck, promu capitaine, dans l'axe défensif.
Cette composition-là, plus agressive et plus vigoureuse, éveilla enfin l'intérêt des tribunes même si elle versait assez souvent dans la précipitation. À la 57e minute, Vermant arma l'envoi de Vanderhaeghe, que l'Anderlechtois décocha de l'axe. Le tir était puissant, précis. Le ballon rebondit sur la barre transversale. Puis Strupar put exercer sa frappe en un temps... sur le gardien.
Les Belges dominaient franchement. Ils travaillaient mieux l'infiltration. À la 75e minute, Gaouaoui relâcha un dur envoi de Vermant. Les Algériens se tiraient trop souvent d'embarras en usant d'expédients. Boffin aurait toutefois pu mieux négocier quelques balles arrêtées. Strupar semblait un peu manquer de jump. Il avait cependant été plus souvent cherché que Mpenza.
Très vite, hélas! les Diables Rouges redevinrent brouillons et peu inspirés. Et, forcément, on en resta là...
Michel Dubois
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Belgique De Vlieger, Deflandre (46e Peeters), De Boeck, Van Meir (46e Van Buyten), Van der Heyden, M. Mpenza, Simons (46e Vanderhaeghe), Walem (46e Vermant), Goor (60e Boffin), Wilmots (46e Englebert), Sonck (46e Strupar puis 89e Thijs).
Algérie Gadouaoui, Mezriche (65e Akniouene), Aribi, Drioueche, Haddou, Belgharbi, Zafour, Mansouri (73e Ghazi), Kraouche, Akrour, Saifi (79e Bezaz).
ARBITRE: M. Rogalla (Sui).
AVERTISSEMENTS: Walem, Van der Heyden, Mezriche, Zafour, Mansouri.
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