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Bart Goor émerge de la médiocrité
Belgique 1-1 Slovaquie (17/04/2002)
C'est le 31 mai que débute la Coupe du Monde. Dans un mois et demi à peine. Mais les rares spectateurs présents au Stade Roi Baudouin hier soir ont dû faire un gros effort d'imagination pour se mettre dans l'ambiance d'un Mondial. Car pour son troisième match de préparation, l'avant-dernier à domicile, notre équipe nationale n'a pas forcé son talent, c'est le moins qu'on puisse écrire. Et au bout du compte, elle a dû partager l'enjeu avec la Slovaquie au terme d'une rencontre où elle n'a convaincu personne. La première demi-heure des Belges fut d'ailleurs la plus mauvaise. Pour la qualifier, on hésitera entre l'insipide et le catastrophique. Car après une minute de jeu, déjà, Vittek profitait d'une chute de Clément, qui glissait tout seul sur la pelouse pourtant très bonne, cette fois, pour donner la première frayeur du match à Robert Waseige. Mais Herpoel sortait en kamikaze pour éviter le pire. Le ton était malheureusement donné. Sans rythme et sans idées, les Belges se traînaient sur la pelouse et courraient la plupart du temps derrière leurs invités, bons manieurs de ballon quand le rythme n'est pas trop élevé (même si Gresko, le défenseur de l'Inter Milan, n'était même pas sur la feuille de match).
Une nouvelle erreur de Clément, dans l'axe, ouvrait le but au petit Janocko, à la 20e, mais celui-ci ne cadra pas son tir. Un deuxième avertissement qui réveillait... Robert Waseige, visiblement agacé par la tournure des événements et l'apathie de ses joueurs. Le premier réveil sonna après la demi-heure, quand Goor bottait un corner sur la tête de Sonck, qui frappait la latte. Enfin de quoi vibrer un peu. Le même Goor centrait à nouveau deux minutes plus tard sur la tête de Strupar, mais le gardien repoussait le cuir et Clément, à la reprise, envoyait au-dessus. Il fallait encore attendre une phase arrêtée - un corner de Goor, toujours lui - pour que De Boeck, à nouveau de la tête, inquiète le grand Bucek. Et c'est tout pour une première période à oublier au plus vite.
A la reprise, Strupar, inexistant, et Wilmots, qui a voulu trop en faire en marchant sur les pieds de Simons, restaient au vestiaire, remplacés par Mbo Mpenza (en pointe) et Vermant.
La première occasion de la deuxième période vint alors des pieds de Goor qui profitait d'une erreur slovaque pour foncer vers Bucek, mais trop individualiste, il oublia de servir Mbo, mieux placé que lui. Ce n'était que partie remise pour le médian berlinois puisque sur un corner joué en deux temps, Deflandre trouvait son pied gauche au deuxième poteau et sa volée très pure ne laissait aucune chance au gardien. Un beau but pour le meilleur homme sur la pelouse, mais qui n'arrivait pas à faire décoller une rencontre dont on se doutait dès le départ qu'elle ne ferait pas frémir les foules. Car c'est un simple constat: il n'y eut plus une seule occasion belge à se mettre sous la dent, malgré les efforts de Mbo Mpenza pour apporter de la vitesse dans les échanges. Et à dix minutes du terme, sur un coup franc à vingt mètres suite à une faute de Clément, peu rassurant dans l'axe, le petit médian de l'Austria Vienne, Janocko, trompait un Herpoel impuissant d'un tir très bien placé. Finalement, le match nul n'était même pas volé, malgré un dernier essai de Vermant sur coup franc.
Christophe Berti
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Belgique Herpoel; De Boeck; Clément; Van Kerckhoven; Deflandre; Goor; Simons; Verheyen (80e Vanderhaege); Wilmots (45e Vermant); Sonck; Strupar (45e Mbo Mpenza).
Slovaquie Bucek, Petras, Spilar, Kozak (46 Kratochvil), Dzurik, Hlinka, Labant, Reiter (84e Bencik), Czinege (76e Fabus), Janocko (88e Cisovsky), Vittek.
ARBITRE: M. Coué (Fra).
AVERTISSEMENTS: Simons, Czinege.
LES BUTS: 55e Goor (1-0), 78e Janocko (1-1).
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