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Coup de blues à Colombes
1938
Auteurs d’une pénible victoire au Luxembourg (2-3) et d’un nul face au traditionnel qualification partner néerlandais, les Belges ont gagné le droit de prendre part à leur troisième Coupe du Monde consécutive. Un exploit qui, avouons-le, n’en est pas encore vraiment un... Depuis l’édition précédente, les Diables ont fortement progressé. Adoptant désormais le célèbre WM britannique, ils font partie de la crème du football européen. En 1936, ils ont ainsi défait l’équipe à la Rose et quatre des leurs ont pris part, l’année suivante, à une rencontre de prestige entre Europe occidentale et Europe orientale: Bob Paverick, Raymond Braine, Constant Joacim et Stanley Venden Eynde. Le talent, cependant, ne suffit déjà plus. Nos compatriotes en font la triste expérience lors du premier tour, contre une équipe de France forcément avantagée par le terrain. Lorsqu’ils entrent sur le terrain de Colombes, le 5 juin, cela fait effectivement un mois que les Bleus s’entrainent ensemble en vue de leur Mondial. D’entrée, ils imposent leur supériorité physique et tactique à des Belges visiblement trop peu préparés. On joue depuis à peine soixante secondes que le marquoir indique déjà 1-0, Veinante ayant profité d’une erreur du gardien Badjou. Neuf minutes plus tard, Jean Nicolas se joue de Seys et double la mise: on croit les nôtres partis pour subir une véritable correction. Excès de confiance des Coqs ou réveil soudain des Diables? Toujours est-il que, sous l’impulsion de leur milieu de terrain, les Belges pennent progressivement le jeu à leur compte. Leur supériorité est récompensée à la 19e, par un but d’Isemborghs. S’ensuivent cinquante minutes tendues, dominées par nos couleurs devant 31.000 spectateurs envahis par la peur de l’égalisation. Il n’en sera rien: à la 69e, après une nouvelle erreur de Seys, Nicolas inscrit son second but de la journée (3-1).
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