Surchauffe sur la "Grand Plage"
Dix mille personnes se sont rassemblées sur la Grand Place de Bruxelles. La chaleur inhabituelle n'a pas empêché l'ambiance d'être au rendez-vous.
Pratiquement 35° au thermomètre, une rediffusion sur écran géant sur la Grand Place et un match qui apparaissait comme un `must´ pour les supporters belges de foot, il n'en fallait pas plus pour que 10.000 personnes rallient les pavés les plus célèbres du centre de Bruxelles.
Beaucoup de noir-jaune-rouge, une touche brésilienne mais aussi pas mal de personnes dont le coeur balançait entre leur pays d'adoption et le pays des artistes du football. Et comme les choses étaient vraiment bien faites, les organisateurs avaient prévu une mi-temps dans chaque langue officielle de Bruxelles.
Massés juste en-dessous de l'écran, les supporters belges les plus fervents mettent l'ambiance et le volume des chants monte d'un cran lorsqu'apparaissent les équipes. Le jeu développé par les Diables ne permettra pas à la fête de retomber, les dégagements défensifs étant autant applaudis que les occasions de but. Et c'est un véritable cri de délivrance qui monte lorsque Wilmots propulse le ballon au fond des filets, très vite remplacé d'ailleurs par des huées.
Frustration
La mi-temps est saluée et la tendance générale est à la ruée vers les buvettes ou les rares endroits ombragés. La seconde mi-temps sera marquée par la frustration des supporters belges. Légitime certes mais doit-elle se marquer pour autant par les bordées de sifflets accompagnant la sortie des artistes que sont Ronaldinho ou Rivaldo?
Pire, à quelques mètres de nous, quelques malabars tatoués aux couleurs du Sporting d'Anderlecht viennent toiser un groupe de partisans brésiliens en affirmant péremptoirement: `Nous, on est là pour la bagarre.´ Une bagarre qu'ils réussiront d'ailleurs à déclencher quelques minutes après la fin du match alors que la fête bat son plein à quelques mètres de là sur les marches de la Bourse. Des velléités vite réprimées par l'intervention de la police qui procède à deux interpellations et disparaît dans les rues avoisinantes une fois le calme revenu.
Pendant ce temps, insouciants, supporters belges et brésiliens continuaient à danser et chanter ensemble, aux rythmes des percussions, la gloire de leurs équipes... et du Sénégal.
Pascal De Gendt
© Les Sports 2002