Walem, maître à jouer d'une belle équipe belge

7eWilmots force un coup franc dans l'axe. Walem le brosse superbement dans l'angle supérieur du but, par-dessus le mur(1-0).

9eWalem sert Mpenza qui tire en un temps. Nigmatulin se couche.

12eCoup de coin de Walem. De Boeck propulse son coup de tête au-dessus de la transversale.

15eWalem ouvre à Goor, qui centre pour Verheyen. Ce dernie manque d'un rien la conclusion de l'action.

19eSolo d'Alenichev, qui mystifie deux foisPeeters et une fois Mpenza avant de centrer. De Vlieger détourne.

38eeMouvement De Boeck - Peeters. Wilmots bloque malencontreusement le bon envoi de Walem.

40eWilmots prolonge de la tête pour Verheyen dont le lob, distillé du rectangle, surmonte la transversale.

43eWalem distille un ballon ubtilà Wilmots qui centre pour Verheyen. Ce dernier, bien placé à l'angle du rectangle, tire au-dessus.

48eMpenza sert Wilmots dans l'axe: au-dessus!

51eSychev remonte le terrain pour offrirl'égalisation à Beschastnykh (1-1).

53eMpenza centre pour Wilmots qui croque sa reprise. L'action se poursuit. Walem la conclut d'un tir qui frôle le montant.

62eEffort et tir de Vanderhaeghe. Nigmatulin se couche.

64eCoup de coin de Walem, coup de tête de Van Kerckhoven au-dessus du but.

78eCoup de coin de Walem. Sonck se détend mieux que Khokhlov et placeon envoi (2-1).

82eGoor prononce un bref effort, sert Wilmots qui, du gauche, dribble Kovtun et ponctue dans l'angle via Onopko (3-1).

88eKerzhakov sert dans l'axe Sychev qui déborde De Boeck en vivacité (3-2).

SHIZUOKA Soudain, ils sont devenus fous. De joie, de bonheur, d'émotions diverses qu'ils ont libérées en s'arrimant les uns aux autres et en ne se lâchant plus pour mieux afficher encore leur solidarité jamais ébrêchée. Ils se sont pâmés de cette grisante ivresse que génère la délicieuse exaltation du travail bien accompli d'un bout à l'autre d'un match plein, passionnant, qu'ils ont osé conduire du début à la fin, qu'ils ont su relancer quand le besoin s'en est fait sentir et qu'ils ont achevé en apothéose, même s'ils ont souffert dans les toutes dernières minutes.

Ce succès, amplement mérité, des Belges à Shizuoka s'inscrit dans la lignée des mémorables Belgique - Angleterre de Bologne en 1990 et Belgique - Angleterre de 1994 à Chicago: il a recelé la même intensité dramatique mais... il s'est mieux terminé que les deux autres.

Les Diables ont inscrit trois jolis buts: un sur coup franc, magnifique, de Walem, maître à jouer épanoui; un de la tête, par Sonck, dans le plus pur style du buteur; le troisième par Wilmots, capitaine émérite, qui aura marqué de son empreinte le parcours des Diables en ayant trompé les trois gardiens qu'il a défiés. Mais surtout, les Diables ont bien joué collectivement. Ils ont attaqué, plus souvent qu'à leur tour, de manière rationnelle et concertée, en utilisant les espaces, en cherchant la profondeur et en profitant de l'immense travail de sape de Verheyen, altruiste comme toujours. Agressifs sur le plan offensif, dominateurs dans le milieu du terrain et parfaitement regroupés derrière quand le besoin s'en faisait sentir, les Belges ont enserrés les Russes dans leurs rêts et n'ont laissé filer aucune maille. De Boeck a régné en maître organisateur dans sa défense. Toujours bien positionné, Vanderhaeghe a conquis un nombre impressionnant de ballons et les a redistribués à la perfection. Mpenza, à droite, a transpercé son flanc comme à plaisir avec une grande intelligence de jeu et beaucoup d'efficacité. Il n'a manqué à Goor qu'un brin de précision dans sa dernière passe pour plaire de la même manière. Wilmots a évolué avec un art consommé du geste à accomplir au bon moment, se faisant oublier quand il le fallait, jaillissant quand on espérait qu'il le fît. Quant à Walem, étourdissant de précision, de présence et d'entregent, il a oeuvré en patron du jeu belge. Ces Diables sont entrés en huitièmes de finale par le grand hall d'honneur.

© Les Sports 2002