Le président de la fédération veut maintenir la sérénité autour du groupe avant le dernier match

KUMAMOTO Il n'a pas bien dormi, la nuit passée. Il faut dire que Jan Peeters, après le match nul concédé par ses Diables Rouges face à la Tunisie, était invité à un banquet organisé par la préfecture d'Oita. Il y a été bloqué jusqu'à une heure du matin... `Je n'avais pas vraiment la tête à faire des sourires à tout le monde, mais bon, ce sont des obligations à respecter.´

Hier non plus, d'ailleurs, le président de la Fédération n'avait pas envie de rire devant les journalistes. Un quotidien flamand (qui s'est déjà fâché avec Wesley Sonck la semaine passée) avait titré, à son propos: `La Belgique n'a pas sa place à la Coupe du Monde...´ `C'est scandaleux! Ce sont des propos qui ont été complètement sortis de leur contexte! Je ne suis quand même pas un con (sic) qui va dire du mal de son équipe et de son pays! J'ai simplement signifié que tout le monde tenait ces propos avant le match et que désormais, il faudrait absolument battre la Russie. Au lieu de pouvoir nous contenter d'un point, il faudra les trois. C'est tout.´

Depuis le début du séjour asiatique, il est clair que l'ambiance est lourde entre certains journalistes et la délégation. Jan Peeters s'est toujours posé, au milieu, comme paratonnerre, et il continue à le faire. `On reçoit les journaux à l'hôtel et on a bien compris que les critiques étaient très négatives après le match nul. C'est normal, moi non plus, je n'étais pas content. J'ai remarqué qu'on manquait de rythme, que nous n'étions tout simplement pas bons. Mais il me semble stupide de jeter la pierre sur l'entraîneur en le jugeant sur un match. Aux dernières nouvelles, ce sont les joueurs qui disputent la rencontre sur le terrain. Au niveau tactique, je n'ai rien à déclarer, je ne suis pas un technicien. Tout ce dont je suis sûr, c'est qu'on verra une autre équipe belge sur le terrain contre la Russie. On dressera le bilan après cette rencontre. En football, rien n'est jamais acquis, regardez ce qui se passe avec l'équipe de France.´

A deux jours de la rencontre-clé, celle qui décidera quasi définitivement si la Coupe du Monde de la Belgique est un échec ou une réussite, Jan Peeters reste confiant.
`Tout n'est pas si mauvais qu'on le dit, une fois de plus. N'oublions pas que nous participons à notre sixième Coupe du Monde d'affilée et que nous avons éliminé le numéro 8 au classement de la Fifa (NdlR: la République Tchèque) pour y parvenir. Contre les Russes, on doit vraiment mettre le pied et montrer de quoi on est capables.´

`Pas de panique´

En tout cas, quoi qu'il arrive, Jan Peeters expérimente la position de président de la fédération à la Coupe du Monde. Il avait moins de souci quand il était chef de la délégation belge aux jeux Olympiques... `Le football attire tellement de polémiques! C'est un sport de passion, le plus populaire, qui devient parfois une véritable guerre. Mais je veux dédramatiser: dans la délégation, tout se passe bien. On ne cède pas à la panique après ce match nul. On a bien préparé les choses, on est ici dans des conditions de travail optimales, on ne va pas tout remettre en cause avant le match décisif.´