Vivez de l'intérieur une journée de la délégation belgeà Kumamoto

KUMAMOTO Cela fait désormais dix jours que l'équipe nationale belge a planté sa tente à Kumamoto pour préparer sa Coupe du Monde qui débutera mardi soir (mardi matin en Belgique) à Saitama, face au Japon. En dix jours, les Diables Rouges ont pris leurs habitudes, ils ont développé un horaire plus ou moins précis de leurs activités. Suivons-les dans une journée-type avec deux entraînements, même si durant la semaine, entre la visite du mont Aso et le shopping en ville, ils ont parfois dérogé à la routine.

8h30. Réveil et déjeuner. Rapidement, les Diables ont bien dormi, pour la plupart. Ils sont à deux par chambre, sauf Van Buyten qui dort seul. Le déjeuner est servi jusqu'à 9h30, heure du départ pour l'entraînement. C'est le seul repas de la journée que les joueurs ne prennent pas forcément ensemble.

10h. Entraînement. Le terrain de l' Athletic Stadium est à cinq minutes de car de leur hôtel. Les Diables sont escortés et protégés aussi des regards indiscrets. Généralement, la presse peut assister à l'entraînement pendant un quart d'heure, avec quelques dérogations. Ce matin, par exemple, l'entraînement est à huis clos.

12h30 Repas. Certains joueurs doivent rencontrer la presse (le groupe est divisé en trois, sept ou huit joueurs sont disponibles chaque jour pour les journalistes, sauf les veilles et lendemains de match, où tout le monde est présent), les autres les attendent à l'hôtel pour le repas en commun. Un grand buffet qui alterne les plats occidentaux et japonais. Le nouveau chef, Wim Casteleyn, essaye de varier les plaisirs et tout le monde apprécie ses efforts.

13h. Soins et repos. Les kinés rentrent en action si certains joueurs doivent passer aux soins. Les autres dorment ou regardent la télé. Hamman et sauna sont disponibles à l'hôtel. A 15h30, la sieste se termine.

16h. Entraînement. Rebelote avec, souvent, des entraînements plus tactiques ou fondés sur les automatismes. Mais le staff s'adapte aussi au jour le jour selon l'état de fatigue ou le besoin de changer les idées du groupe (shopping, soins prolongés, etc).

19h. Repas. À nouveau collectif et à nouveau un buffet, différent de celui de midi. Avec viandes, poisson et toujours des pâtes. Plus on s'approche du match, et plus Waseige en parle, évidemment. Vendredi soir, le staff a fait une présentation générale du Japon. Hier, les Diables ont regardé des cassettes et reçu des informations plus précises sur chaque joueur, etc. En semaine, les joueurs sont libres et passent le temps sur l'ordinateur, au billard (Wilmots est un redoutable joueur) au tennis de table (Englebert se défend bien) ou aux cartes (le quatuor Verheyen, Vermant, Boffin et Deflandre jouent au Double King). Certains communiquent avec leur famille via Internet ou la webcam. D'autres regardent des DVD dans les chambres. Le staff, lui se réunit, fait le débriefing de la journée et le programme du lendemain. Waseige donne les consignes, ses assistants préparent les entraînements. Le coach fédéral se laisse parfois aller à un petit sauna relaxant.

23h. Extinctions des feux. C'est l'heure officielle où les joueurs doivent aller se coucher. Mais les Diables ne sont plus des enfants et ils ne sont pas surveillés à la laisse par le staff. D'une manière générale, Robert Waseige est considéré par le groupe comme un bon père de famille qui ne montre les dents qu'en cas de nécessité. Il laisse respirer ses joueurs sans les harceler. Il faut aussi souligner qu'il dispose d'un groupe plutôt conciliant, avec des hommes mûrs, sans tête brûlée capable de tout ou fortes têtes susceptibles de fomenter un mauvais coup. C'est aussi la force des Belges.