Jan Peeters n'accepte pas les critiques qui accablent Robert Waseige

KUMAMOTO L'onde de choc qu'a soulevée dans le pays le changement de cap de Robert Waseige ne s'est pas encore apaisée. Elle n'a, cependant, jamais ébranlé le président fédéral. La décision de l'entraîneur liégeois a affecté Jan Peeters dans la mesure où le premier dirigeant de l'Union belge n'avait jamais caché qu'il souhaitait poursuivre l'aventure avec le coach actuel des Diables. Il regrette donc son départ mais il en a, d'emblée, admis les motivations. Mieux: il les approuve!

Hier, en postface du match d'entraînement contre Kyushu J Club All Stars, Jan Peeters a développé un discours dénué de la moindre ambiguité: `Je ne comprends pas la virulence des critiques qui assaillent Robert Waseige depuis la divulgation de sa décision. La véhémence des propos qu'on peut lire dans la presse du Nord du pays est totalement infondée. Je ne la cautionne pas. Robert Waseige va nous quitter pour le Standard pour deux raisons: il va relever un nouveau défi et... il va peut-être gagner le double de ce que nous pouvions lui proposer. A son âge, il a raison d'avoir amorcé ce virage. Robert arrive doucement en fin de carrière. A sa place, et dans les mêmes circonstances, j'aurais opéré exactement le même choix!´

A ceux qui lui ont reproché d'avoir manqué une superbe occasion de démontrer que sa première année de présidence était placée sous le signe de la fermeté en ne remerciant pas Robert Waseige séance tenante et en invitant aussitôt... Eric Gerets à prendre en charge une équipe nationale orpheline, Jan Peeters a rétorqué vivement: `Je le répète: dans cette affaire, je n'ai de griefs à formuler à l'encontre de personne. Personne n'a agi de manière indélicate ou même malheureuse. Je ne peux blâmer ni la fédération, ni son coach ni le Standard. Les trois parties se sont comportées avec classe. On m'a qualifié, ça et là, d' amateur. Nous aurions mérité ce qualificatif, effectivement, si nous étions demeurés dans l'incertitude tout au long de cette Coupe du Monde. Ce n'est pas le cas: nous allons pouvoir, très bientôt, définir le profil du prochain coach fédéral.´

Et la suite?

Le moment choisi par Robert Waseige pour dévoiler sa décision ne risquait-il pas d'ébranler le groupe des Diables? `Absolument pas! ´, assure, péremptoire, Jan Peeters. `D'abord parce que les joueurs sont des professionnels qui ont l'habitude de vivre, dans leurs clubs, de semblables traumatismes. Ensuite parce que, pour en avoir discuté avec eux, je peux vous certifier que s'ils déplorent la perte prochaine de leur coach, ils respectent profondément sa décision. Je les sens même prêts à se transcender davantage encore pour mener à bien l'oeuvre amorcée tous ensemble. L'ambiance au sein du groupe est excellente. Elle n'a en rien été affectée par ce changement de cap de Robert Waseige.´

La question de la succession de l'entraîneur liégeois se pose évidemment. Des identités ont été avancées: celles d'Eric Gerets, d'Aimé Anthuenis et de René Vandereycken notamment. La propagation de cette première liste n'affecte pas la sérénité du président fédéral: `Ces noms ne circulent que dans les médias. Nous n'avons contacté personne. D'abord parce que je n'ai pas encore eu le temps de plancher sur le sujet. Ensuite, parce que cette décision doit émaner d'une réflexion collégiale impliquant le Comité exécutif et la Commission technique. Je dirai simplement que le prochain coach devra être libre ou libérable sans possibilité de dédit.´ Il ne sera pas étranger: `J'y reste opposé, par principe...´

Les choix, dès lors, ne sont pas légion...