Un hôtel gratuit
C'est une entreprise locale qui offre le logement aux Diables
KUMAMOTO Tokyo Electron Ltd (TEL), voilà le nom du généreux sponsor qui fournit le logement gratuit aux Diables Rouges pendant leur séjour à Kumamoto.
Cette entreprise spécialisée dans la fabrication de semi-conducteurs et d'éléments pour ordinateurs compte plus de dix mille employés et depuis sa création, en 1963, elle a connu une belle croissance au point de regrouper aujourd'hui quatre-vingts bureaux dans seize pays. En novembre dernier, elle s'est même installée à Shanghai.
Et à Kumamoto, la TEL possède un centre de séminaires pour le repos ou le recyclage de ses cadres supérieurs. C'est là que logent les Diables Rouges. Pourquoi une telle entreprise a-t-elle décidé d'inviter gratuitement les Belges pendant la Coupe du Monde, alors que si elle possède des usines en Europe (Allemagne, France, Italie, Suisse, Angleterre et Pays-Bas), elle n'est pas présente sur notre territoire? Pour comprendre, il faut connaître la mentalité japonaise et savoir qu'au pays du Soleil- Levant, on s'est bousculé pour participer à la première Coupe du Monde asiatique. En tout, plus de deux cents villes se sont proposées pour accueillir les équipes participantes. Pour les Diables, les premiers contacts remontent d'ailleurs à 1999, quand ils avaient joué la Kirin Cup, sous l'ère Leekens. Une option avait été prise alors, elle a été confirmée dès l'issue du tirage au sort, en décembre dernier. Et pour l'entreprise, offrir le logement aux Diables, c'est probablement une question de prestige et peut-être un moyen de pression face aux autorités publiques locales.
Cet hôtel est-il bien? En décembre dernier, quand nous avions accompagné Robert Waseige dans son périple asiatique, on nous en avait refusé l'accès! C'est un endroit privé et les contrats n'étaient pas encore signés. Des gardes du corps nous avaient poliment repoussés. Une seule chose est sûre: si l'établissement est confortable, il ne se situe pas dans un cadre très vert mais plutôt en bord d'autoroute. D'où la décision de Robert Waseige d'accepter Internet et les jeux vidéo pour que ses joueurs ne tournent pas en rond.
Berti Christophe