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1938
Et si Leonidas...?
Comme ses éditions précédentes, la troisième Coupe du Monde est marquée par plusieurs absences. L'Angleterre continue de bouder le grand rendez-vous planétaire. L'Uruguay refuse toujours de traverser l'Atlantique et est cette fois imité par l'Argentine, laissant le Brésil représenter seul l'Amérique du Sud. Mais le forfait le plus remarqué est celui de l'Autriche. Qualifiée sur le terrain, elle a cessé d'exister depuis son annexion par le Reich. Elle est néanmoins présente par le biais de quelques anciens joueurs de la Wunderteam, repris au sein de la formation allemande. Mathias Sindelar n'est pas de ceux-là: le meilleur joueur autrichien est juif. Il se suicidera le 22 janvier 1939. Le Mondial français n'en recueille pas moins un large succès populaire. Et voit le succès d'une équipe italienne qui, cette fois, mérite amplement sa victoire. Emmenée par Giovanni Ferrari, Giuseppe Meazza - déjà sacrés quatre ans plus tôt - et leur attaquant Silvio Piola, la Squadra Azzurra s'impose en finale contre la Hongrie (4-2). Mais avant de lever, pour la seconde fois consécutive, la Coupe ailée, l'Italie a dû écarter la Norvège, de la France et du Brésil. C'est dans la douleur que la Squadra vient à bout des Norvégiens lors du premier tour. Ouvrant la marque par Ferraris après 120 secondes de jeu, les Transalpins subissent ensuite le jeu d'une formation scandinave remarquablement organisée. A la 85e, Brustad égalise mais, dans la prolongation, Piola inscrit le premier de ses cinq buts du tournoi, brisant ainsi le rêve des nordiques. Pendant ce temps, la Hongrie, la France, la Tchéquoslovaquie et le Brésil passent sans trop d'encombres au stade suivant. La Roumanie, par contre, s'incline sans gloire devant Cuba (2-1), tandis que l'Allemagne est battue 4-2 par la Suisse, lors du replay. Et l'ombre de Sindelar de planer... Faciles vainqueurs de la France en quart de finale (3-1), les Italiens trouvent ensuite sur leur route le Brésil, qui ne cesse de surprendre depuis le début du tournoi. Les Brésiliens ont peu à peu séduit le public local. Leur attaquant, Leonidas, inscrit trois de leurs six buts contre la Pologne (victoire 6-5!). Il score à nouveau lors des deux matches contre la Tchéquoslovaquie (1-1 puis 2-1) mais est absent contre la Squadra Azzurra. La clé du tournoi? Toujours est-il qu'au bout d'un match décevant, les Transalpins s'imposent 2-1. Le but de Romeo (87e) arrive trop tard: avant lui, Colaussi (56e) et Meazza (60e sur pen.) avaient déjà frappé. L'autre demi-finale voit la Hongrie écraser la Suède (5-1). La suite, c’est le premier doublé de l'histoire de la Coupe du Monde.
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Finale
Italie 4-2 Hongrie à Paris (France)
Italie: Olivieri, Foni, Rava, Serantori, Andreolo, Locatelli, Biavati, Meazza, Piola, Ferrrai, Calaussi.
Hongrie: Szabo, Polgar, Biro, Szalay, Szucs, Lazar, Sas, Vincze, Sarosi, Szengeleer, Titkos.
Les buts: 5’ Colaussi (1-0), 7’ Titkos (1-1), 16’ Piola (2-1), 35’ Colaussi (3-1), 70’ Sarosi (3-2), 82’ Piola (4-2). Arbitre: M. Capdeville (France) Assistance: 45.000.
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