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 Mondial 2002 / Les Acteurs / Suède
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Les Acteurs
Suède (Groupe F)

Tout savoir sur la Suède
Victoire du Sénégal avec le but en or (16 juin)

Suède-Sénégal 1-2. Le Sénégal a rejoint l’Allemagne et l’Angleterre en quart de finale en battant la Suède, dimanche à Oita, par 2 à 1, grâce à un but en or réussi à la 104e minute. Il s’agit du deuxième but en or de l’histoire de la Coupe du monde. Equipe révélation de la compétition, le Sénégal, pour sa première participation à une phase finale, avait déjà causé une sensation en battant la France lors du match d’ouverture (1-0) le 31 mai.

Menés à la marque depuis l’ouverture du score par Henrik Larsson à la 11e minute, les Africains ont ensuite pris le match en main et se sont qualifiés grâce à un doublé de Henri Camara (37 et 104), évoluant à Sedan, dans le championnat de France, comme 20 de ses coéquipiers de l’équipe nationale (sur 23).

En quart de finale, le 22 juin à Osaka, le Sénégal sera opposé au vainqueur du match Japon-Turquie, mardi.

El-Hadji Diouf (attaquant du Sénégal): «C’est vrai qu’on a une lourde tâche à défendre pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour la France. On représente tous les gens qui nous aiment, on représente tous les gens qui nous soutiennent et on va les représenter dignement. On savait que ça allait être un mach très difficile, un match de guerriers. On avait mis tous les atouts de notre côté pour gagner aujourd’hui. On a montré encore une fois qu’on est une bande de frères, une bande de copains qui n’ont pas envie d’arrêter. On a montré qu’on voulait aller au bout et on va y arriver. Inch’Allah. (Pour le quart de finale contre le Japon ou la Turquie), on ne calcule pas. Japon, Turquie, Angleterre, Allemagne, on respecte toutes les équipes. On va rester à notre place. On est toujours la petite équipe du Sénégal et on va jouer match par match.»

Bruno Metsu (entraîneur du Sénégal): "Ca a été un match complètement fou, très beau. Les Suédois nous ont d'abord surpris et ont marqué un joli but. On a réussi à revenir puis ensuite, ça a été la mort subite. On est très content d'avoir marqué mais j'ai une pensée pour les Suédois. Mourir comme ça, c'est difficile. La Suède est une très forte équipe, qui avait sorti l'Argentine et fini devant l'Angleterre. C'est une équipe très rigoureuse qui n'a pas pensé qu'à défendre. Elle restait sur 16 matchs sans défaite. Au 17e, nous avons vaincu le signe indien. Maintenant il faut penser à récupérer. On a réussi un exploit, ce n'est pas le fait du hasard. On est en train d'assister à la naissance d'une grande équipe. Pour le quart de finale contre le Japon ou la Turquie, ce sont deux équipes très différentes. Le Japon chez lui serait difficile à battre. Ce sont deux équipes coriaces, de grande valeur".

Lars Lagerback (sélectionneur de la Suède): «Je dois féliciter le Sénégal. Ils ont été très physiques, très forts mais je pense que nous étions aussi bons qu’eux. Nous avons eu un groupe de joueurs fantastiques et ils étaient bien concentrés sur le match mais, mentalement et physiquement, ils étaient un peu fatigués après trois matches difficiles. Il faisait aussi un peu chaud aujourd’hui. Venant après les trois matches, cela nous a un peu diminués. Là, tout de suite, je ne peux me dire très satisfait mais, quand on regarde ce que nous avons fait, on peut dire que les joueurs ont réalisé une très bonne performance».

Confirmer les prestations du groupe de la mort (15 juin)

Le Sénégal et la Suède n’ont pas le droit au moindre répit dans leur huitième de finale dimanche à Oita dans une rencontre où une des clefs de la partie sera la capacité des Africains à bousculer la rigueur défensive des Scandinaves.

Alors que le Sénégal s'est qualifié en créant la première sensation de cette Coupe du monde dès le match d'ouverture, la Suède a fini haut la main en tête du «groupe de la mort» devant l’Angleterre, et surtout devant les Argentins qui ont repris le chemin de Buenos Aires.

Pour ce match d’outsiders qui ont le vent dans le dos, le Sénégal doit jouer sans deux pièces maîtresses au milieu de terrain, Salif Diao (Sedan/Fra) et Khalilou Fadiga (Auxerre/Fra), tous les deux suspendus.

«On ne remplace pas deux joueurs comme ça», a déploré le sélectionneur Bruno Metsu. «Il faudra être plus réaliste. Fadiga est essentiel sur les coups de pied arrêtés. A la Coupe d’Afrique des Nations (où le Sénégal est arrivé en finale), presque tous les buts sont venus de lui».

Le défenseur Ferdinand Coly, touché derrière un genou contre l’Uruguay (3-3), prendra une décision samedi lors d’un dernier entraînement.

Les Suédois ont également leur petit souci. Outre la blessure de Patrik Andersson, reparti à Barcelone, ils pourraient bien être privés d’un autre joueur niveau Ligue des champions, avec Fredrik Ljungberg. Comme Coly, le «Gunner», touché à la hanche gauche, ne prendra sa décision que samedi.

Un peu perplexes, Suédois et Sénégalais s’observent à distance, après avoir joué au tour précédent respectivement contre le Nigeria et le Danemark.

«Les Sénégalais sont meilleurs que le Nigeria sur le plan de l’organisation», estime le Suédois Pontus Farnerud, qui n’est que remplaçant mais connaît mieux que personne les Lions de la Terenga, comme lui pensionnaires pour l’essentiel du Championnat de France.

«Le Nigeria n’est pas très bien organisé. Avec Metsu, le Sénégal a une vraie ligne de jeu», poursuit Farnerud, partenaire de club du gardien sénégalais Tony Sylva.

«Les Sénégalais joue plus directement, ils attaquent dès qu’ils peuvent», selon Lars Lagerback, co-entraîneur avec Tommy Sodeberg.

Les Scandinaves ont aussi retenu que les Sénégalais avaient craqué en défense contre l’Uruguay, encaissant trois buts en seconde période -alors qu’ils menaient 3 à 0- au risque d’être éliminés.

En face, Bruno Metsu est impressionné par la solidité défensive des Suédois, qui ont résisté à l’Argentine (1-1).

Les Sénégalais, qui ne se sont pas entraînés vendredi, ont visionné des cassettes des matches de leurs adversaires.

Le Sénégal participe à sa première Coupe du monde alors que la Suède a été finaliste (en 1958 chez elle) et troisième (en 1994).



Andersson rentre à Barcelone (13/06/2002)

Le défenseur suédois Patrik Andersson a décidé de quitter le Japon et l’équipe de Suède et de rentrer à Barcelone, où il réside, en raison de la persistance d’une blessure à la hanche gauche, a indiqué la Fédération suédoise de football. Un examen radiologique effectué a révélé que la blessure de l’international suédois du FC Barcelone ne se résorbe pas. Patrik Andersson n’a pas disputé un seul match de poule lors de ce Mondial. Il est remplacé par le jeune Andreas Jakobsson, qui, quasiment inconnu avant la compétition, est la grande révélation du football suédois.

Suède - Argentine 1-1. Pauvre supporters argentins! (12/06/2002)

Non seulement le pays traverse une terrible épreuve économique mais, en plus, leur équipe nationale ne passe même pas le premier tour. Quelle catastrophe pour l'Argentine et la planète football qui perd, en deux jours de temps, deux grandes nations. Tout profit, dans ce groupe F, à la Suède et à l'Angleterre qui se qualifient donc pour les 1/8 de finale.

Les Nordiques finissent premier de leur groupe! On vous le disait voici peu, c'est la coupe du monde des surprises. Ceci dit, les Argentins quittent la compétition la tête bien basse. Avec une défaite contre l'ennemi anglais en pleine commémoration de la guerre des malouines et un bilan de deux buts en trois sorties... Après la France, hier, c’est au tour d’un autre grand ténor de s’enrouer et de devoir rentrer à domicile pour se soigner

Pour ce dernier match, les Argentins devaient l'emporter tout simplement. Jamais, ils ne seront apparus comme de vrais prétendants au sacre de champion du monde. Bien entendu, ils ont fait le pressing devant le but de Hedman. Mais combien compte-on d’envois cadrés en nonante minutes ? La défense suédois est solide comme un roc et se délecte dans le jeu aérien. L’Argentine n’aura pas su prendre en défaut les Vikings qui ont bien joué le coup. Bien entendu, qualitativement, on regrettera la sortie prématurée de l’Argentine. Mais avait-elle sa place à ce stade de la compétition ? On ne pleurera pas pour cette équipe mais on ne peut se voiler la face. Jamais, à aucun moment, Batistuta, Zanetti, Ortega, Crespo et cie ne nous auront fait rêver. C’est un triste constat, mais il est juste !
Les Argentins quittent la compétition dès le premier tour pour la première fois depuis leur non-qualification pour la phase finale en 1970.

Le match

Les milieux de terrain Juan Sebastian Veron et Diego Simeone faisaient les frais de la défaite face aux Anglais (1-0), au détriment de Pablo Aimar et Matias Almeyda. Après quinze minutes sans grandes actions pour réchauffer le public, surpris par la fraîcheur de Miyagi, les doubles champions du monde prenaient le contrôle de la partie.
A trois reprises, le défenseur Juan Pablo Sorin était tout près d’ouvrir la marque de la tête. Le meneur sud-américain Ariel Ortega, associé à Aimar, affolait la défense suédoise qui se repliait rapidement autour de son gardien Magnus Hedman, sauveur sur la première tête de Sorin.

Rapidement l’intensité retombait dans une partie seulement agrémentée par quelques frappes non cadrés de Claudio Lopez sur son côté droit (30e et 42e), tandis que ses coéquipiers se heurtaient aux mêmes difficultés que face à la muraille anglaise. L’exubérant Claudio Caniggia, qui n’a pas joué une seule seconde dans ce Mondial, trouvait même le moyen de se faire remarquer en passant directement du banc des remplaçants au vestiaire. Après avoir reçu un carton rouge pour des mots certainement très tendres échangés avec l’arbitre des Emirats Arabes Unis, Ali Bujsaim, celui qui avait officié pour le match d’ouverture France-Sénégal.

La physionomie du match était identique au retour des vestiaires avec des Suédois bien repliés et des Argentins qui monopolisaient le ballon sans efficacité, tandis que les Scandinaves évoluaient en contre. Sur l’un d’eux, Almeyda était sanctionné d’un coup franc à 25 mètres face à son but. Après une feinte de frappe de Henrik Larsson, Anders Svensson déposait sa frappe dans la lucarne droite de Cavallero (59e). Bielsa lançait alors deux attaquants supplémentaires, Hernan Crespo et Kily Gonzalez à la place de Batistuta et Sorin, tandis que Almeyda était sorti pour permettre l’entrée en jeu de Veron.

A la 75e minute, Pochettino était même tout près de crucifier les siens en contrant un centre suédois dans les bras de Cavallero. Mais le rêve des milliers de supporteurs présents dans les tribunes, comme de ceux restés à Buenos Aires, reprenait vie avec une faute sur Ortega, sanctionnée d’un penalty (88). Le tir de Ortega était repoussé par Hedman, mais Crespo, qui aurait dû être pénalisé pour être entré dans la surface en même temps qu’Ortega, marquait. Pour donner quelques minutes d’espoir et encore plus de regrets aux Argentins.

Laurent Depré et AFP

Les Scandinaves devront résister (11/06)

Le contrat est clair pour l’Argentine: battre la Suède à Miyagi pour poursuivre sa route dans ce Mondial. Même un match nul les condamnerait à rentrer à la maison, si l’Angleterre ne perd pas dans le même temps face au Nigeria, déjà éliminé.

Arrivés au Japon avec un costume taillé sur mesure de favori, les double champions du monde se sont mis dans l’embarras en s’inclinant dans le sommet de ce premier tour face à l’Angleterre (1-0). Les Argentins ont été incapables de franchir le mur anglais dressé devant David Seaman, après le penalty inscrit par David Beckham avant la pause.

Pour décrocher les trois points, Marcelo Bielsa pourrait être tenter de faire évoluer une formule offensive avec trois attaquants.

La sélection argentine refuse de dramatiser ce rendez-vous suédois et d’imaginer un retour précoce dans un pays déjà meurtri par la crise économique et qui n’a plus que ses footballeurs pour rêver.

«Nous allons gagner face à la Suède et nous qualifier, prédit ainsi Pablo Aimar. Nous avons l’équipe pour continuer et renverser la situation.»

Entré en jeu à la place de Juan Sebastian Veron lors des deux premiers matches, le milieu de terrain devrait cette fois être titularisé à la place du joueur de Manchester United, très décevant jusque-là.

Même Diego Maradona semble serein, puisqu’il ne prévoit de venir au Japon, qui lui a finalement délivré un visa, qu’après cette rencontre.

Ortega non plus ne doute pas un instant de la qualification, comme l’Argentine l’a toujours fait depuis 1974. D’ailleurs sans doute pense-t-il aussi au Mondial-90, où un premier tour difficile, avec une défaite face au Cameroun, ne l’avait pas empêchée d’atteindre la finale.

«Je ne regarde pas les valises (pour rentrer à la maison, ndlr).
Nous sommes tous conscients de ce que nous jouons»
(contre la Suède), a-t-il affirmé.

De son côté, la Suède ne se met pas de pression, sachant qu’elle peut «se contenter» d’un match nul pour sortir vivante de ce groupe particulièrement relevé.

«Nous devrons nous montrer solides en défense et nous devrons surtout nous concentrer à appliquer notre jeu, comme nous l’avons fait jusqu’ici», analyse l’entraîneur suédois Lars Lagerback, qui dirige l’équipe en duo avec Tommy Soderberg.

«Mais nous ne jouerons pas aussi défensivement que l’Angleterre (contre l’Argentine: ndlr). Ce serait trop dangereux», ajoute-t-il.

A priori, les «Jaunes et Bleus» se passeront une nouvelle fois de leur capitaine, le défenseur Patrik Andersson, blessé à une hanche avant le Mondial, et qui n’a toujours pas foulé les pelouses nippones. Daniel Andersson est lui toujours incertain à son poste de milieu de terrain. Les Scandinaves devraient donc se présenter dans une composition identique à celle du match face aux Super Eagles (2-1).

Déjà fossoyeur des Nigérians avec son doublé, Henrik Larsson se verrait bien enterrer l’Argentine.



La Suède peut rester dans la course (05/06)

La Suède, opposée au Nigeria vendredi à Kobe dans le premier tour du Mondial au sein du groupe F, doit s’imposer pour conserver une chance de rester dans la course pour les huitièmes de finale. En cas de victoire contre les Super Eagles, la Suède pourrait se retrouver dans les deux premières places du fameux «groupe de la mort», si l’Argentine et l’Angleterre, qui jouent le même jour dans un match au sommet, se neutralisent ou si l’Angleterre l’emporte.

La seule rencontre précédente entre les deux pays, un match amical disputé le 5 mai 1994, s’était soldée par la victoire des Suédois 3 à 1 sur le Nigeria.

Les Africains restent sur une prestation décevante, battus 1 à 0 le 2 juin par l’Argentine, grand favori pour le titre suprême. «Un nul aurait été plus juste, mais je suis satisfait de la qualité du match. Notre ambition ne se limite pas à aller en 8e de finale, nous voulons aller le plus loin possible», a lancé jeudi Adegboye Onigbinde, l’entraîneur nigérian, plus motivé que jamais.

Une des clés du match pour les Super Eagles sera l’état de forme de leur attaquant géant (1,97 m) Nwankwo Kanu, blessé face à l’Argentine. Le joueur d’Arsenal (D1 anglaise), touché aux côtes et à une cheville, va mieux, mais l’encadrement nigérian attendait encore jeudi dans la soirée le feu vert médical pour l’aligner.

Le capitaine Agustine «Jay-Jay» Okocha a affirmé jeudi qu’il avait du «respect pour la Suède», mais qu’il n’en avait «pas peur».

Selon le numéro 10, son équipe a mûri et progressé depuis les Mondiaux de 1994 et 1998 (deux fois éliminés en huitièmes): «Nous sommes sur la bonne voie».

«Le Nigeria est imprévisible», admet Lars Lagerback, co-sélectionneur de la Suède, qui pourra compter sur le milieu de terrain d’Arsenal Fredrik Ljungberg, qui avait souffert de la hanche gauche contre l’Angleterre. Le Gunner s’est dit prêt à disputer le reste de la Coupe du monde.

En revanche, toujours côté suédois, le défenseur Patrik Andersson et le milieu de terrain Daniel Andersson, blessés, sont incertains. Le défenseur Olof Mellberg a quant à lui été inquiété cette semaine par un talon douloureux, mais il sera opérationnel.

Par ailleurs, les Nigérians ont dû gérer une dernière contrariété durant la semaine, car la Fédération internationale (FIFA) leur a demandé d’imprimer désormais en noir le nom et le numéro figurant sur le maillot de leurs joueurs afin de les rendre plus lisibles.



Un nul et personne n'est content (02/06)

L’Angleterre et la Suède ont commencé leur Mondial par un match nul (1-1) qui n’arrange aucune des deux équipes, dimanche à Saitama, dans ce groupe F, dit «de la mort», où l’Argentine avait pris les commandes quelques heures plus tôt, en battant le Nigeria (1-0). Tout avait pourtant bien commencé pour les Anglais: une accélération de Beckham, un débordement de Mills, un raid d’Owen, le tout en moins de cinq minutes, puis Vassell semait la panique sur le côté gauche de la surface suédoise (15). En dehors de quelques intermèdes suédois, sans danger pour Seaman, les Anglais dominaient leur sujet, grâce notamment à un Beckham omniprésent, après sept semaines d’absence. De son pied droit ultra-précis, «Becks» allait tirer un corner provoqué par Ashley Cole, et posait le ballon sur la tête de Sol Campbell (24), le défenseur central d’Arsenal: 1-0, un vrai but «à l’anglaise» dans les filets de Magnus Hedman, le gardien de Coventry.

Après leur avoir asséné ce coup de massue, les Anglais laissaient venir les Suédois, Seaman sortait devant Allback trop esseulé (34), puis Heskey, servi par une ouverture millimétrée de Beckham, faisait aussitôt un petit numéro «made in Liverpool» côté gauche avec Owen (35), suivi d’un joli tir d’Ashley Cole et d’une tête de Ferdinand au-dessus (38).

Les Suédois reprenaient leurs esprits, un centre de Magnus Svensson était repris par Allback (39), mais son tir trop faible n’inquiétait pas Seaman, bien placé, pas plus qu’un tir en pivot, au-dessus (44). Au retour des vestiaires, c’était au tour de Magnus Svensson de tirer au-dessus (47), puis le rythme baissait, jusqu’à un ballon anodin, mal dégagé par Mills: Alexandersson s’avançait et, d’un tir du gauche, ajustait Seaman (59): 1-1.

Tout était à refaire pour les Anglais, à nouveau en danger sur un tir tendu de Lucic (60), bien capté par Seaman, qui se couchait ensuite devant le même Lucic (65), puis voyait passer au-dessus de sa barre transversale un tir puissant de Linderoth (66). L’Angleterre se reprenait un peu et Owen tirait sur le petit filet de Hedman (70), puis Vassell partait au but, mais était stoppé irrégulièrement par Jakobsson (72).

Heskey sortait enfin de sa torpeur et frappait deux fois de la tête (82, 90), mais à côté. Après deux minutes d’arrêts de jeu, sur un long ballon de Ljungberg, oublié par Cole, Larsson se retrouvait tout seul sur la droite, mais manquait le cadre grand ouvert (90+2). L’Angleterre, après avoir donné le meilleur, échappait au pire.



Sven-Goran Eriksson (sélectionneur suédois de l’Angleterre): «C’est un résultat logique, parce que nous avons bien joué en première période, nous nous sommes créé beaucoup d’occasions, mais les Suédois ont mieux joué la deuxième. Le match a changé, ils ont été beaucoup plus forts, et nous avons souffert. Ils sont invaincus depuis 17 ou 18 matches, et ils ont montré pourquoi en seconde période. Je n’avais pas décidé à l’avance de sortir Beckham au bout d’une heure, mais je l’ai trouvé un peu fatigué, et c’est normal, il n’a pas joué un match entier depuis longtemps. A partir de maintenant, tous les joueurs blessés ont encore quelques jours de plus pour retrouver la forme, et ça va nous aider. Bien sûr, c’est un groupe très difficile, car toutes les équipes sont fortes, mais c’est aussi parce qu’elles jouent toutes d’une manière différente. On y verra plus clair après deux matches, mais le plus important, c’est de jouer plus de 45 minutes contre l’Argentine.»


Angleterre-Suède, un test pour qui ? (01/06)

Angleterre-Suède, dimanche à Saitama (18h30 locales, 11h30), dans la banlieue nord de Tokyo, c'est déjà un match décisif du groupe F surnommé "groupe de la mort", où chaque point comptera double vu l'identité des autres participants, les favoris argentins et les imprévisibles Nigérians.

On a tellement parlé du pied de David Beckham ces dernières semaines, mais aussi des genoux de Kieron Dyer et Nicky Butt, finalement déclarés bons pour le service, in extremis, qu'on a peut-être oublié à quel point cette équipe de Suède est dangereuse, dans la foulée de son parcours sans tache en éliminatoires: 8 victoires et 2 nuls, 20 buts marqués, 3 encaissés. Excusez du peu.

Par rapport à des Anglais ayant bataillé jusqu'au bout du suspense pour se qualifier, et cela malgré une belle victoire en Allemagne (5-1), les statistiques récentes plaident plutôt en faveur des "jaune et bleu", emmenés par "l'Anglais" Fredrik Ljungberg, élément-clé de l'Arsenal ayant réussi le doublé, et "l'Ecossais" Henrik Larsson (Celtic), l'un des meilleurs buteurs d'Europe.

"Il faut gagner, c'est aussi simple que ça", a résumé Rio Ferdinand, le jeune défenseur de Leeds, car "une victoire nous mettrait en position de force pour la suite". "Nous devons croire que nous sommes capables de gagner des matches", a ajouté Beckham, qui n'a plus joué un match depuis le 10 avril et ce tacle malheureux d'Aldo Duscher (Deportivo La Corogne), qui a fait gamberger toute l'Angleterre pendant sept semaines.

Dimanche, ce sera la 50e sélection de "Becks". "Avec le retour des blessés, notre moral est en hausse", ont dit cette semaine Ferdinand et Sol Campbell, son compère de la défense centrale anglaise. Est-ce que tous ces facteurs annexes, la chance, le moral, suffiront pour battre des Suédois présumés supérieurs et pour prendre une petite option sur les huitièmes de finale ? "Je pense que nous avons les moyens de terminer deuxièmes du groupe, derrière l'Argentine", disait vendredi un supporter anglais.




Bagarre de vikings au Japon (23/05/2002)

La tension est montée d’un cran au sein de l’équipe de Suède lorsque Fredrik Ljungberg et Olof Mellberg en sont venus aux mains en pleine séance d’entraînement sur le stade de Rugby Field de Miyazaki au Japon, a rapporté jeudi la presse suédoise. C’est à la suite d’un tacle appuyé du défenseur d’Aston Villa que Ljungberg, attaquant d’Arsenal, a perdu son sang-froid. L’attitude peu amène de Mellberg était une réplique, selon les journalistes sur place, à Ljungberg qui, quelques minutes plus tôt, l’avait sèchement percuté.

Ce sont des choses qui arrivent dans le feu de l’action. Il est arrivé plusieurs fois en retard de quelques mètres et on doit montrer dans ces cas-là qu’on ne tolère pas ce genre de comportement, a déclaré Ljungberg. Les clichés de leur affrontement s’étalent dans la presse suédoise du jour. On y voit un Mellberg rageur attraper le maillot de son coéquipier qui semble dans un premier temps refuser l’empoignade.
D’autres photos montrent ensuite les deux hommes, ainsi que Daniel Andersson et Henrik Larsson, venus les séparer, faire la culbute sur la pelouse du stade avant de regagner les vestiaires chacun de leur côté. Ces derniers jours, Fredrik Ljungberg, de retour de blessure, redoutait de ne pas être au mieux de sa forme pour le Mondial.
Il a également été victime mercredi d’un contact viril mais sans conséquence avec l’arrière de Barcelone, Patrik Andersson, qui est venu essuyer ses crampons sur Freddie, selon des photos du quotidien Expressen.

Face au Paraguay le 17 mai

La Suède a joué son premier match de préparation le 13 février face à la Grèce. Elle a aussi conclu une rencontre amicale contre le Paraguay le 17 mai. " Je suis très content que nous ayons tout arrangé avec le Paraguay. Nous voulions une équipe sud américaine ou africaine, nous l'avons ", s'est réjoui Lars Richt, de la Fédération suédoise. Au premier tour de la Coupe du monde, la Suède affrontre le Nigeria, l'Angleterre et l'Argentine dans ce qu'on appelle le groupe de la mort.
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