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Les Acteurs
Angleterre (Groupe F)

Tout savoir sur l'Angleterre
L'Angleterre est éliminée (21 juin)

Le Brésil a gagné son ticket pour les ½ finale de la Coupe du monde en battant assez logiquement une équipe d’Angleterre qui est passée la plupart du temps à côté de son sujet (2-1). Plus faibles physiquement et moins imaginatifs, les Anglais n’ont pas pu renverser la situation d’un match au cours duquel ils avaient pourtant pris l’avance. Owen avait ouvert la marque dès la 23e mais Rivaldo égalisait en fin de première période. Dès le début de la seconde période, Ronaldinho faisait 2-1 sur un superbe coup-franc. Quelques minutes plus tard, ce buteur était exclu pour un coup de pied volontaire. A 11 contre 10, l’Angleterre n’allait pas trouver la solution se créant même très peu d’occasions. Les deux gardiens ont été les joueurs ayant eu le moins de travail. C’est tout dire....


1er PERIODE


Au coup d’envoi, le stade Ecopa de Shizuoka ressemblait plus à Wembley qu’au Maracana, les supporters anglais chantant et applaudissant sans retenue.


Malgré un corner dès la première minute, l’Angleterre restait prudente face à un Brésil placé haut. Les Anglais étaient bien regroupés dans l’axe et bloquaient les couloirs, le droit de Cafu-Ronaldinho, et le gauche de Roberto Carlos-Rivaldo.


La prudence prévalait, et les tirs étaient rares, souvent lointains ou écrasés, comme ceux de Rivaldo (6e min) ou Scholes (12), même si Roberto Carlos, sur coup franc détourné, apportait le danger (14).


Il était imité par Ronaldo (19) sur un contre mené avec Rivaldo. Mais c’est un autre Ballon d’or, anglais celui-là, qui ouvrait la marque. A la 23e, Heskey délivrait une grande balle en profondeur dans l’axe, qui rebondissait sur le genou droit de Lucio, pris dans le dos devant sa surface alors qu’il se repliait pour barrer la route à Owen.


Celui-ci récupérait le ballon et trompait Marcos d’une balle piquée, provoquant l’exultation du virage anglais (1-0).


Malgré une tentative à bout portant de Ronaldo (27), l’Angleterre, bien organisée et efficace à la récupération, tenait bon, allumant quelques mèches en contre. Face aux assauts brésiliens, dix Anglais, Heskey excepté, étaient parfois dans leur surface. Dès lors on était bien loin de l’affiche promise rien que par les noms ronflant des deux équipes présentes sur le terrain. Le jeu était trop tactique pour enflammer le stade.


Pourtant, le Brésil égalisait sur un but formidablement amené: Ronaldinho s’embarquait dans l’axe, attirait la défense, passements de jambe à l’appui, et passait de l’extérieur droit à Rivaldo, démarqué dans la surface, dont le tir croisé était imparable (45+2).



2e PERIODE


Ronaldinho avait brillé en fin de première mi-temps, il récidivait à la reprise. A la 50e, le Brésil obtenait un coup franc des 30 mètres à droite pour une faute de Scholes. Alors que tous attendaient massés dans la surface, le milieu du PSG tirait le coup franc en le lobant directement dans la lucarne opposée de Seaman (2-1)!


Pourtant, de la lumière, Ronaldinho passait à l’ombre: le meilleur joueur de la partie était exclu à la 57e pour une semelle apparemment non intentionnelle sur la cheville de Danny Mills. Le Brésil devait jouer plus d’une demi-heure à dix.


Les Anglais, gourmands, étaient alors pressés de revenir, à l’image de Beckham qui réclamait un penalty pour une faute peu évidente de Gilberto Silva (63), et entamaient le siège de la cage de Marcos.


Le Brésil, lui, même à dix, ne voulait pas jouer contre-nature et défendre: Ronaldo était ainsi remplacé à la 70e par une autre flèche de l’attaque, Edilson.


Côté anglais, Eriksson voulait transformer son avantage numérique, et remplaçait Owen par Vassell poste pour poste, et un défenseur, Ashley Cole, par un troisième attaquant, Teddy Sheringham (79 et 80).


Le jeu anglais devenait désordonné et le Brésil ne lâchait pas, malgré un ultime corner de Beckham. Sous le soleil voilé de cette fin d’après-midi, la Seleçao se qualifiait pour les demi-finales (2-1), qui l’opposeront mercredi au vainqueur de Sénégal-Turquie, et devenait du même coup favorite du Mondial pour, peut-être, une cinquième couronne.



Luiz Felipe Scolari (entraîneur du Brésil): "Vous n'avez encore rien vu. Je ressens du bonheur. C'est du travail bien fait qui nous permet d'offrir quelque chose au peuple brésilien. Personnellement, je ressens une grande satisfaction. Ma seule pensée (avant le match, ndlr) était: rester vivant, ne pas mourir. C'est ce que j'ai dit aux joueurs avant le match."

Sven-Goran Eriksson (sélectionneur de l'Angleterre), sur la BBC: "Je pense que nous avons bien joué mais nous aurions pu faire un peu mieux à onze contre dix. C'est dommage d'avoir été rejoint à 1-1 à la dernière minute de la première période. Ensuite le Brésil a très bien conservé le ballon. Nous n'arrivions pas à garder la balle. Ils avaient sept ou huit joueurs autour du ballon et ils étaient meilleurs pour le conserver. Je pense que nous avons beaucoup appris. Nous avons beaucoup de jeunes dans cette équipe et ils seront meilleurs dans deux ans (pour l'Euro 2004 au Portugal, ndlr)."

Ronaldo (attaquant brésilien): «Je crois que le Brésil s’est imposé parce qu’il a désarticulé le jeu anglais au milieu du terrain. Ils ont une grande équipe mais dans la dernière demi-heure nous avons eu des espaces pour diriger le jeu. Nous devons maintenant nous reposer. Nous ne savons pas encore quel sera notre adversaire en demi-finale et pour cette raison nous ne pouvons penser déjà à la finale. J’ai ressenti une douleur musculaire que j’attribue à la fatigue (il a été remplacé par Edilson à la 70e minute). La défense anglaise a très bien joué, laissant peu d’espaces. C’était très difficile de se trouver avec Ronaldinho et Rivaldo. J’ai essayé de reculer pour aller chercher des ballons. Comme je l’ai déjà dit, je ne vise pas le titre de meilleur buteur mais celui de champion du monde».

Rivaldo (attaquant brésilien): «Nous avons su passer outre toutes les difficultés qui se sont présentées à nous. Nous avons été capables de remonter un but de retard devant une très bonne équipe. Nous avons pratiquement joué toute la seconde période avec un homme en moins mais pourtant nous avons gagné. Cela ne nous donne que davantage de confiance pour la suite. (Sur le fait de rejoindre son coéquipier Ronaldo en tête du classement des buteurs avec l’Allemand Miroslav Klose) Dans le fond cela ne m’intéresse pas. C’est super de marquer, mais je ne pense pas à ça. Car nous visons tous la même chose, gagner et être champions du monde. Chaque victoire est importante, mais elle l’est davantage contre un adversaire du niveau de l’Angleterre, de surcroît pour une place en demi-finale de Coupe du monde. Nous devons rester concentrés jusqu’à la finale. Nous devons prouver sur le terrain que nous sommes bien les favoris».


Angleterre-Brésil: un parfum de finale (21 juin)

«Le match de vendredi sera déjà une finale avant la lettre», estime le Roi Pelé, avant la rencontre entre l’Angleterre et le Brésil, en quart de finale du Mondial de football à Shizuoka. «Le Brésil est l’une des plus grandes nations de l’histoire de la Coupe du monde, l’Angleterre la patrie du football», expliquait le numéro 10 mythique de la Seleçao. Pelé sait de quoi il parle, puisqu’il avait participé il y a 32 ans au match de légende remporté par le Brésil (1-0) contre l’Angleterre le 7 juin 1970, au stade Jalisco Guadalajara (Mexique) au 1er tour de la Coupe du monde. «J’espère que le Brésil va revivre la même chose et va vaincre. Parce que 1 à 0 serait très bon pour nous», confie le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari.

L’entraîneur suédois de l’Angleterre Sven-Goran Eriksson est lui aussi confiant: «Je pense que nous avons une très bonne équipe et jusqu’à présent, nous nous sommes bien débrouillés, alors pourquoi ne gagnerions-nous pas contre le Brésil?». «Ce sera un match entre la meilleure attaque du monde et la meilleure défense du monde», avertit-il.

Duel Ferdinand-Ronaldo Les images de l’échange de maillots et des accolades entre Pelé et le défenseur Bobby Moore, empreintes d’un profond respect mutuel, à la fin du match en 1970, avaient fait le tour du monde. Un tiers de siècle plus tard, un «remake» du duel Pelé-Moore est annoncé entre l’attaquant vedette la Seleçao Ronaldo, auteur de cinq buts dans ce Mondial, et le défenseur central anglais Rio Ferdinand. «Jouer contre Ronaldo va être une expérience extraordinaire, mais je ne lui ferai pas de faveurs. Je vais tout faire dans mon marquage pour qu’il n’inscrive pas un seul but», a expliqué le défenseur central.

«On ne peut pas gagner seulement en défendant, il faut aussi attaquer», fait toutefois remarquer Eriksson. Son principal argument offensif, l’attaquant prodige anglais Michael Owen, qui souffre des adducteurs, s’est entraîné normalement jeudi et sera opérationnel, tout comme le milieu de terrain Paul Scholes. L’attaquant de Liverpool (D1 anglaise) avait été remplacé à la mi-temps du match remporté (3-0) par les Anglais face au Danemark en huitième de finale le 15 juin.

Autre arme offensive, David Beckham a reconnu qu’il continuait à souffrir de son pied gauche fracturé il y a un peu plus de deux mois, mais qu’il retrouvait ses sensations de jour en jour. Enfin, le milieu de terrain Owen Hargreaves, touché à un mollet lors du match contre l’Argentine (1-0), le 7 juin, et qui n’avait plus joué depuis, manquant deux matches de son équipe, a repris l’entraînement et il est lui aussi apte. «Le coeur dans les chaussures» Le défenseur Lucio étant opérationnel, le groupe brésilien devrait se présenter au complet. La Seleçao misera une fois de plus sur son trio offensif vedette des trois «R» - Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo - pour compenser les lacunes d’une défense à trois inédite et friable.

La dernière prestation de la Seleçao face aux Belges, battus 2 à 0 en huitième de finale, a été marquée par l’aisance avec laquelle le vétéran belge Marc Wilmots, 33 ans, a pris le meilleur sur les lignes arrières «auriverde». Le capitaine des «Diables Rouges» a même marqué un but de la tête refusé par l’arbitre. Beckham, présent dans les tribunes du Kobe Wing Stadium ce soir-là, en a certainement tiré plusieurs enseignements. Pour Rivaldo, le Brésil devra jouer «avec le coeur à la pointe des chaussures» pour gagner le match «en 90 minutes».

«Je pense que l’Angleterre a eu beaucoup de difficultés pour gagner ses matches. Contre le Danemark, l’Angleterre a eu la chance de marquer en début de partie et de terminer la première période sur le score de 3-0, mais durant le premier tour, tous ses matches ont été très difficiles», a conclu le milieu offensif gaucher du FC Barcelone (D1 espagnole), auteur d’un but superbe contre les Belges.
Pour l’anecdote, les Brésiliens ne porteront pas leur traditionnel maillot jaune, mais un maillot bleu, avec des bas de même couleur et un short blanc.


Brésil-Angleterre en 1970, un match de légende (20 juin)

Un sauvetage incroyable de Gordon Banks sur une tête de Pelé est resté comme l'image du match de légende remporté 1 à 0 par le Brésil face à l'Angleterre au stade Jalisco de Guadalajara (Mexique), le 7 juin 1970 lors du premier tour de la Coupe du Monde. `Vous pouvez regarder les images du match et les utiliser pour devenir entraîneur. Il y avait tout dans cette partie. Les gestes, la technique, la tactique, tout´, s'est souvenu quelques années plus tard le milieu de terrain Bobby Charlton, devenu Sir Bobby. Il y avait tout, sans doute, mais surtout pour le gardien anglais Banks entré, à 33 ans, dans les annales du football.

Sur une passe transversale de Jairzinho, le roi Pelé adressait une tête a priori imparable. Le célèbre numéro 10 de la Seleçao était déjà en train de crier `but ` quand Banks, pourtant pris à contre-pied `revenait de nulle part´, selon l'artiste brésilien, pour empêcher ses filets de trembler.

`A un moment, il était parti à sa droite et l'instant d'après, non, dans le même moment, il était revenu sur sa gauche. C'est d'après moi le sauvetage le plus spectaculaire du tournoi, impossible à faire, mais il l'a fait´, a encore commenté Pelé.

Le réflexe de Banks était d'autant plus remarquable que la nuit avant le match, des supporters brésiliens avaient joué de la trompette sous les fenêtres de l'hôtel des Anglais pour briser leur sommeil.

Mais Banks, le héros, ne pouvait rien faire à l'heure de jeu sur le but (59e minute) victorieux brésilien.

Pour une fois, Bobby Moore avait été battu par Tostao, qui avait ensuite transmis à Pelé, pour une passe aveugle à destination de Jairzinho, et la frappe de la délivrance.

L'Angleterre, loin d'être battue, aurait même pu égaliser dans le dernier quart d'heure. Complètement démarqué, Jeff Astle, profitant d'un bon travail de Bobby Moore, manquait ainsi une occasion en or.

Le Brésil gagnait cette année sa troisième Coupe du Monde 4-1 face à l'Italie, tandis que l'Angleterre était éliminée en quart de finale par l'Allemagne (3-2 après prolongation).

Owen ne s'est pas entraîné (18 juin)

L’attaquant Michael Owen n’a pas participé mardi à l’entraînement de son équipe à Tsuna (sud) et relancé les inquiétudes quant à sa participation au quart de finale du Mondial que sa sélection doit disputer vendredi à Shizuoka (centre) contre le Brésil.

Deux de ses coéquipiers, le défenseur Rio Ferdinand et le milieu de terrain Paul Scholes, ont également été exemptés d’exercice. Owen, souffrant apparemment des adducteurs (douleur à l’aine), avait été remplacé à la mi-temps du match remporté (3-0) par les Anglais face au Danemark en huitième de finale le 15 juin.

Mardi, le joueur de Liverpool (D1 anglaise) a annulé un point de presse et est resté à l’hôtel pour y recevoir des soins pendant que le reste du groupe se rendait à l’entraînement dans l’île d’Awaji.

L’entraîneur suédois de l’équipe anglaise, Sven-Goran Eriksson, avait affirmé le 15 juin qu’Owen n’avait été remplacé que par précaution. Mais, le fait qu’il soit dans l’impossibilité de participer aux entraînements trois jours plus tard laisse présumer qu’il est plus touché que ne le laissait entendre le coach.

Le capitaine de l’équipe, David Beckham, s’est cependant voulu rassurant quant à l’état de santé de son jeune coéquipier tout comme celui des autres joueurs du groupe. «Je ne suis pas inquiet pour Michael. Ce n’est que par précaution qu’il est resté à l’hôtel pour y être massé et se reposer», a-t-il affirmé.

"C'est la même chose pour Rio (Ferdinand, le défenseur central, ndlr) qui a également été exempté d’entraînement aujourd’hui (mardi). Je pense que nous avons tous quelques petites douleurs, quelques petits bobos mais on a encore trois jours pour être prêts», a-t-il expliqué.

Concernant Paul Scholes, Tord Grip, l’adjoint d’Eriksson, a affirmé qu’il recevait des soins mais que sa participation au match de vendredi ne faisait pas de doute.

Enfin, le milieu de terrain Owen Hargreaves, touché à un mollet lors du match contre l’Argentine (1-0), le 7 juin, et qui n’avait plus joué depuis, manquant deux matches de son équipe. Mardi, il s’est entraîné seul mais, dès mercredi, il reprendra le travail avec le reste du groupe et devrait être disponible pour le match de vendredi.

L’éventualité qu’Owen ne soit pas en possession de tous ses moyens constituerait un handicap important pour l’Angleterre face au Brésil.

Le jeune attaquant, auteur du plus beau but du Mondial-98 en France, s’est amélioré au fil des matches depuis le début du tournoi en Asie. Il a marqué son premier but face aux Danois, peu avant d’être remplacé.

Quant à Beckham, il a reconnu qu’il continuait à avoir mal à son pied gauche fracturé il y a un peu plus de deux mois. Il n’a repris l’entraînement que juste avant le Mondial-2002 après sept semaines d’arrêt.
«Ca va, a-t-il cependant indiqué. C’est toujours douloureux et cela va l’être encore pendant quelques semaines. Mais c’est beaucoup mieux que cela ne l’était juste après le match l’autre soir», a-t-il indiqué.

Beckham avait choisi de jouer avec des crampons vissés plutôt que des moulés lors du match contre le Danemark et il a admis à la fin de la rencontre avoir davantage ressenti la douleur que lors des matches précédents.


L'assurance anglaise n'a fait qu'une bouchée des Danois (15 juin)

Le Danemark, qui a commis deux bourdes défensives et ne s'est réveillé qu'en milieu de première mi-temps, a logiquement été battu 0-3 par l'Angleterre au deuxième tour. Auteurs d'un bon match, impressionnants en défense, les hommes de Sven Goran Eriksson continuent leur beau parcours dont le prochain écueil sera le Brésil ou la Belgique.

Tout ce qu'on espérait, c'était d'assister à un meilleur match que celui du matin qui avait opposé l'Allemagne au Praguay. La meilleure solution ? Un but rapide pour tout débloquer. Un voeu exaucé conjointement par l'attaque anglaise et la défense danoise à la quatrième minute.

C'est Beckham qui, comme à son habitude, partit botter un corner travaillé. Pas encore dans le match, les arrières scandinaves se montrèrent trop statiques et ne purent empêcher Ferdinand de placer une tête puissante en plein dans les bras de Sörensen. Mais, encore fébrile et pressé par Owen, il relâcha le ballon dans son propre but.

Pris à froid, les Danois se devaient de réagir. Mais comment ? Eux-mêmes ne le savaient pas et se passaient le ballon sans réellement s'approcher de Seaman. Et leurs joueurs rapides et excellents en contre-attaque n'étaient évidemment pas à la fête dans une telle configuration.

Les anglais, eux, pouvaient toujours se montrer dangeureux, notamment par les virevoltants Owen et Heskey. Et leur force est d'être aussi menaçants en contre que lorsqu'ils font le jeu. Et leur efficacité a été une nouvelle fois démontrée lorsqu'un ballon que la défense danoise ne pouvait renvoyer arriva dans les pieds de Butt. Sa déviation isola Owen qui ne laissa pas passer la possibilité de faire 2-0.

Evidemment, dans une telle situation, les Danois se devaient de réagir. Et, enfin, ils s'étaient réveillés. Ils firent donc le siège du but anglais. Mais l'équipe à la rose, qui avait bien résisté à la furia argentine, ne fut guère mise en péril par le vainqueur du groupe A.

Au contraire, c'est la défense rouge et blanche qui allait craquer. Sous une pluie battante qui n'a rien à envier à nos draches nationales, Jensen allait rater son contrôle de la tête. Avant même de prendre le temps de lui dire merci, Beckham passa le ballon à Heskey, lequel fusilla Sörensen : 3-0 à la pause, mission presque impossible pour les Danois.

En fait, la messe était dite. Les Anglais contrôlaient et les Danois n'y croyaient plus. On pouvait donc craindre une deuxième mi-temps assez terne. Mais non. Chaque équipe pris tour à tour les échanges à son compte, sans se ruer tête baissée vers l'avant. Et, selon les moments, on frôlait la réduction du score ou le quatrième but anglais.

Pas mal d'occasions, donc. Et le spectacle était aussi dans les tribunes, les supporters chantant et dansant, même les Danois, résignés mais toujours enjoués. Une ambiance qui rend toujours un match plus agréable. Même sans suspense.
Nouvel écueil scandinave pour les Beckham Boys (13 juin)

Depuis leur arrivée en Asie, les hommes de Sven Goran Eriksson et ceux de Morten Olsen font dans le sérieux, sans fioritures, et la méthode a porté ses fruits: les Anglais ont été les seuls du groupe F à battre les Argentins (1-0), et les Danois ont parachevé l’élimination des Français (2-0) dans le groupe A, ce qui donne une idée de leur potentiel.

Les deux équipes sont encore invaincues dans ce Mondial, mais autant le point fort des Danois semble être la défense, comme ils l’ont montré contre la France, autant le point fort supposé des Anglais est plutôt l’attaque, autour de David Beckham, docteur en coups de pied arrêtés, et de Michael Owen, le Ballon d’or européen en exercice.

Cela promet une jolie empoignade, dans le plus pur style anglo-saxon, puisque cinq joueurs danois susceptibles d’être alignés samedi opèrent en Premier League (D1 anglaise). C’est peut-être pour cela que les Anglais ont «choisi» de rencontrer les Danois, qui ne risquent pas de les surprendre, en jouant au petit trot contre le Nigeria mercredi (0-0), et donc d’éviter le Sénégal, dimanche en plein soleil.

L’avenir dira si c’était le bon choix. En tout cas, les Anglais peuvent s’estimer bien préparés par leur match d’ouverture contre la Suède (1-1). Ils ont prouvé depuis le début de ce Mondial qu’ils ont tous les atouts pour aller loin dans le tableau, dans toutes les lignes. L’autre point positif, c’est que l’effectif anglais ne compte plus de blessés, ce qui va permettre à Sven Goran Eriksson d’aligner la même équipe que contre le Nigeria.

En revanche, les Danois s’inquiétaient jeudi pour Stig Tofting, leur redoutable milieu défensif, cette espèce de bouledogue dégarni qui a suivi Zidane à la trace mardi, et ne pourront pas compter samedi sur son compère Christian Poulsen, suspendu. Mais ce qui arrangerait le plus les Anglais, ce serait de ne pas avoir en face d’eux l’attaquant Jon Dahl Tomasson, qui a une revanche à prendre après un passage raté à Newcastle.

Jeudi, les deux équipes se sont entraînées dans des conditions radicalement différentes: petite séance tranquille, mais à huis clos, pour les Anglais à Tsuna, et longue séance soutenue, en public, pour les Danois à Wakayama. On verra samedi qui a le plus d’énergie.



Nigéria-Angleterre 0-0 (12/06)
L’Angleterre a fait le programme minimum contre un Nigeria déjà éliminé (0-0), mercredi à Osaka, dans un dernier match, décevant ce score
nul permettant aux Anglais de se qualifier pour un huitième de finale contre le Danemark, et aux Nigérians de quitter le tournoi avec un petit point symbolique. Les Nigérians avaient fait passer les premiers frissons dans les dos anglais, par leurs attaquants de pointe Aghahowa et Akwuegbu (6), très remuants. Beckham répliquait en centrant pour la tête d’Owen, mais Yobo détournait en corner (8). Le rythme retombait nettement jusqu’à un centre de Mills, lancé par Butt, mais Enyeama, 19 ans, le jeune gardien nigérian, interceptait sans problème la reprise d’Heskey (18), puis un tir brossé de Beckham (20).

Aghahowa, encore lui, partait tout seul jusqu’à la surface anglaise (23), puis un coup franc d’Okocha (30) était relâché par Seaman, mais Aghahowa ne réussissait pas à profiter de l’aubaine.

Owen, servi par Beckham, partait tout seul dans l’axe et effaçait trois Nigérians, mais son tir était contré in extremis par Obiorah (34). Peu après, de l’autre côté, Akwuegbu obligeait Seaman à maintenir sa vigilance (37) et un boulet d’Okocha passait largement à côté (39).

Beckham envoyait un ballon très chaud dans la surface nigériane, mais ni Heskey, ni Owen, ni Butt, n’arrivaient à en faire bon usage (41), puis Scholes envoyait un missile en direction de la lucarne nigériane, mais Enyeama, au prix d’une superbe détente (44), détournait le ballon sur son poteau gauche. Cela resterait la meilleure action du match, mais personne ne le savait encore.

Au retour des vestiaires, Aghahowa redonnait le signal des hostilités, en faisant un festival sur la gauche de la surface anglaise (47). Conscients du danger, les Anglais tentaient bien, par Owen ou Ashley Cole, puis Beckham (53), de passer la vitesse supérieure, mais restaient sous le menace d’Aghahowa (54, 58), aussi intenable que bien surveillé par Ferdinand.

De l’autre côté, Owen ratait d’un cheveu un centre tendu de son compère Heskey (59), puis après un lointain coup franc de Beckham, Butt ratait sa reprise (63) et tirait encore à côté (67) au terme d’une action lancée par un relais Sinclair-Owen. Seaman devait aller chercher le ballon sur la tête d’Opabunmi (68), puis dans les pieds d’Aghahowa (71), et Scholes partait dans un grand raid solitaire (72), stoppé par la défense nigériane.

Après un superbe débordement, Cole centrait mais Owen ne pouvait que prolonger pour Sheringham, qui venait de remplacer Heskey et mettait le ballon dans les nuages (76), puis un centre-tir du même Cole flirtait avec la barre transversale d’Enyeama (79). C’est alors que les deux équipes décidaient de s’arrêter de jouer, estimant probablement en avoir assez fait.

Owen Hargreaves est "out" (09/06)

Le milieu de terrain international anglais du Bayern Munich Owen Hargreaves, 21 ans, blessé à la 18-ème minute vendredi à Sapporo contre l'Argentine (1-0), ne sera très vraisemblablement pas rétabli pour affronter le Nigéria mercredi à Osaka dans le dernier match du Groupe F. Touché au mollet lors d'une collision fortuite avec son équipier Michael Owen, Hargreaves ne souffre toutefois "d'aucune fracture, ni d'aucune lésion ligamentaire", s'est réjoui le sélectionneur Sven-Göran Eriksson, "mais il va quand même rester indisponible un certain temps".
La ligne médiane anglaise n'est guère épargnée par les blessures cette année. David Beckham, Nicky Butt et Kieron Dyer ont été rétablis juste à temps pour le Mondial, auquel Steven Gerrard et Danny Murphy (Liverpool) ont dû renoncer. L'attaquant Emile Heskey et le défenseur Ashley Cole sont également touchés au mollet, alors que Joe Cole souffre de la cuisse.


Argentine - Angleterre: encore un grand classique (6 juin)

Le choc entre l'Argentine, grande favorite de ce Mondial, et l'Angleterre, venue théoriquement en Asie pour préparer celui de 2006 en Allemagne, devrait réussir vendredi à dégeler le climat du Dôme climatisé de Sapporo (nord), tout en scotchant des millions d'Anglais et d'Argentins devant leur télévision.

On parle beaucoup cette semaine du contexte historique et surtout de la guerre des Malouines, remportée en juin 1982 par l'armée britannique, mais cette rencontre, comme celles de 1986 et 1998 remportées toutes les deux par les Argentins, est d'abord un énorme match de football: un "clasico", dit-on à Buenos Aires, un "classic", selon l'appellation londonienne.

Mais sur le billard ultra-rapide de Sapporo, où 10 buts ont déjà été marqués en deux matches, c'est surtout l'opposition de style qui rendra ce match très excitant. "Les Argentins ont beaucoup de joueurs très rapides et très bons techniquement", a souligné jeudi Sven-Goran Eriksson, le sélectionneur suédois de l'Angleterre, après avoir découvert le stade. Il connaît bien plusieurs joueurs argentins puisqu'il les dirigeait à la Lazio Rome, avant d'émigrer en Angleterre.

Côté argentin, et depuis l'arrivée de Marcelo Bielsa, l'offensive est la priorité absolue, pour tirer le meilleur d'une pléthore d'attaquants exceptionnels, Gabriel Batistuta et Hernan Crespo en tête. Quant aux Anglais, ils ont ajouté à leur engagement physique de gros progrès dans le jeu de passes, et ne se contentent plus de grands ballons devant. Les symboles de cette synthèse réussie, ce sont David Beckham et Michael Owen, capables de faire des kilomètres mais aussi de marquer les buts décisifs.

En 1998, le huitième de finale entre les deux grands rivaux avait été faussé par l'exclusion de Beckham. Owen, mais aussi David Seaman, Sol Campbell et Paul Scholes, avaient ensuite tenu, à 10 contre 11, pendant 70 minutes, jusqu'aux tirs au but où ils se sont inclinés.
Raison de plus pour "refaire le match", selon l'expression consacrée, avec en ligne de mire une place au deuxième tour pour des Argentins vainqueurs du Nigeria (1-0) et des Anglais accrochés par la Suède (1-1) lors de la première journée. Les deux équipes auront l'avantage de connaître le résultat de Suède-Nigeria, joué quelques heures plus tôt à Kobe. Est-ce que cela les incitera à se contenter d'un match nul ? Rien n'est moins sûr.

Un nul et personne n'est content (02/06)

L’Angleterre et la Suède ont commencé leur Mondial par un match nul (1-1) qui n’arrange aucune des deux équipes, dimanche à Saitama, dans ce groupe F, dit «de la mort», où l’Argentine avait pris les commandes quelques heures plus tôt, en battant le Nigeria (1-0). Tout avait pourtant bien commencé pour les Anglais: une accélération de Beckham, un débordement de Mills, un raid d’Owen, le tout en moins de cinq minutes, puis Vassell semait la panique sur le côté gauche de la surface suédoise (15). En dehors de quelques intermèdes suédois, sans danger pour Seaman, les Anglais dominaient leur sujet, grâce notamment à un Beckham omniprésent, après sept semaines d’absence. De son pied droit ultra-précis, «Becks» allait tirer un corner provoqué par Ashley Cole, et posait le ballon sur la tête de Sol Campbell (24), le défenseur central d’Arsenal: 1-0, un vrai but «à l’anglaise» dans les filets de Magnus Hedman, le gardien de Coventry.

Après leur avoir asséné ce coup de massue, les Anglais laissaient venir les Suédois, Seaman sortait devant Allback trop esseulé (34), puis Heskey, servi par une ouverture millimétrée de Beckham, faisait aussitôt un petit numéro «made in Liverpool» côté gauche avec Owen (35), suivi d’un joli tir d’Ashley Cole et d’une tête de Ferdinand au-dessus (38).

Les Suédois reprenaient leurs esprits, un centre de Magnus Svensson était repris par Allback (39), mais son tir trop faible n’inquiétait pas Seaman, bien placé, pas plus qu’un tir en pivot, au-dessus (44). Au retour des vestiaires, c’était au tour de Magnus Svensson de tirer au-dessus (47), puis le rythme baissait, jusqu’à un ballon anodin, mal dégagé par Mills: Alexandersson s’avançait et, d’un tir du gauche, ajustait Seaman (59): 1-1.

Tout était à refaire pour les Anglais, à nouveau en danger sur un tir tendu de Lucic (60), bien capté par Seaman, qui se couchait ensuite devant le même Lucic (65), puis voyait passer au-dessus de sa barre transversale un tir puissant de Linderoth (66). L’Angleterre se reprenait un peu et Owen tirait sur le petit filet de Hedman (70), puis Vassell partait au but, mais était stoppé irrégulièrement par Jakobsson (72).

Heskey sortait enfin de sa torpeur et frappait deux fois de la tête (82, 90), mais à côté. Après deux minutes d’arrêts de jeu, sur un long ballon de Ljungberg, oublié par Cole, Larsson se retrouvait tout seul sur la droite, mais manquait le cadre grand ouvert (90+2). L’Angleterre, après avoir donné le meilleur, échappait au pire.

Sven-Goran Eriksson (sélectionneur suédois de l’Angleterre): «C’est un résultat logique, parce que nous avons bien joué en première période, nous nous sommes créé beaucoup d’occasions, mais les Suédois ont mieux joué la deuxième. Le match a changé, ils ont été beaucoup plus forts, et nous avons souffert. Ils sont invaincus depuis 17 ou 18 matches, et ils ont montré pourquoi en seconde période. Je n’avais pas décidé à l’avance de sortir Beckham au bout d’une heure, mais je l’ai trouvé un peu fatigué, et c’est normal, il n’a pas joué un match entier depuis longtemps. A partir de maintenant, tous les joueurs blessés ont encore quelques jours de plus pour retrouver la forme, et ça va nous aider. Bien sûr, c’est un groupe très difficile, car toutes les équipes sont fortes, mais c’est aussi parce qu’elles jouent toutes d’une manière différente. On y verra plus clair après deux matches, mais le plus important, c’est de jouer plus de 45 minutes contre l’Argentine.»



Angleterre-Suède, un test pour qui ? (01/06)

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