L'Arabie entre espoir et doute (23/05/2002)
L'Arabie Saoudite, devenue une des grandes nations footbalistiques d'Asie, a pourtant dû cravacher pour obtenir sa 3e qualification d'affilée pour la Coupe du Monde. Ne devant son salut qu'à la défaite de l'Iran face au Bahrein, l'Arabie Saoudite a vécu sur un volcan tout au long des éliminatoires et il a fallu le remplacement de l'entraîneur yougoslave Slobodan Santrac (le 8e depuis 1996) par l'entraîneur local Al-Johar pour ramener le calme.

Les joueurs arabes veulent oublier leur piètre prestation au Mondial 98 et préfèrent se rappeler leur qualification historique lors du Mondial 94 pour aller de l'avant lors cette édition. Et pour certains, il s'agira d'un ultime rendez-vous qu'ils veulent inscrire comme point d'orgue de leur carrière. Une sorte de chant de cygne. Car le gardien Al Deayea et la vedette Al Jaber ont déjà annoncé leur retraite après la Coupe du Monde. Pourtant, versés dans le groupe E en compagnie de l'Allemagne, du Cameroun et de l'Irlande, il faudra une bonne dose de réussite aux sujets du Roi d'Arabie.

Al Johar a déjà annoncé qu'il allait jouer offensivement et miser sur les qualités de son équipe, ne disposant pas des meilleurs défenseurs qu'il soit. Fidèle à un schéma tactique en 3-2-3-2, Al Johar pourra compter sur des éléments qui connaissent déjà l'ambiance d'une Coupe du monde. A défaut d'expérience européenne (aucun joueur ne joue en Europe), les défenseurs Zubromawi - Souleymani étaient déjà présents en 1994. En l'absence de Al-Harbi, le milieu sera pris en charge par Al Temiyat, meilleur joueur asiatique en 2000 et pisté par Brescia en vue de la saison prochaine.

Enfin, l'attaque recèlera la seule vedette du groupe, Sami Al Jaber, le seul joueur ayant évolué une saison en Europe, à savoir aux Wolverhampton Wanderers (Ang), avant de revenir au royaume.