Allemagne (Groupe E)
Kahn n'a pas pu barrer la route du phénomène (30/06/2002)
Le Brésil a remporté la plus prestigieuse finale de coupe du monde de l'histoire, battant l'Allemagne, l'équipe qui a après elle le plus beau palmarès du sport roi, sur le score de deux buts à zéro. Le duel tant attendu entre Ronaldo et Oliver Kahn a terminé en faveur du Brésilien, auteur des deux buts de la partie. La Seleçaõ remporte son cinquième titre.
Dès le coup d'envoi, plusieurs pages de l'histoire du football étaient déjà écrites. La première par Cafu, premier joueur a disputer trois finales de coupe du monde (qui plus est consécutives), ce que personne n'avait fait auparavant, pas même le roi Pelé. Une autre par les deux équipes, celles dont le palmarès est le plus riche, et qui ne s'étaient pourtant encore jamais rencontrées en phase finale d'un mondial. Et pour une première, le duel était pour le titre. Quoi de plus prestigieux ?
Cela n'empêchait pourtant pas de craindre un match fermé, Völler craignant les offensives brésiliennes, Scolari ne souhaitant pas que ses hommes se ruent sur le mur dressé par Kahn et sa défense. La peur d'encaisser plutôt que le goût de marquer, un match fermé et peu d'occasions, un scénario triste mais tout à fait envisageable. Lors des dix premières minutes, toutefois, on eut droit à beaucoup de mouvement et à un football agréable. De quoi apaiser certaines craintes ?
Cette idée, c'est clait, traversa alors beaucoup d'esprits : ce match ne sera finalement pas si ennuyeux. Las... Soudain, le jeu se ferma, et dans la demi-heure qui suit, il y eut en tout est pour tout trois situations dangeureuses aux abords des gardiens. Si le début de match avait été dominé par les Allemands, ce sont les Brésiliens qui prendront les cinq dernières minutes de la période à leur compte. Ronaldo et Kleberson, principalement, mettront Kahn en grand danger mais ne pourront le battre, la latte venant même s'interposer à une reprise.
Mais au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui se montreront les plus dangereux. D'abord via une tête de Jeremies, dégagée de justesse, ensuite via un coup franc surpuissant de Neuville qui obligera Marcos à une superbe parade, déviant le ballon sur son piquet. Et, malgré les contres Brésiliens, la Mannschaft semblait bien contrôler la partie. Mais c'était stérile. Trop stérile.
Peut-être croyaient-ils Kahn invicible et pensaient-ils qu'il fallait chercher calmement la faille dans la défense brésilienne. Mais, malgré toute sa solidité, le dernier rempart Allemand est quand même humain et ne peut tout arrêter et repousser. Quand le ballon a la force d'une brique, comme sur le tir de Rivaldo à la 67e, il est impossible de le conserver. Kahn l'a appris à ses dépens, puisque lorsqu'il relâcha ce cuir qu'il voulait prendre dans ses bras, Ronaldo surgit pour le pousser au fond des filets.
Ce duel tant attendu vivait un tournant important. La finale aussi. L'Allemagne, qui avait tant de mal à se créer des occasions, et a fortiori à battre un Marcos impérial, devait marquer, attaquer de toutes ses forces, jouer le tout pour le tout. Mais elle n'y parvenait pas. Et les Brésiliens, évidemment, menaient toujours des contres dangeureux. Sur l'un d'entre eux, Kleberson passa la défense allemande en revue avant de servir Rivaldo. Mais ce dernier laissa passer le ballon qui arriva chez Ronaldo, esseulé. Le phénomène plaça le ballon hors de portée de Kahn : 2-0 !
Dès cet instant, on ne voyait pas comment l'Allemagne pourrait revenir dans la partie. Certes, un but les aurait relancés. Mais malgré ses bonnes intentions, elle ne parvint jamais à obliger Marcos à se retourner.
Cette équipe du Brésil, certainement une des plus fortes de l'histoire, gagne une Coupe du monde qu'elle avait très mal commencé, puisqu'elle s'est qualifiée de justesse. Mais une fois la phase finale commencée, elle remporta ses sept rencontres dans le temps règlementaire. A Rio, Sao Polo ou encore Belo Horizonte, ça doit être la fête !!!
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