Allemagne (Groupe E)
L’Allemagne en demi, dixième édition (21/06/2002)
L’Allemagne, en se procurant en tout et pour tout deux occasions face aux Etats-Unis (1-0), a gagné le droit de participer à sa dixième demi-finale de Coupe du monde, vendredi à Ulsan, par la grâce de son gardien Oliver Kahn et de leur suprématie aérienne.
De l’avis du champion du monde 1974 Franz Beckenbauer, la Mannschaft 2002 n’a qu’un joueur de classe mondiale dans ses rangs, Kahn. Pour l’entraîneur américain Bruce Arena, les Allemands sont les maîtres du jeu aérien. Le match de la Mannschaft, aussi tristement solide et dépourvue d’imagination que contre le Paraguay en huitièmes (1-0), a donné raison aux deux hommes.
Michael Ballack, meneur de jeu peu inspiré, se faisait buteur (39) en reprenant victorieusement de la tête un excellent coup franc de Christian Ziege, défenseur perdu par la vivacité de Frankie Hedjuk dans son couloir gauche.
La panique s’emparait des Américains sur chaque ballon aérien et Miroslav Klose, bien embarrassé dès qu’il s’agissait d’utiliser ses pieds, était tout proche de marquer son sixième but de la tête du tournoi mais échouait sur la base du poteau (43). Deux têtes pour autant de tentatives allemandes cadrées en une heure et demie...
Khan était l’Allemand le plus en vue. Le gardien de Münich avait d’abord intercepté un centre en retrait de la gauche d’Eddie Lewis (12) puis admirablement sorti un tir cadré du petit Landon Donovan qui avait humilié Thomas Linke d’un petit pont (17). Après un répit, il s’était interposé devant le même, servi dans la profondeur par Claudio Reyna (30) avant de repousser de deux poings solides un tir violent de Lewis (36).
Le temps de souffler à la pause et Kahn réalisait un nouvel exploit en sortant une tentative de Greg Berghalter même si les Américains pouvaient légitimement arguer que Torsten Frings avait sauvé son camp de la main (50). Une frappe de John O’Brien captée (52) et une sortie énergique pour faire échec à Donovan (53) rendaient stérile la domination américaine.
Oliver Neuville centrait parfaitement pour Klose mais, malheureusement pour l’Allemagne, la passe était à ras du sol (62). Un tir de Neuville, le meilleur Allemand dans le champ, filait au-dessus (74) et Klose faisait admirer une bonne pointe de vitesse mais en oubliant le ballon en route (77). La sortie de Neuville pour Marco Bode ne faisait rien pour améliorer le potentiel technique de la Mannschaft (80).
En fin de match, les Américains faisaient en vain le siège des buts des Allemands recroquevillés devant leur but, qui n’essayaient même plus de construire, et tout heureux de voir Tony Sanneh, seul, ne pas cadrer sa tête sur un centre de Clint Mathis (90).
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