Allemagne (Groupe E)
Tout savoir sur l'Allemagne
Linke stoppe sa carrière internationale (02/07/2002)
Thomas Linke, 33 ans, défenseur du Bayern Munich, a décidé de mettre fin à sa carrière internationale après 41 sélections avec la Mannschaft, a-t-il annoncé à la télévision bavaroise. Mon fils a 8 mois. Je pense qu’il a besoin aussi d’un peu de temps maintenant, a-t-il déclaré pour justifier son départ, peu après son retour du Mondial 2002 où l’Allemagne a été battue en finale par le Brésil 2-0. Linke avait marqué un but lors du premier match de l’Allemagne contre l’Arabie Saoudite.
Kahn n'a pu barrer la route du phénomène
Le Brésil a remporté la plus prestigieuse finale de coupe du monde de l'histoire, battant l'Allemagne, l'équipe qui a après elle le plus beau palmarès du sport roi, sur le score de deux buts à zéro. Le duel tant attendu entre Ronaldo et Oliver Kahn a terminé en faveur du Brésilien, auteur des deux buts de la partie. La Seleçaõ remporte son cinquième titre.
Dès le coup d'envoi, plusieurs pages de l'histoire du football étaient déjà écrites. La première par Cafu, premier joueur a disputer trois finales de coupe du monde (qui plus est consécutives), ce que personne n'avait fait auparavant, pas même le roi Pelé. Une autre par les deux équipes, celles dont le palmarès est le plus riche, et qui ne s'étaient pourtant encore jamais rencontrées en phase finale d'un mondial. Et pour une première, le duel était pour le titre. Quoi de plus prestigieux ?
Cela n'empêchait pourtant pas de craindre un match fermé, Völler craignant les offensives brésiliennes, Scolari ne souhaitant pas que ses hommes se ruent sur le mur dressé par Kahn et sa défense. La peur d'encaisser plutôt que le goût de marquer, un match fermé et peu d'occasions, un scénario triste mais tout à fait envisageable. Lors des dix premières minutes, toutefois, on eut droit à beaucoup de mouvement et à un football agréable. De quoi apaiser certaines craintes ?
Cette idée, c'est clait, traversa alors beaucoup d'esprits : ce match ne sera finalement pas si ennuyeux. Las... Soudain, le jeu se ferma, et dans la demi-heure qui suit, il y eut en tout est pour tout trois situations dangeureuses aux abords des gardiens. Si le début de match avait été dominé par les Allemands, ce sont les Brésiliens qui prendront les cinq dernières minutes de la période à leur compte. Ronaldo et Kleberson, principalement, mettront Kahn en grand danger mais ne pourront le battre, la latte venant même s'interposer à une reprise.
Mais au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui se montreront les plus dangereux. D'abord via une tête de Jeremies, dégagée de justesse, ensuite via un coup franc surpuissant de Neuville qui obligera Marcos à une superbe parade, déviant le ballon sur son piquet. Et, malgré les contres Brésiliens, la Mannschaft semblait bien contrôler la partie. Mais c'était stérile. Trop stérile.
Peut-être croyaient-ils Kahn invicible et pensaient-ils qu'il fallait chercher calmement la faille dans la défense brésilienne. Mais, malgré toute sa solidité, le dernier rempart Allemand est quand même humain et ne peut tout arrêter et repousser. Quand le ballon a la force d'une brique, comme sur le tir de Rivaldo à la 67e, il est impossible de le conserver. Kahn l'a appris à ses dépens, puisque lorsqu'il relâcha ce cuir qu'il voulait prendre dans ses bras, Ronaldo surgit pour le pousser au fond des filets.
Ce duel tant attendu vivait un tournant important. La finale aussi. L'Allemagne, qui avait tant de mal à se créer des occasions, et a fortiori à battre un Marcos impérial, devait marquer, attaquer de toutes ses forces, jouer le tout pour le tout. Mais elle n'y parvenait pas. Et les Brésiliens, évidemment, menaient toujours des contres dangeureux. Sur l'un d'entre eux, Kleberson passa la défense allemande en revue avant de servir Rivaldo. Mais ce dernier laissa passer le ballon qui arriva chez Ronaldo, esseulé. Le phénomène plaça le ballon hors de portée de Kahn : 2-0 !
Dès cet instant, on ne voyait pas comment l'Allemagne pourrait revenir dans la partie. Certes, un but les aurait relancés. Mais malgré ses bonnes intentions, elle ne parvint jamais à obliger Marcos à se retourner.
Cette équipe du Brésil, certainement une des plus fortes de l'histoire, gagne une Coupe du monde qu'elle avait très mal commencé, puisqu'elle s'est qualifiée de justesse. Mais une fois la phase finale commencée, elle remporta ses sept rencontres dans le temps règlementaire. A Rio, Sao Polo ou encore Belo Horizonte, ça doit être la fête !!!
La plus prestigieuse des finales (29 juin)
Trois titres mondiaux contre quatre, les héritiers de Beckenbauer contre ceux de Pelé, la discipline contre l’inspiration, Ronaldo contre Oliver Kahn: c’est tout un pan de l’histoire du football qui tient dans l’affiche Allemagne-Brésil, finale du Mondial-2002, dimanche à Yokohama (11h00 GMT).
Il sera huit heures du matin à Rio, treize heures à Berlin et 20h00 au Japon quand plus de la moitié de l’humanité va suivre par petit écran interposé le premier grand match du XXIe siècle entre la Seleçao, quatre fois championne du monde (1958, 62, 70 et 94), et la Mannschaft, trois trophées (1954, 74 et 82).
Suprématie
Devant 73.000 spectateurs, les deux géants d’Amérique du Sud et d’Europe vont aussi se battre pour la suprématie mondiale puisque les deux continents qui dominent le football depuis 72 ans comptent huit victoires chacune. «Nous jouons pour le Brésil mais aussi pour toute l’Amérique du Sud», a prévenu le sélectionneur Luiz Felipe Scolari.
Pour sa dix-septième édition, la première du XXIe siècle, la Coupe du monde s’est offert un duel entre deux équipes présentes en alternance à douze des treize finales depuis 1950 - toutes, sauf celle de 1978 où l’Argentine avait battu les Pays-Bas.
Pourtant, ultime pirouette d’un Mondial qui a chamboulé la hiérarchie, la Seleçao et la Mannschaft ne s’étaient jamais rencontrées en phase finale, malgré respectivement seize et quatorze participations.
L’Allemagne (1982, 86 et 1990) et le Brésil (1994, 98 et 2002) sont les deux seules équipes de l’histoire qui ont participé à trois finales d’affilée, six chacune au total.
Voilà pour les chiffres. Du côté des acteurs, le match a une saveur particulière pour cinq Brésiliens - Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo et Ronaldo, ainsi que Denilson sur le banc de touche - qui ont connu le cauchemar de 1998, quand la Seleçao a perdu 3 à 0 contre la France en finale.
«Ce match a été le plus important de nos vies, mais maintenant nous voulons sortir vainqueurs», se souvient l’attaquant Ronaldo, victime d’un malaise avant le match.
«Je savais que je jouerais une autre finale de Coupe du monde», poursuit le Phénomène de l’Inter Milan, 25 ans, meilleur buteur du tournoi avec six buts jusqu’à présent. «J’essaie de ne pas faire de lien entre le match contre l’Allemagne et la finale de 1998. C’est une autre histoire et j’espère que le dénouement sera différent».
«Froide et calculatrice»
L’Allemagne, qui a éliminé la Corée du Sud en demi-finale (1-0), et le Brésil, vainqueur de la Turquie sur le même score, ont fait assaut de marques de respect aigres-douces.
«L’Allemagne est une sélection froide et calculatrice», estime ainsi le Brésilien Luiz Felipe Scolari.
«Notre principale préoccupation sera de neutraliser les individualités du Brésil», affirme en écho le sélectionneur allemand Rudi Voeller, vainqueur comme joueur du Mondial-90.
Sur le plan individuel, cette finale est marquée par le retour de suspension du milieu brésilien Ronaldinho, alors que le milieu allemand Michael Ballack est suspendu.
«Ballack est un grand joueur», admet Scolari, avant de nuancer: «Parfois, les remplaçants font des entrées remarquées. Par exemple, nous avons perdu Emerson avant le Mondial, mais Gilberto Silva a été l’auteur d’une très belle compétition.»
Un match dans le match va opposer la meilleure attaque du tournoi (16 buts en 6 matches et autant de victoires pour le Brésil) et la meilleure défense (1 but encaissé côté allemand). «Oliver Kahn (le gardien allemand) compte autant que Zidane, Ronaldo et Rivaldo», estime Voeller. Mais Kahn ne marque pas de buts, répond en substance Rivaldo.
Ces deux équipes au style totalement différent ont un point commun: malgré leur palmarès, elles ont peiné jusqu’au bout pour décrocher un billet pour l’Asie.
L’Allemagne, humiliée 5-1 chez elle par l’Angleterre en septembre 2001, a dû passer par des barrages contre l’Ukraine, tandis que le Brésil, notamment battu par l’Equateur en éliminatoires Amsud (0-1), n’a obtenu sa qualification que lors de la dernière journée contre le Venezuela.
On attendait Zidane et Batitusta. Mais le Mondial-2002 a redistribué les cartes pour finir par la plus inédite des affiches.
Qui est aussi la plus prestigieuse.
L’Allemagne a mis un terme à l’aventure des Sud-Coréens (25 juin)
L’Allemagne éternelle, triple championne du monde, s’est qualifiée mardi pour la finale du Mondial-2002 de football en éliminant (1-0) des Sud-Coréens qui, le souffle pour une fois court, ont dû abandonner leurs rêves avec la satisfaction d’avoir néanmoins accompli un exploit.
En finale les Allemands affronteront le 30 juin à Yokohama (Japon) le vainqueur du match de mercredi entre le Brésil et la Turquie.
Un peu plus audacieuse que lors de ses matches précédents et bien que manquant encore d’automatismes offensifs, la Mannschaft a su ne pas subir la pression que les Sud-Coréens, nettement moins en jambes, avaient imposée à leurs adversaires antérieurs. Dès lors qu’ils n’avaient plus leur pouvoir asphyxiant, les Coréens perdaient leur principal atout.
La belle aventure est terminée pour eux mais, pour leur peuple, ils resteront des héros, pour l’histoire de la Coupe, des précurseurs: la première sélection asiatique parvenue en demi-finale d’une Coupe du monde.
Séoul avait, sans savoir que c’était pour la dernière fois, revêtu dès le matin son manteau de T-shirts rouges devenus l’uniforme de millions de supporteurs. Pour mieux vibrer et crier leur fierté d’être Coréens.
Samedi, à Saitama près de Tokyo, une autre tête abondamment couronnée, le Brésil, tente de s’offrir un billet pour une septième finale et, surtout, un cinquième trophée. Obstacle sur son chemin, la Turquie.
Pour sa deuxième participation à une phase finale de Coupe du monde - la première remontant à 1954 - elle entend réaliser un coup de maître.
Les deux équipes se sont déjà affrontées au premier tour au sein du groupe C. Les Turcs s’étaient inclinés 2 à 1 à l’issue d’un match heurté où ils n’avaient craqué que dans les dernières minutes sur un penalty contesté. Déjà réconciliés avec leurs ombrageux supporteurs, ils jouent cette fois l’esprit dégagé. Attention, danger.
Allemagne-Etats-Unis 1-0 (21/06)
L’Allemagne, en se procurant en tout et pour tout deux occasions face aux Etats-Unis (1-0), a gagné le droit de participer à sa dixième demi-finale de Coupe du monde, vendredi à Ulsan, par la grâce de son gardien Oliver Kahn et de leur suprématie aérienne.
De l’avis du champion du monde 1974 Franz Beckenbauer, la Mannschaft 2002 n’a qu’un joueur de classe mondiale dans ses rangs, Kahn. Pour l’entraîneur américain Bruce Arena, les Allemands sont les maîtres du jeu aérien. Le match de la Mannschaft, aussi tristement solide et dépourvue d’imagination que contre le Paraguay en huitièmes (1-0), a donné raison aux deux hommes.
Michael Ballack, meneur de jeu peu inspiré, se faisait buteur (39) en reprenant victorieusement de la tête un excellent coup franc de Christian Ziege, défenseur perdu par la vivacité de Frankie Hedjuk dans son couloir gauche.
La panique s’emparait des Américains sur chaque ballon aérien et Miroslav Klose, bien embarrassé dès qu’il s’agissait d’utiliser ses pieds, était tout proche de marquer son sixième but de la tête du tournoi mais échouait sur la base du poteau (43). Deux têtes pour autant de tentatives allemandes cadrées en une heure et demie...
Khan était l’Allemand le plus en vue. Le gardien de Münich avait d’abord intercepté un centre en retrait de la gauche d’Eddie Lewis (12) puis admirablement sorti un tir cadré du petit Landon Donovan qui avait humilié Thomas Linke d’un petit pont (17). Après un répit, il s’était interposé devant le même, servi dans la profondeur par Claudio Reyna (30) avant de repousser de deux poings solides un tir violent de Lewis (36).
Le temps de souffler à la pause et Kahn réalisait un nouvel exploit en sortant une tentative de Greg Berghalter même si les Américains pouvaient légitimement arguer que Torsten Frings avait sauvé son camp de la main (50). Une frappe de John O’Brien captée (52) et une sortie énergique pour faire échec à Donovan (53) rendaient stérile la domination américaine.
Oliver Neuville centrait parfaitement pour Klose mais, malheureusement pour l’Allemagne, la passe était à ras du sol (62). Un tir de Neuville, le meilleur Allemand dans le champ, filait au-dessus (74) et Klose faisait admirer une bonne pointe de vitesse mais en oubliant le ballon en route (77). La sortie de Neuville pour Marco Bode ne faisait rien pour améliorer le potentiel technique de la Mannschaft (80).
En fin de match, les Américains faisaient en vain le siège des buts des Allemands recroquevillés devant leur but, qui n’essayaient même plus de construire, et tout heureux de voir Tony Sanneh, seul, ne pas cadrer sa tête sur un centre de Clint Mathis (90).
Allemagne-Etats-Unis: les rôles sont distribués (20 juin)
Triple championne du monde, l’Allemagne assume son rôle de favori avant son quart de finale du Mondial de football vendredi à Ulsan (sud-est) contre les Etats-Unis qui, pour leur part, revendiquent leur statut d’outsiders. Les Allemands ne s’attendaient pas à se retrouver à pareille fête deux ans après un Euro-2000 calamiteux où ils avait été éliminés au premier tour. Mais ils considèrent les Américains à leur portée et sont confiants de gagner leur billet pour une demi-finale à Séoul mardi prochain.
«Si nous renouvelons nos secondes périodes des matches face au Cameroun et au Paraguay, je suis très optimiste», a souligné le sélectionneur allemand Rudi Voeller.
«Contre les Etats-Unis, nous allons jouer en attaquant», a indiqué le sélectionneur, espérant que les Américains en fassent autant et ne se contentent pas de détruire le jeu comme le Paraguay. «Les Etats-Unis ont une excellente position de départ: ils n’ont rien à perdre» puisqu’ils n’étaient pas attendus à ce stade de la compétition, a mis en garde le sélectionneur. «C’est ce qui les rend si dangereux», a-t-il observé.
«Nous devons essayer de maintenir le rythme. Notre principal objectif doit être de les pousser à commettre des erreurs», a souligné Voeller, champion du monde 1990.
Pour l’entraîneur américain, Bruce Arena, «l’équipe qui doit gagner ce match, c’est l’Allemagne». «Nous, si nous perdons, on rentre chez nous. Eux, s’ils perdent, je ne suis pas sûr qu’ils soient pressés de regagner Francfort», a-t-il plaisanté. «Nous abordons ce match en pensant que nous pouvons le gagner.
Il y a eu suffisamment d’exemples ici pour montrer que les grands peuvent être battus», a-t-il remarqué en référence à l’élimination de l’Italie par la Corée du Sud (2-1 au but en or). Le bilan des six rencontres entre les deux équipes est en faveur de la Mannschaft. Elle en a remporté quatre et perdu deux, en février et juillet 1999.
L’unique duel en Coupe du monde a tourné à l’avantage des Allemands au premier tour 1998 en France (2-0). Leur dernière rencontre, en match de préparation au Mondial, date du 27 mars. Chez eux, à Rostock, les Allemands s’étaient imposés 4 à 2. Gabarit Ni Voeller, ni Arena n’accordent à ce résultat une grande importance. Toutefois, admet l’entraîneur américain, «nous avons appris à Rostock qu’il ne faut pas leur donner beaucoup d’occasion de centrer dans la surface de réparation, un domaine où ils dominent».
C’est d’ailleurs la raison, pour laquelle Voeller pourrait de nouveau faire appel en attaque au géant Carsten Jancker (1,93 m) à la place d’Oliver Neuville, auteur de l’unique but face au Paraguay en huitième de finale samedi.
Sûre de ses chances, l’Allemagne se souvient tout de même que, lors des deux Mondiaux précédents, elle a été sortie en quarts de finale, par la Bulgarie (2-1) en 1994, par la Croatie (3-0) en 1998. Pas de problème d’effectifs pour Voeller qui a récupéré ses trois suspendus, Carsten Ramelow, Dietmar Hamann et Christian Ziege, ainsi que le défenseur Christoph Metzelder, blessé à la cheville gauche. Son seul embarras risque d’être celui du choix.
«Mais, il n’y pas de pugilat», a plaisanté Miroslav Klose, le meilleur buteur allemand avec 5 buts. Arena non plus n’a pas de souci. Seul son défenseur Jeff Agoos est indisponible. «Nous n’avons pas leur gabarit, aussi va-t-il falloir jouer sur notre vitesse et notre placement», a-t-il expliqué.
Arena a aussi fait travailler les tirs au but. Au cas où...
Etats-Unis: vaincre l'Allemagne et conquérir les Américains (20 juin)
SEOUL Les Etats-Unis, qualifiés pour les quarts de finale après leur victoire face au Mexique (2-0) lundi à Jeonju, ont désormais l'ambition de relever un double défi: battre l'Allemagne vendredi à Ulsan et vaincre du même coup les réticences de leurs compatriotes vis-à-vis du soccer.`L'Allemagne sera incontestablement favorite contre nous. Sur le papier, c'est même comme s'il n'y avait pas de match´, avoue le sélectionneur US Bruce Arena. Entre une sélection trois fois vainqueur du Mondial (1954, 1974, 1990), trois fois finaliste (1966, 1982, 1986), et les USA qui n'ont plus fait grand chose depuis leur demi-finale... en 1930, le fossé est en effet abyssal. `Mais nous ne jouerons pas sur le papier. Nous allons réfléchir et tenter de mettre au point une stratégie pour les battre.´
La nette victoire face au Mexique, habilement construite grâce à une défense bien regroupée et de rapides contre-attaques, a ainsi donné des ailes.
D'autant qu'elle s'inscrit dans le droit fil des performances étonnantes et rafraîchissantes du Sénégal, également qualifié pour les quarts, de la Corée du Sud et du Japon. `C'est la globalisation du jeu. Les écarts entre les nations se réduisent.´`Notre victoire engendre davantage de respect à notre égard´, poursuit-il, savourant sans doute sa revanche sur des Mexicains, éternels rivaux, manifestement un peu trop sûr d'eux avant le 8e de finale. Et si le Mexique a encore pour longtemps les chiffres à son avantage dans l'histoire de ses confrontations face aux USA (28 victoires pour 9 défaites), il a assurément perdu le match le plus important.
`La condition physique, qui a été déterminante face au Mexique, le sera encore face aux Allemands, qui sont dotés d'une présence impressionnante à ce niveau, explique par ailleurs le sélectionneur américain. En plus, ils possèdent l'un des meilleurs gardiens du monde (Oliver Kahn), ainsi que le meilleur buteur de la compétition (Miroslav Klose).´
A ce jeu-là, les Allemands auront un avantage certain puisqu'ayant disputé leur 8e face au Paraguay (1-0) samedi, ils auront eu deux jours de récupération de plus que les USA.
Mais pour les Américains, au-delà de ce quart de finale inattendu, l'occasion est belle de vaincre le scepticisme de leurs compatriotes. Vaste ambition, car si la victoire face aux Mexicains a eu un certain retentissement dans la mère patrie, c'est tout au plus un frétillement à défaut d'une explosion de joie.
Bien davantage considéré comme un sport pour les enfants et les femmes, le soccer ennuie toujours autant les Américains. Pas assez de buts, de statistiques, trop long, trop lent... Les griefs ne manquent pas.
`Une victoire face à l'Allemagne aiderait les Américains à ouvrir les yeux´, espère pourtant Landon Donovan, auteur du deuxième but lundi, car, c'est bien connu, les Américains raffolent des winners arborant la bannière étoilée.
`Nous voulons que le football américain grandisse avec une victoire face à l'Allemagne et que les gens puissent être fiers de nous´, renchérit Claudio Reyna. `C'est vraiment gratifiant d'être le capitaine d'une équipe qui va si loin. Nous avons battu le Mexique 2-0 en Coupe du Monde. Cela signifie beaucoup.´
Metzelder est confiant (18/06/2002)
Le défenseur de l’équipe d’Allemagne, Christoph Metzelder, blessé à la cheville gauche, a trottiné à l’entraînement ce mardi, trois jours avant le quart de finale du Mondial qui opposera l’Allemagne aux Etats-Unis. Le joueur, en chaussures de jogging, était accompagné par l’un des membres de l’encadrement médical, le Dr Tim Meyer sur le terrain du camp de base de la Mannschaft à Seowigpo (sud). Peu auparavant, le sélectionneur allemand Rudi Voeller avait indiqué que Metzelder constituait le seul cas problématique au sein du groupe. Le joueur, 21 ans, avait été remplacé à la 60e minute du huitième de finale remporté (1-0) face au Paraguay le 16 juin.
L'Allemagne émerge à l'issue d'un match soporifique (Samedi 15 juin)
L'Allemagne est devenue la première équipe qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe du monde 2002 après sa victoire 1-0 samedi contre le Paraguay.
Les triples champions du monde allemands, qui n'avaient jamais rencontré les Sud-Américains, ont franchi non sans mal l'obstacle paraguayen et rencontreront vendredi le vainqueur de Mexique-Etats-Unis en quart de finale.
Ils atteignent ce stade de la compétition pour la sixième Coupe du monde consécutive.
Revenu in extremis lors de son dernier match de poule contre la Slovénie (3-1), le Paraguay s'est pour sa part hissé au même niveau qu'il y a quatre ans en France lorsqu'il avait perdu contre les futurs champions du monde.
Cette confrontation inédite était aussi celle des deux capitaines emblématiques de leur sélection: Oliver Kahn, qui fêtait samedi ses 33 ans, et Jose Luis Chilavert, 36 ans, leader incontestable de la sélection paraguayenne.
Le match a d'ailleurs été avant tout défensif puisqu'il a fallu attendre les cinq dernières minutes pour voir Oliver Neuville marquer le seul but de la partie en fusillant Chilavert aux six mètres. La rencontre a eu du mal à se débrider car les deux sélectionneurs, Rudi Völler et Cesare Maldini, avaient semble-t-il décidé de ne pas dégarnir leur bloc défensif dans la première demi-heure.
Le jeune attaquant du Paraguay Roque Santa Cruz, auteur d'une belle saison avec le Bayern Munich, est rapidement sorti sur blessure (29e), au grand soulagement des Allemands qui avaient déjà eu affaire à lui en Bundesliga.
Le Paraguay s'est ensuite créé la première occasion digne de ce nom sur un coup franc tiré par Chilavert à 40 mètres des buts allemands, dégagé du poing par Kahn puis repris par Celsio Ayala démarqué dans la surface (36e).
Sur la contre-attaque suivante, l'attaquant Jorge Campos, remplaçant Santa Cruz, n'a pas hésité à tenter sa chance des 20 mètres mais Kahn a de nouveau joué du poing pour sauver son camp (37e). Le ballon restant englué en milieu de terrain, les deux équipes sont finalement rentrées aux vestiaires au terme d'une première mi-temps insipide.
Revenue avec des intentions plus offensives, la Mannschaft s'est créée sa première occasion sur un tir de Bernd Schneider bien stoppé par Chilavert (47e).
Commettant deux fois plus de fautes que leurs adversaires, les Paraguayens ont réussi à maintenir les Allemands loin des buts de Chilavert. Quelques frappes lointaines d'Oliver Neuville et une tête de Miroslav Klose, actuel meilleur buteur du Mondial, n'ont pas suffi à animer les esprits de plus en plus crispés à l'approche de la fin du match.
Chilavert, gardien de but et tireur d'élite du Paraguay, a bien tenté de tirer un coup franc aux 25 mètres mais sa frappe enroulée est passée largement au-dessus de la transversale de Kahn (72e). C'est finalement sur un beau débordement de Schneider côté droit que Neuville a pu fusiller Chilavert à bout portant (88e), marquant ainsi son premier but du Mondial et propulsant les Allemands en quart de finale.
Au terme d'un match peu palpitant, l'Allemagne a su faire preuve de réalisme en s'imposant dans les dernières minutes sur l'un de ses seuls tirs cadrés.
L'exclusion de Roberto Acuna à la dernière minute de jeu n'aura rien changé au destin de ce premier huitième de finale.
Kahn ne mord plus dans son oreiller (14 juin)
Oliver Kahn est le seul joueur de l’équipe d’Allemagne de football qui en est à sa troisième Coupe du monde, mais l’édition 2002 au Corée du Sud et au Japon est la première qu’il dispute en incontesté numéro un, une situation «tout à fait différente», admet-il.
Coiffé en 1994 par Bodo Illgner et en 1998 par Andreas Koepke, Kahn a révélé vendredi à la veille du huitième de finale du Mondial 2002 contre le Paraguay à Seogwipo, sur l’île méridionale de Jeju, comment il a caché sa mauvaise humeur de remplaçant: «Je suis monté dans ma chambre, j’ai mordu dans les oreillers et le lendemain, je suis revenu avec un sourire». «La situation est incomparable puisque je porte ici une certaine responsabilité comme capitaine», a souligné le gardien, qui fêtera samedi son 33e anniversaire. «Il est facile d’imaginer ce qu’on me souhaite», a-t-il simplement déclaré à la veille de son quatrième match en phase finale de la Coupe du monde et sa 49e sélection.
Mais après l’élimination de favoris comme la France et l’Argentine, il voit plus loin: «Nous savons que nous rencontrons en huitième et quart de finale des équipes que nous pouvons battre». Avec ses cheveux blonds, ses favoris, ses pommettes saillantes et son regard perçant, le gardien du Bayern Munich, club qui détient le record de 17 titres de Champion d’Allemagne, affiche sa détermination et sa motivation. Auteur de quelques arrêts spectaculaires qui ont sauvé l’Allemagne d’une élimination prématurée dès le premier tour, il n’a encaissé qu’un seul but dans les arrêts de jeu face à l’Eire qui l’a bien agacé.
Concentré jusqu’à la pointe des cheveux en match, Oliver Kahn, désigné meilleur gardien du monde en 2001, se montre assez taciturne en conférence de presse mais agrémente parfois ses propos d’un humour au second degré. Alors qu’il sera opposé samedi à l’attaquant paraguayen du Bayern Munich, Roque Santa Cruz, Kahn a d’abord rendu hommage à l’«un des plus grand talent du football mondial, rapide, doué en jeu de tête et techniquement très fort».
Et d’ajouter: «Il ne fera pas l’erreur de marquer contre nous puisqu’il sait parfaitement, qu’il ne pourra plus revenir dans les vestiaires» du Bayern.
Une autre particularité marque cette première rencontre dans l’histoire du football entre l’Allemagne et le Paraguay: le gardien paraguayen José Luis Chilavert est capitaine, comme Kahn. «Il n’y a pas lieu d’en faire un plat», a estimé ce dernier avec détachement. Kahn, qui a fait ses débuts en Championnat d’Allemange au SC Karlruhe en 1987 à l’âgé de 18 ans, a été transféré en 1994 pour 2,5 millions d’euros au Bayern Munich, la plus forte indemnité de transfert pour un gardien. En dépit d’un palmarès impressionnante de quatre titres de champion d’Allemagne avec le Bayern, deux Coupe d’Allemagne, la Coupe de l’UEFA et la Ligue des champions, Kahn admet que «le fourmillement commence et espère qu’il »se transformera demain en énergie positive«.
Marié et père d’un enfant, Oliver Kahn a toujours réussi à préserver sa vie familiale. Mais s’il ne laisse qu’entendre ses souhaits pour son anniversaire, le sélectionneur Rudi Voeller est plus explicite. »Nous lui souhaitons de ne pas prendre de but«.
Trois suspendus pour les 1/8 de finale (11/06/2002)
Trois Allemands seront suspendus pour les huitièmes de finale. Le défenseur central Carsten Ramelow a été exclu à la 40e minute pour un deuxième carton jaune reçu deux minutes après son premier. Avertis contre les Lions indomptables, Dieter Hamann et Christian Ziege, les deux milieux de terrain, manqueront également le prochain match puisqu’ils avaient tous les deux déjà été avertis contre l’Arabie saoudite.
Cameroun - Allemagne 0-2 (11 juin) L’Allemagne s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de football en battant 2 à 0 mardi à Shizuoka le Cameroun, éliminé au premier tour pour la troisième fois consécutive.
Avec sept points, les Allemands terminent en tête du groupe E devant l’Irlande (5 pts), qui a battu l’Arabie saoudite (3-0). Allemands et Irlandais doivent maintenant se rendre en Corée du Sud pour disputer leur huitième de finale.
Pour cette rencontre décisive, les deux entraîneurs allemands, Rudi Voeller pour les Européens et Winfried Schaefer pour les Camerounais, alignaient leur équipe-type.
Bien que dominateurs, les Allemands étaient à deux doigts d’encaisser un but, quand Olembe manquait son duel avec Kahn (12e). Cette action était le prélude à quelques minutes de flottement des triples champions du monde, à l’image de ce coup franc repoussé par Kahn sur son défenseur Metzelder, tout près de tromper son gardien (26e). Dans la foulée, le capitaine camerounais Rigobert Song, seul dans la surface, ratait le cadre de la tête.
Déjà très physique entre deux équipes aux forts gabarits, la partie devenait un véritable combat arbitré par les cartons de l’Espagnol Lopez Nieto. Neuf jaunes et un rouge en 45 minutes. A ce petit jeu, les Allemands étaient perdants puisque Ramelow était renvoyé aux vestiaires pour une faute sur Etoo alors qu’il se trouvait en position de dernier défenseur (40e). A la pause, Voeller remplaçait Carsten Jancker par Marco Bode, un peu moins en pointe que le Munichois. Quelle inspiration ! Sur la pelouse depuis moins de cinq minutes, le joueur de Brême ouvrait la marque après un bon service de Miroslav Klose (50e).
Avec un but d’avance, les Allemands pouvaient attendre les Lions indomptables plutôt brouillons. La partie baissait largement d’intensité, seulement égayée par la pluie de cartons qui continuait à tomber sur le stade Ecopa avec notamment une seconde exclusion, pour le Camerounais Suffo (77e). La sanction était immédiate pour les doubles vainqueurs de la Coupe d’Afrique des nations (2000 et 2002) qui encaissaient un second but par l’inévitable coup de tête de Miroslav Klose (79e).
Klose marquait là son cinquième but du Mondial grâce à son crâne en or, mais sagement, il n’effectuait pas sa fameuse pirouette. Accablés par ce but, les Lions indomptables tentaient de trouver le chemin du filet, mais sans plus y croire. Au contraire, Ballack (86e) et Jeremies (90e) étaient près d’aggraver le score d’une partie au terme de laquelle les Camerounais pouvaient regretter leurs occasions de la première période.
Allemagne - Irlande 1-1: le jusqu’au-boutisme paye toujours !
(05/06/2002)
Oliver Kahn aura tout fait pour éviter le nul
Au début de la rencontre, on avait une pensée pour le vétéran Steve Staunton qui jouait son centième match pour le compte de l’Irlande du sud. On était en droit de s’attendre à un engagement de tout instant et un don de soi sans faille. Si les joueurs y allaient gaiement, on s’ennuyait un peu après le premier quart d’heure de jeu. Cependant, à la 19e, Klose s’envola dans les airs pour crucifier Given, de la tête, sur un centre millimétré de Ballack. Ian Harte était pris en faute et les Allemands prenait les commandes du match. Avec quatre buts au compte-heure, il devient difficile de rattraper