Corée du Sud (Groupe D)
Tout savoir sur le Corée du Sud
La Corée du Sud quatrième de son mondial (29 juin)
La Turquie a terminé à la troisième place de la Coupe du monde de football grâce à sa victoire 3-2 contre la Corée du Sud samedi.
Déjà victorieuse 1-0 du Japon en huitième de finale, la Turquie a battu le deuxième pays organisateur du Mondial grâce à l'efficacité et à la complémentarité de son duo offensif composé de Hakan Sukur et Ilhan Mansiz, à l'origine et à la conclusion des trois buts turcs en à peine plus d'une demi-heure.
Hakan Sukur a même inscrit le but le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde après seulement 11 secondes de jeu. Le précédent record était détenu par le Tchèque Vaclav Masek, qui avait ouvert le score au bout de 15 secondes lors du premier match de la Tchécoslovaquie contre le Mexique à la Coupe du monde 1962.
Malgré sa défaite et des buts de Lee Eul-yong et Song Chong-gug, la Corée du Sud réalise tout de même la meilleure performance d'une équipe asiatique dans une Coupe du monde en terminant à la quatrième place.
Pour la première fois depuis le début du tournoi, la Turquie se présente d'entrée avec deux attaquants, Ilhan Mansiz étant titularisé à la place du meneur de jeu Hasan Sas blessé.
LE BUT LE PLUS RAPIDE DE LA COUPE DU MONDE
Mais après une minute de silence observée en hommage aux soldats sud-coréens décédés le matin même, c'est Hakan Sukur, pourtant peu en vue au cours des matches précédents, qui entre dans l'histoire de la Coupe du monde en inscrivant le but le plus rapide d'un Mondial.
Sur le coup d'envoi, Ilhan Mansiz subtilise le ballon dans les pieds du défenseur central sud-coréen Hong Myung-bo, Hakan Sukur le récupère et n'a plus qu'à tromper Lee Woo-jae après seulement onze secondes de jeu.
Malgré cet exploit, la Corée du Sud revient au score dès la 9e minute sur un magnifique coup-franc du gauche de Lee Eul-yong qui termine sa course dans la lucarne du but de Rustu.
Les Sud-Coréens, plus vifs dans la récupération du ballon au milieu de terrain, dominent mais se font de nouveau surprendre sur deux contres menés par le duo Ilhan Mansiz-Hakan Sukur qui martyrise la défense sud-coréenne remaniée à cause des absences de Choi Jin-cheul et Kim Tae-yong.
Après un une-deux avec Hakan Sukur, qui fixe parfaitement Lee Woon-jae dans la surface, Mansiz devance Lee Min-sung et pousse le ballon dans les filets sud-coréens (13e).
A la 32e minute, sur un dégagement de Rustu, un nouveau une-deux entre Hakan Sukur et Ilhan Mansiz permet à ce dernier de se présenter seul face à Lee Woon-jae. L'attaquant turc lobe le gardien sud-coréen d'une subtile pichenette du droit et donne à la Turquie deux buts d'avance.
Assommés par le réalisme turc, les Sud-Coréens peinent à réagir malgré une belle frappe d'Ahn Jung-hwan (21e).
C'est au contraire un Hakan Sukur ressuscité qui est tout près d'inscrire un quatrième but d'une belle tête piquée détournée du tibia droit par Lee Woon-jae (37e).
A la mi-temps, le sélectionneur de la Corée du Sud Guus Hiddink modifie la composition de sa défense avec l'entrée de Kim Tae-yong.
Dès la reprise, les Sud-Coréens pressent sur le but turc.
Song Chong-gug frappe une première fois du gauche juste au dessus de la transversale (52e) puis Lee Eul-yong prend également sa chance du gauche mais son tir termine dans les bras de Rustu (54e).
Mais après dix premières minutes difficiles, les Turcs gèrent leur avance et maîtrisent les tentatives sud-coréennes.
Malgré le but de Song Chong-gug à la 93e minute, un tir lointain dévié par la défense turque, la Corée du Sud termine à la quatrième place de sa Coupe du monde.
L’Allemagne a mis un terme à l’aventure des Sud-Coréens (25 juin)
L’Allemagne éternelle, triple championne du monde, s’est qualifiée mardi pour la finale du Mondial-2002 de football en éliminant (1-0) des Sud-Coréens qui, le souffle pour une fois court, ont dû abandonner leurs rêves avec la satisfaction d’avoir néanmoins accompli un exploit.
En finale les Allemands affronteront le 30 juin à Yokohama (Japon) le vainqueur du match de mercredi entre le Brésil et la Turquie.
Un peu plus audacieuse que lors de ses matches précédents et bien que manquant encore d’automatismes offensifs, la Mannschaft a su ne pas subir la pression que les Sud-Coréens, nettement moins en jambes, avaient imposée à leurs adversaires antérieurs. Dès lors qu’ils n’avaient plus leur pouvoir asphyxiant, les Coréens perdaient leur principal atout.
La belle aventure est terminée pour eux mais, pour leur peuple, ils resteront des héros, pour l’histoire de la Coupe, des précurseurs: la première sélection asiatique parvenue en demi-finale d’une Coupe du monde.
Séoul avait, sans savoir que c’était pour la dernière fois, revêtu dès le matin son manteau de T-shirts rouges devenus l’uniforme de millions de supporteurs. Pour mieux vibrer et crier leur fierté d’être Coréens.
Samedi, à Saitama près de Tokyo, une autre tête abondamment couronnée, le Brésil, tente de s’offrir un billet pour une septième finale et, surtout, un cinquième trophée. Obstacle sur son chemin, la Turquie.
Pour sa deuxième participation à une phase finale de Coupe du monde - la première remontant à 1954 - elle entend réaliser un coup de maître.
Les deux équipes se sont déjà affrontées au premier tour au sein du groupe C. Les Turcs s’étaient inclinés 2 à 1 à l’issue d’un match heurté où ils n’avaient craqué que dans les dernières minutes sur un penalty contesté. Déjà réconciliés avec leurs ombrageux supporteurs, ils jouent cette fois l’esprit dégagé. Attention, danger.
Le rêve se poursuit (22 juin)
L'Espagne a une nouvelle fois succombé à la légende qui empêche cette nation footbalistique de passer le stade des quarts de finale d'une grande compétition internationale. La marée rouge sud-coréenne continue à submerger ce mondial, après sa victoire face à Morientes & co., 5 tirs aux buts à 3 (0-0 après le temps réglementaire et les prolongations).
Après plus de 25 minutes sans véritables occasions de part et d'autre, c'est Fernando Morientes qui allait s'illustrer sur un coup franc de De Pedro, mais sa tête était captée par Lee Woon-jae (27e).
De mieux en mieux, les joueurs de José Antonio Camacho prenaient alors la partie en mains, se montrant de plus en plus pressants offensivement, notamment sur l'aile droite avec Joaquin, intenable.
Il adressait ainsi un centre impeccable sur lequel Lee Won-jae était trop court... tout comme Morientes qui ne parvenait pas à placer sa tête (42e).
Le côté gauche ibérique n'était toutefois pas en reste avec De Pedro dont une première frappe (44e) était repoussée des poings, avant qu'une seconde ne passe de très peu à côté (45e).
Sur la lancée d'une fin de première période encourageante, les Espagnols démarraient la seconde sur le même tempo. Et sur un corner, Ivan Helguera pensait bien libérer son équipe en envoyant le ballon de l'épaule au fond des filets, mais le but était refusé par l'arbitre (49e).
Une action qui réveillait toutefois les hommes de Guus Hiddink.
Plus accrocheurs et toujours aussi rapides et techniques, ils allaient régulièrement semer la panique dans la défense espagnole, notamment sur le côté droit ou Park Ji-sung et le très remuant Lee Chun-soo, entré en jeu, donnaient bien du fil à retordre à Romero.
Iker Casillas, bien tranquille jusque-là, allait même sauver son équipe sur un tir de Park à la suite d'un corner et d'une première frappe contrée de Lee Chun-soo (67e).
Côté espagnol, on n'était toutefois pas encore réduit au silence, une nouvelle fois grâce à Joaquin, mais sa frappe à ras de terre passait à droite (72e).
Absolument pas effrayés à l'idée de disputer jusqu'à trente minutes supplémentaires, les Coréens entamaient la prolongation tambour battant.
Pour les coéquipiers de Fernando Hierro, en revanche, la fatigue commençait manifestement à se faire sentir tandis qu'Ivan Helguera, blessé, était contraint de sortir (93e), remplacé par Xavi.
Dominés, les Espagnols s'en remettaient alors aux contres et Morientes, servi par une longue touche, n'était pas loin de provoquer le KO, mais son tir s'écrasait sur le poteau droit (100e).
Ensuite, c'était au tour du vétéran Hwang Sun-hong, 33 ans, de se distinguer, mais Casillas s'interposait sur une frappe à ras de terre (109e).
Les penaltys et un envoi manqué de Joaquin conjugué au coup de réparation salvateur de Hong Myung Bo permettait à la Corée du Sud d'atteindre les demi-finales et de continuer à rêver.
L'Espagne veut endiguer la marée rouge (22 juin)
Favorite sur le papier, l’Espagne, sans doute privée de Raul, s’attend à un quart de finale difficile, samedi à Gwangju, face à une des révélations du Mondial de football, la Corée du Sud, tombeuse de l’Italie et qui sera soutenue par 42.000 supporteurs dans le stade et 48 millions de personnes dans le pays.
«L’ambiance dans le stade sera de la folie et ils vont courir comme des fous», affirme José Antonio Camacho, le sélectionneur espagnol, qui en appelle à la raison: «Il ne faudra pas se laisser atteindre par la contagion. Ne pas porter le ballon mais le faire circuler. Sinon, ils vont nous asphyxier.» «Ils ont éliminé le Portugal et l’Italie. S’ils sont en quarts, c’est qu’ils le méritent. Mais attention! Nous non plus, nous n’avons pas été en quarts de finale aussi souvent que cela. Avec des noms de joueurs sur un papier, tu n’arrives nulle part», précise Camacho à l’attention de la presse espagnole qui voit déjà l’Espagne en demi-finale pour la deuxième fois de son histoire (4e place au Mondial 1950, quatre équipes faisaient alors un mini-championnat).
Les Espagnols sont de plus confrontés à l’incertitude qui règne autour de la participation de Raul, touché à l’adducteur droit depuis le huitième contre l’Eire (1-1 après prolongation, 3-2 aux tirs au but). L’attaquant madrilène n’a fait son retour à l’entraînement que vendredi et ne devrait entrer en jeu que si les choses tournent mal pour les Ibériques. «Raul est important quand il joue, quand il ne joue pas, il n’est pas important», assène José Antonio Camacho.
Expérience Côté coréen, l’entraîneur néerlandais Guus Hiddink ne focalise pas non plus sur la vedette espagnole. «Si Raul ne joue pas, il y aura toujours un autre joueur encore plus motivé pour le remplacer. On rencontre une équipe accomplie et avec beaucoup d’expérience.
Tous les joueurs jouent dans des clubs qui dominent l’Europe. La Corée est petite comparée à l’Espagne», explique le technicien, désormais une idole en Corée, excellent connaisseur de l’Espagne pour y avoir entraîné trois clubs (Valence, Real Madrid, Betis Séville).
«L’Espagne comme l’Italie ont de l’expérience. Quand tu joues dans le Calcio ou en Liga, tu as forcément de l’expérience. Mes joueurs apprennent vite mais jouent en Corée et au Japon. Ce n’est pas la même chose», explique Hiddink, qui ajoute: «L’Espagne a eu deux jours de repos de plus que nous, c’est une grande différence». D’autant que le jeu coréen nécessite une énergie folle et que le l’entraîneur a déjà dû faire face à des accusations de dopage.
Les Coréens, déjà soutenus par quelques centaines de fans à l’extérieur du stade vendredi, trouveront sans doute de l’énergie dans le soutien des 42.000 supporteurs qui préparent un accueil rouge vif à leur équipe.
Chaleur «Je les ai vus jouer contre la France (3-2), juste avant le Mondial, et ils sont préparés à jouer jusqu’à la finale», estime Luis Enrique.
Les conditions de jeu s’annoncent très difficiles avec un coup d’envoi à 15h30 locales (06h30 GMT), soit la période la plus chaude et la plus étouffante de la journée (plus de trente degrés avec un fort taux d’humidité).
Luis Enrique, qui a joué, comme Fernando Hierro et Nadal côté espagnol et Hong Myung-bo côté coréen, le dernier match entre les deux pays au Mondial 1994, se souvient justement du climat: «Il faisait une chaleur incroyable, je n’avais jamais joué par une telle chaleur». L’Espagne, qui menait 2 à 0 à la 85e minute, avait finalement concédé un nul surprise (2-2).
Un scénario qui ne serait pas pour déplaire aux Coréens qui ont égalisé dans les derniers instant du match contre l’Italie mais que Luis Enrique n’aimerait pas voir se répéter: «Nous avons une opportunité rare de disputer un quart de finale de Mondial. Il nous faut garder le ballon, ne pas faire d’erreurs, ne pas perdre de ballons idiots, surtout au milieu de terrain».
Pieds en or et enthousiasme offrent une place en quart de finale aux Sud-Coréens (18 juin)
Corée du Sud - Italie 2-1 (après prolongations) La Corée du Sud, avec son football châtoyant, enthousiaste et plus que plaisant, a vaincu au terme de prolongations l'Italie sur le score de 2-1. Malgré toute son expérience et son talent défensif, la squadra azzura n'a pas pu contrer les hommes de Guus Hiddink, qui affronteront l'Espagne en quart de finale.
Comme de coutume quand la Corée du Sud joue, le stade était tout de rouge vêtu, avec des supporters enthousiastes qui accompagnèrent le chanteur local lors de son interprétation de l'hymne national. Un accueil chaleureux était réservé aux Italiens avec des banderoles leur promettant l'enfer. Quant à Guus Hiddink, il était porté en héros.
Et tout commençait en force pour l'équipe locale. Sur un corner, deux des leurs s'écroulèrent dans le rectangle. Parmi eux, Seol en duel avec Panucci sur lequel l'arbitre avait un oeil. Il vit donc l'accrochage et désigna logiquement le point de réparation. Ahn s'avança, tira à la droite de Buffon qui plongea au bon endroit et empêcha l'ouverture du score !
Un avertissement sérieux que les Italiens ne prirent pas à la légère : ils décidèrent de ne plus laisser les Coréens s'installer dans leur camp et de prendre les échanges à leur compte. Une idée lumineuse puisque dès cet instant, Totti, Vieri et compagnie se montrèrent de plus en plus dangereux. Et à la 18e minute, Totti fit sauter le verrou en pronlongeant un corner de la tête dans le but.
Un scénario idéal pour la squadra azzura qui pouvait jouer en bloc et en contres, ce qu'elle préfère et qui lui a valu tant de réussites. Expérience et placement défensifs, des atouts de choix qui empêchaient les enthousiastes coréens de menacer Buffon. Toutes les portes étaient fermées (au moins à triple tour), blindées, avec quatre cadenas et douze codes secrets : il fallut un tour de passe-passe de Ahn pour inquiéter Buffon qui, la plupart du temps, aura dû regarder ses adversaires tenter de se construire un chemin vers le but.
La deuxième période débutera sur les mêmes bases : une Corée du Sud dominant stérilement mais dans l'impossibilité de trouver les failles nécessaires pour aller inquiéter Buffon. En outre, les joueurs asiatiques étaient, avec le temps, de plus en plus fatigués, pressés et imprécis. Ce qui, évidemment, laissait la voie aux contre-attaques que Vieri et Totti ne manquaient pas de mener. Mais sans succès.
Faisant de plus en plus jouer le métier, les Italiens semblaient devoir tenir jusqu'au bout. Mais les Coréens n'ont rien à envier aux Britanniques. Côté ambiance dans le stade, évidemment, mais aussi côté combattivité. Contre les Américains, ils avaient égalisé dans les dernières minutes. Allaient-ils refaire le coup ? L'expérience n'était, cette fois, pas en leur faveur...
Mais ! Seol allait se muer en héros. Suite à un énième cafouillage dans le rectangle, l'attaquant tant contesté à Anderlecht allait récupérer le ballon pour en faire un usage parfait : l'envoyer dans le but ! Le stade explosait de joie, les chants redoublaient et les Coréens trouvaient un nouvel élan. Certes, un raté monumental de Vieiri empêcha l'Italie de s'imposer, mais Seol et Cha, d'un superbe retourné, faillirent eux aussi clôturer le match avant les prolongations. Le rectangle de Buffon était assiégé jusqu'à ce que l'arbitre siffle la fin du temps règlementaire.
Le premier quart d'heure des prolongations allait se passer dans un seul camp. L'Italie ne savait pas où donner de la tête même si les occasions coréennes ne pleuvaient pas. Mais quel jeu séduisant ! Toutefois, les contre-attaques pouvaient être très dangereuses. Sur l'une d'entre elles, Totti s'écroula avec une énorme bonne volonté dans le rectangle. Un plongeon que l'arbitre sanctionna d'un carton jaune, qui passa au rouge puisque Totti avait déjà été averti dans cette partie.
Mais lors du changement de côté, les Italiens se reprirent et portèrent le danger devant le but de Lee. Les échanges étaient équilibrés, la fatigue se faisait sentir de part et d'autre. Mais l'homme qui aurait été le plus malheureux de la partie en cas d'élimination de la Corée, Ahn, allait justifier son rôle d'idole de tout un pays. Idéalement placé dans le petit rectangle, d'une parfaite détente, il allait mettre la tête sur un ballon venu de la gauche pour battre Buffon de manière imparable.
Corée du Sud - Italie: enfin une vrai squadra ? (17/06/2002)
La priorité de l’Italie, dans son huitième de finale sera de mater la fougue offensive des Coréens, qui leur sont inférieurs mais seront poussés par un stade en ébullition, avant de faire parler ses atouts offensifs. Lors de leur victoire face aux Portugais, les hommes de Guus Hiddink ont à nouveau impressionné par leur préparation physique. Leur pressing incessant a fini par faire craquer les Européens, en particulier Joao Pinto, exclu pour un geste dû à l’agacement. Face à l’Italie, les Coréens ne varieront pas. Mes joueurs ne seraient pas capables de changer de style de jeu et je ne le leur demanderai pas, a expliqué le Néerlandais Guus Hiddink, désormais idole du pays du matin calme.
Selon lui, il faut donc s’attendre à un match curieux avec une des plus petites nations du football qui va attaquer contre l’une des plus grandes. Le principal souci de son homologue italien Giovanni Trapattoni concerne justement sa défense. Si le gardien Gianluigi Buffon n’a rien à se reprocher sur les trois buts du premier tour, ce n’est pas le cas de l’arrière latéral droit Marco Materazzi. De l’autre côté, pour son quatrième Mondial, Paolo Maldini semble vieillissant.
Certes, la charnière centrale Fabio Cannavaro-Alessandro Nesta est l’une des meilleures, si ce n’est la meilleure au monde. Mais le premier sera suspendu et le second risque fort d’être forfait. Trapattoni va devoir bâtir une nouvelle équipe et pourrait aligner une défense à trois éléments, dirigée par Mark Iuliano, tout en renforçant son milieu pour contrer le pressing très haut des Coréens. Cependant, Hiddink ne rêve pas plus que de raison. Il sait que face à la Squadra Azzura, dont l’ambition est de rejoindre le Brésil avec quatre titres, ce sera dur, dur, dur. D’autant que les Italiens, après être passés très près de l’élimination, comme la France et l’Argentine, aborde le second tour avec un moral de fer.
Malgré les absences, ils ont les moyens de contenir les velléités offensives déterminées mais parfois brouillonnes des Asiatiques, qui risquent de fléchir avec l’accumulation des matches. Ils courent vite et longtemps mais nous sommes supérieurs techniquement, rappelle Francesco Totti. Et notre attaque peut marquer quand elle veut, selon Totti. Le seul problème de Trapattoni sera de choisir. Christian Vieri, qui en est à trois buts, sera une nouvelle fois aligné. Mais le Trap devra trancher entre son favori, Totti, dont le début de tournoi est en demi-teinte, et Alessandro Del Piero, dont le but face au Mexique juste avant son entrée a marqué les esprits (1-1).
Si ce n’était pas suffisant, l’Italie compte dans ses rangs l’avion Vincenzo Montella ou les moins flamboyants mais efficaces Filippo Inzaghi et Marco Delvecchio. De quoi réduire au silence un stade. Même rempli de Coréens hurlant leur passion pour les Reds.
La victoire comme cadeau aux supporters (14 juin)
Deux cartes rouges, des supporters Coréens survoltés et une défaite synonyme d'élimination : le Portugal en a vu de toutes les couleurs dans sa confrontation face à la Corée du Sud, une des équipes les plus séduisantes de ce mondial.
Les Sud-Coréens terminent même à la première place du groupe et rencontreront l’Italie en 8e de finale le 18 juin à Daejeon, toujours devant leur public. Pour leur part, les Portugais, l’un des outsiders qui n’avait besoin que d’un nul pour se qualifier grâce à la défaite américaine devant la Pologne (1-3), n’ont pas su en profiter et quittent l’Asie avec un triste bilan: une victoire (4-0 contre la Pologne) et deux défaites, dont celle face aux Etats-Unis (2-3) lors de leur premier match.
Comme lors de ses deux premières rencontres, la Corée du Sud pouvait compter sur l’appui inconditionnel des 50.000 spectateurs, tous vêtus de rouge. A chaque ballon touché par un Coréen, la foule criait sa joie alors qu’il ne se passait rien ou pas grand-chose sur le terrain...
L’ambiance dans le stade a-t-elle fait perdre les pédales à Joao Pinto? En tout cas, à la 27e minute, l’attaquant portugais commettait un tacle sur Park Ji-sung et était logiquement exclu par l’arbitre argentin Angel Sanchez. Deux minutes plus tard, l’arbitre refusait -là aussi justement- un but de Seol Ki-hyeon pour une faute de Choi Jin-cheul sur le gardien Vitor Baia.
A la pause, les deux équipes étaient virtuellement qualifiés, les Etats-Unis étant menés par la Pologne. Les entraîneurs ont-ils renseigné leurs joueurs sur ce score ? Toujours est-il que dès la reprise, le Portugal semblait se replier en défense pour tenir le nul, jouant souvent à la passe à dix sans chercher à attaquer.
Si Pauleta était à deux deux doigts de marquer contre le cours du jeu lors d’une des rares incursions portugaises (60e), les coéquipiers de Luis Figo allaient payer cher leur inertie. A la 66e, Beto fauchait Lee Young-pyo et écopait de son deuxième carton jaune, synonyme d’exclusion, laissant alors ses partenaires à 9 contre 11.
Les Sud-Coréens profitaient rapidement de cet avantage numérique: à la 71e, Park-Ji sung amortissait le ballon de la poitrine, passait le ballon de son pied droit au gauche et envoyait un boulet entre les jambes de Vitor Baia.
Les Portugais, alors éliminés, réagissaient enfin et se créaient de belles occasions. Un coup franc de Figo rasait le poteau, Fernando Couto envoyait une reprise sur le poteau (89) et Sergio Conceiçao voyait son tir repousser par le gardien Lee Woon-jae dans les arrêts de jeu.
Le miracle n’avait pas lieu pour les Portugais alors que les spectateurs coréens, aux anges, ovationnaient leurs joueurs.
Un point et le mondial s'enflammera encore (13 juin)
Quarante-huit millions de Coréens espèrent que leur équipe obtiendra au moins un nul vendredi à Incheon et se qualifiera pour les 8es de finale aux dépens d’un Portugal qui doit prendre les trois points s’il ne veut pas dépendre d’une défaite des Américains.
Une défaite des Etats-Unis contre la Pologne, déjà éliminée, ferait en effet diablement les affaires de la Corée du sud comme du Portugal qui s’affrontent lors de la dernière journée du groupe D.
Ce cas de figure qualifierait automatiquement les Asiatiques alors que les Européens n’auraient besoin que d’un nul. En revanche en cas de nul des Américains, les Portugais doivent gagner pour passer alors que les Coréen ont alors besoin d’un nul.
Les contre-performances des Polonais, déjà éliminés, et les bons résultats américains incitent donc Portugais et Coréens se concentrer sur le match plutôt que jouer avec une oreille sur la radio.
Défaits par ces mêmes Américains lors de la première journée (3-2), les Portugais se sont repris contre la Pologne (4-0) et ne comptent pas commettre le même pêcher d’orgueil que lors de leur match d’ouverture. «Ce ne sera pas facile, la Corée joue bien. C’est une première finale à disputer», estime la star Luis Figo.
Les Portugais pourront en outre compter sur l’efficacité retrouvée de leur buteur bordelais Pauleta, auteur d’un triplé contre la Pologne, mais aussi sur l’arrière droit de Liverpool Abel Xavier qui devrait effectuer son retour après avoir manqué les deux premiers matches en raison de problèmes aux adducteurs.
Côté coréen, les supporteurs dont plusieurs centaines ont campé sur le parvis du stade d’Incheon pour tenter d’obtenir les derniers billets disponibles, s’inquiètent pour la cheville gauche de Park Ji-Sung, remplacé à la fin de la première période contre les Etats-Unis et élément clé du secteur offensif asiatique.
Son absence serait un coup dur pour l’entraîneur néerlandais Guus Hiddink, qui promet un jeu offensif mais demande plus de réalisme à ses attaquants après le nul (1-1) contre les Etats-Unis: «Dans le football moderne, avoir cinq ou six occasions de buts en un match, c’est beaucoup. Si vous voulez gagner, il faut en transformer quelques unes en buts».
Corée du Sud - USA: duel de vainqueurs (08/06/2002)
Ni la Corée du Sud, ni les Etats-Unis ne figurent dans le gotha des grands du football international, pourtant leur confrontation ce lundi à Daegu dans le groupe D s’annonce comme la plus chaude, à tous points de vue, depuis le début du tournoi. Chaud l’enjeu. Le vainqueur aura de très grande chances de se qualifier pour les huitièmes de finale du tournoi. Chaude l’ambiance. Les Coréens se sont pris de passion pour leur équipe depuis que, le 4 juin, elle a vaincu la Pologne (2-0) et inscrit la première victoire de la sélection nationale en phase finale d’une Coupe du monde.
Lundi, 60.000 poitrines devraient pousser la KT (Korean team, l’équipe coréenne) pour qu’elle réalise, sur son sol, un nouvel exploit inédit historique: se qualifier pour le 2e tour. Chaude parce que les Etats-Unis ont fait une entrée tonitruante dans le tournoi en battant rien moins que l’un des favoris, le Portugal. Ils se posent depuis comme les plus sérieux rivaux des Coréens pour la qualification. Une excellente raison pour le public de les détester. Le dispositif de sécurité, pourtant strict, a encore été renforcé pour ce match, les autorités craignant des débordements extra-sportifs. La présence de 37.000 militaires US dans le pays depuis la fin, en 1953, du conflit armé qui a divisé la péninsule coréenne est l’objet de protestations épisodiques. Une grogne latente qui pourrait être exacerbée par le contexte sportif.
D’autant que les Coréens n’ont pas digéré ce qui reste pour eux le scandale de Salt Lake City. Lors des JO d’hiver de février dernier, ils avaient été outrés par le déclassement de leur champion de short-track Kim Dong-sung sur 1500 m au profit d’un Américain, Apolo Anton Ohno.
Chaud enfin le soleil de Daegu. La météo prévoit une température caniculaire dans la région à l’heure du coup d’envoi. Au vu du style de jeu qu’ils ont montré, les joueurs risquent d’y laisser quelques kilos.
Les Coréens du Néerlandais Guus Hiddink s’efforcent de pratiquer un football total nécessitant une grande dépense d’énergie. Les Américains de Bruce Arena ont également assommé les Portugais grâce à une condition physique irréprochable peaufinée pendant plus d’un mois avant le début du Mondial.
Séduisante, la Corée remporte une première victoire méritée (4 juin)
Grâce à un jeu alléchant en toucher et en rapidité, la Corée du Sud, l’un des deux pays-hôte du Mondial, s’est offert la première victoire en Coupe du Monde de football de son histoire en s’imposant avec la manière face à la Pologne (2 à 0), mardi à Busan.
Jamais un pays organisateur n’avait perdu son premier match mais jamais la Corée du Sud n’avait gagné une rencontre de Coupe du Monde en cinq participations. La deuxième série s’est interrompue mardi, à la plus grande joie des 50.0OO inconditionnels coréens du stade de Busan qui ont assuré une fervente ambiance tout au long de la rencontre.
Les «Reds» coréens, comme les appellent leur supporteurs, ont mis quelques minutes à démarrer laissant aux Polonais les premières occasions (tir à côté de Krzynowek à la 2e, centre sans preneur de Zurawski à la 4e, Kim Tae jong enlève aux 6 mètres le ballon à Olisadebe à la 13e) mais ils ont ensuite largement dominé une équipe polonaise souffrant le martyre face à des Asiatiques, beaucoup plus agiles.
Les hommes de l’entraîneur Guus Hiddink, malgré cinq défenseurs, jouaient résolument la carte de l’offensive. A la 19e, le gardien de Liverpool Jerzy Dudek était heureux de voir un tir de Yoo Sang-chul passer au ras de ses montants.
A la 26e, les Coréens trouvaient fort justement la faille sur une belle action à la fois collective et individuelle, Lee Eul-yong sur la gauche adressait un centre à Hwang Sun-hong qui d’une reprise du gauche glissait le ballon dans le coin droit de la cage de Dudek.
Le stade explosait de joie alors qu’une journaliste coréenne pleurait de bonheur dans la tribune de presse. Enhardis par cet avantage, la «machine rouge» emballait le match et se ruait à l’attaque mettant au supplice la défense polonaise alors qu’Olisadebe et Zurawski étaient muselés par la défense asiatique dirigée de main de maître par le vétéran capitaine coréen Hong Myung-bo, 32 ans, qui dispute la 4e Coupe du Monde de sa carrière.
Le scénario était identique en deuxième période. Les Coréens dominaient et Dudek sortait d’une belle claquette une reprise de Park Ji-sung dans la surface.
A la 53e, les Coréens doublaient logiquement la mise grâce à une action personnelle de Yoo Sang-chul qui décochait un tir des 25 mètres que Dudek ne pouvait que dévier dans ses propres filets.
Vexés, les Polonais réagissaient enfin vers la 70e minute.
Campant dans la moitié de terrain coréenne, ils avaient toutefois du mal à se frayer un chemin vers le but alors que les Coréens procédaient par des contres dangereux. Dudek s’interposait notamment sur deux incursions du remplaçant Ahn Jung-hwan (84e et 90e).
En panne d’inspiration, les Polonais devaient laisser à la Corée du Sud une victoire qui fait la joie de 48 millions de Coréens qui croient plus que jamais aux chances de voir leur équipe atteindre les huitièmes de finale.
Corée du sud - Pologne: la Corée y croit (3 juin)
Qualifiée en tant que pays-hôte, la Corée du Sud joue mardi à Busan contre la Pologne, favorite du groupe D du Mondial 2002 de football derrière le Portugal, en espérant signer un bon résultat pour plaire à son public et prouver son niveau.
"Korea number one. Very good. Mes favoris: Brésil, Argentine et Corée du Sud", affirme un manager un peu éméché dans un restaurant de Gwangju. L'alcool n'est pas l'unique raison de ce pronostic flatteur pour le Corée du Sud, qui n'a pourtant jamais brillé au niveau international. La majorité des Coréens semblent, en effet, oublier que leur pays ne doit son statut de tête de série que parce qu'il est co-organisateur avec le Japon du premier Mondial asiatique. Ils sont aussi convaincus que leur équipe nationale dispose de réelles chances de remporter la Coupe du monde.
L'entraîneur néerlandais de la sélection Guus Hiddink, qui a notamment dirigé les Pays-Bas et le Real Madrid, garde, lui, la tête froide: "Nous ne sommes pas dans les 40 premières nations du classement FIFA, et toutes les équipes du groupe sont devant nous."
Hiddink mise sur un système défensif avec un libero et cinq défenseurs, dont Hong Myung-bo, incertain pour le match de mardi (pied droit), mais en passe de disputer son quatrième Mondial. "Roger Lemerre