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 Mondial 2002 / Les Acteurs / Sénégal
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Les Acteurs
Sénégal (Groupe A)

Tout savoir sur le Sénégal
Trop émoussé, le Sénégal est logiquement éliminé (22 juin)

La Turquie, pour sa deuxième participation à un Mondial de football, s’est qualifiée pour les demi-finales de l’édition 2002 en battant (1-0 but en or) le Sénégal, tombé avec les honneurs pour sa première Coupe du monde, samedi à Osaka.

Mercredi, les Turcs, qui n’avaient jusque-là participé qu’au Mondial de 1954 (premier tour), rencontreront le Brésil en demi-finale à Saitama. Une rencontre que l’équipe de Senol Gunes attendait depuis sa défaite au premier tour face à la Seleçao (2-1), qu’elle estimait imméritée, avec deux exclus (Alpay et Hakan Unsal).

Pour le Sénégal, qui avait notamment battu la France championne en titre lors du match d’ouverture (1-0), en revanche, c’est la fin du rêve.

Il a fallu attendre la 94e minute, et la prolongation, pour voir le seul but du match, un but en or d’Ilhan, entré en cours de jeu et auteur d’une reprise instantanée du droit sur un centre d’Umit Davala de la droite.

La rencontre avait démarré tambour battant, autant sur le terrain que dans les tribunes où les tams-tams sénégalais n’en finissaient pas de retentir.

Les Turcs, très vifs, débordaient fréquemment les Sénégalais, par des combinaisons Hakan Sukur-Hasan Sas-Emre à gauche, et des jaillissements d’Umit Davala à droite. Le remuant Basturk, lui, était l’objet d’un marquage serré.

Puis, passé le premier quart d’heure, la pression se faisait sénégalaise: Henri Camara (17, tir trop écrasé, 19, but refusé pour hors jeu après un premier tir de Fadiga) et Fadiga (23, tir dans le petit filet) mettaient Rustu sur le grill.

Enfin, aux alentours de la demi-heure de jeu, les Turcs, plus frais, reprenaient la main et se montraient efficaces à l’approche du but, bien que peu réalistes dans la surface, à l’image de trois tentatives de Hakan Sukur (26, puis 33, où il était trop court de la tête, et enfin 39, où il était devancé par Malick Diop sur un centre de la gauche d’Ergun) et d’une action mal conclue par Hasan Sas (40).

Surtout, à la 44e, Daf était obligé de sauver sur sa ligne une tentative de la tête de Basturk, après un travail préparatoire de Hakan Sukur et Hasan Sas.

Dans les arrêts de jeu, Diouf, lancé par Camara, butait sur l’arrière-garde turque.

En début de deuxième période, les Turcs assiégeaient toujours un peu plus la cage de Sylva, jouant très haut et semblant plus à l’aise physiquement.

Basturk, toujours aussi rapide, crochetait Diop à la 54 à l’entrée de la surface mais son tir était contré au dernier moment (55), tandis que Hakan Sukur était trop court sur un centre de la droite de Fatih (57).

Les Sénégalais, eux, visiblement «cuits» et repliés dans leur moitié de terrain, s’en remettaient aux coups de pied arrêtés, comme sur un beau coup franc de Diouf (53). La possession de balle était turque, et le rythme baissait.

A la 67e, Sukur, qui n’a pas encore inscrit un seul but dans ce Mondial, était remplacé par le jeune joker de Besiktas à l’allure de cosaque, Ilhan. Il tentait d’emblée de lober Sylva, et sa vivacité faisait du bien aux Turcs côté gauche.

Après des tentatives de Diao (80) puis Camara (arrêts de jeu) côté sénégalais et Umit Davala côté turc, on atteignait la prolongation.

Elle était courte, et conclue à la 94e minute par Ilhan, qui empêchait le Sénégal de devenir le premier pays d’Afrique à se qualifier pour des demi-finales de Mondial.



Sénégal-Turquie: à couteaux tirés, avec le Brésil à l’horizon (22 juin)

Défier le Brésil, quatre fois champion du monde, en demi-finale sera la récompense suprême du Sénégal ou de la Turquie, qui bouleversent l’ordre du Mondial de football en jouant samedi à Osaka un quart de finale d’outsiders dans une ambiance qui s’annonce chaude après un échange aigre-doux entre les deux entraîneurs. «La Turquie nous dénigre», a estimé jeudi le sélectionneur des Lions sénégalais Bruno Metsu. Son homologue turc, Senol Gunes, s’est défendu de manquer de respect envers l’équipe qui a battu la France championne du monde (1-0 en match d’ouverture).

Il a revanche accusé les derniers représentants africains encore en lice de jouer des coudes sur les ballons aériens. «J’ai regardé tous leurs matches et vous pouvez voir que la plupart des joueurs sénégalais lèvent les coudes en premier sur tous les duels aériens», a déclaré Gunes, ajoutant que les joueurs adverses retombent parfois «en saignant». «Je pense qu’il a peur de notre jeu de tête. On est plus grands et costauds que les Turcs. C’est de bonne guerre. Il prépare le terrain. Les arbitres sont suffisamment intelligents», a répondu à distance Bruno Metsu, avant de lancer un plus conventionnel: «La Turquie est une grande équipe. Ils jouent tous à Galatasaray, ou en Italie voire au Bayer Leverkusen. On aura une partie difficile».

Retour de Fadiga Pour son premier Mondial depuis son indépendance en 1960, le Sénégal peut entrer dans l’histoire comme la toute première équipe africaine à rejoindre le carré d’as d’une Coupe du monde. En face, les Turcs, de retour en phase finale pour la première fois depuis 1954, affichent une belle confiance après avoir éliminé le Japon devant son public (1-0). Le Sénégal a atteint son premier objectif en se présentant en bonne forme à son grand rendez-vous après six jours de repos, deux de plus que les Turcs, depuis sa victoire contre la Suède (2-1 au but en or, un doublé de Henri Camara) dimanche dernier. Les joueurs légèrement touchés (les défenseurs Ferdinand Coly au genou droit, Omar Daf et Pape Malik Diop à une cheville, ainsi que le capitaine Aliou Cissé au mollet gauche) sont en état de jouer, selon Metsu.
Le sélectionneur récupère aussi deux milieux de terrain suspendus contre la Suède, le gaucher Khalilou Fadiga, parfois décisif sur les coups de pied arrêtés, et Salif Diao, qui jouera la saison prochaine à Liverpool (D1 anglaise) avec son compatriote El Hadji Diouf.

«On ne pense qu’à la Turquie» Une dernière session d’entraînement sur la pelouse du stade Nagai d’Osaka a rassuré les Sénégalais, qui avaient pour la première fois en milieu de semaine accusé le coup après plus d’un mois d’efforts. Les Turcs peuvent eux compter sur leur capitaine et attaquant Hakan Sukur et leur défenseur Bulent, remis de leurs légères blessures à une cuisse. La participation des milieux de terrain Hakan Unsal (genou) et Ergun (cuisse) dépendait d’un dernier test, vendredi lors d’un entraînement nocturne à l’heure de la rencontre (20h30 locales, 11h30 GMT). Remis de sa blessure à une cuisse qui l’a empêché de jouer jusqu’ici, un autre milieu de terrain, Okan, offre aussi une nouvelle solution au sélectionneur turc. Le vainqueur de ce choc d’outsiders rencontrera en demi-finale le Brésil, qui a battu l’Angleterre (2-1) vendredi dans le premier quart de finale. «On ne pense pas au Brésil, on ne pense qu’à la Turquie», a déclaré vendredi Bruno Metsu, qui convenait tout de même la veille devant une télévision brésilienne qu’un «Sénégal-Brésil serait merveilleux.
Les Sénégalais seraient fous de joie»
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C'est toute l'Afrique qui salue la victoire des Lions (16 Juin)

La qualification dimanche du Sénégal pour les quarts de finale du Mondial-2002 de football aux dépens de la Suède (2-1, but en or) a déclenché une série de manifestations de joie en Afrique qui peut désormais rêver d’avoir, pour la première fois, un représentant en demi-finales.
A Dakar, le but de la délivrance marqué par le «Sedanais» Henri Camara à la 14e minute de la prolongation a soulevé une clameur de joie qui a accompagné la sarabande puis les danses des joueurs sur la pelouse du stade d’Oïta, dans l’île la plus australe de l’archipel nippon.

Les cloches de la cathédrale ont sonné à la volée pendant que, drapés dans le drapeau national vert, jaune et rouge, des groupes de supporteurs chantaient «On est champions» sur l’air des lampions. Nul ne regrettait de s’être levé presqu’à l’aube pour suivre le match dont le coup d’envoi a été donné à 06h30 locales. La fête ne faisait donc que commencer et la journée promettait d’être très longue.
Voisine du Sénégal, la Guinée-Bissau s’est mise à l’unisson. Le but en or de Camara a déclenché un cri de joie collectif à Bissau, la capitale. Des groupes de jeunes ont commencé à défiler dans les rues en brandissant le drapeau sénégalais tandis que les automobilistes les saluaient à coups d’avertisseur.

Le chef de l’Etat Kumba Yala est venu lui-même saluer les jeunes en liesse. Malgré le manque chronique d’électricité, la fête s’annonçait longue et joyeuse dans tous les quartiers de la ville.

Autre voisin mais même joie, à Bamako, au Mali, une génération presque spontanée de fans du Sénégal s’est mise à chanter «Nous avons gagné», célébrant «le Sénégal digne représentant de l’Afrique au Mondial». Ce n’était encore que le matin mais l’heure de l’apéritif a été avancée dans un «grin» (regroupement d’amis) du quartier Faladié où, peu après la fin du match, la fête battait son plein entre alcool, embrassades et youyous.

Clameur aussi en Afrique centrale, à Libreville au Gabon, où un concert d’avertisseurs de voitures a salué l’exploit des cousins d’Afrique de l’Ouest. Dans un pays qui accueille de nombreux immigrés de pays voisins, le Sénégal compte de très nombreux partisans. A Paris, l’ancienne capitale coloniale, hurlements interminables, sauts, danses, et tam-tam improvisé avec des casseroles ont témoigné de la liesse d’un foyer de travailleurs. «On va faire la fête toute la journée, toute la nuit, on va danser, mettre de la musique, chanter dans les rues», prévient un supporteur. «Nous ne sommes pas tous Sénégalais mais on est tous derrière le Sénégal car c’est l’Afrique», affirme un Guinéen.

Et les Lions n’ont pas l’intention de s’arrêter en chemin vers la gloire. El Hadji Diouf, le vaillant attaquant des «Sénefs», a réaffirmé que la «bande de copains» entendait bien «aller au bout».
Si Dieu le veut. Bruno Metsu, l’entraîneur français des Lions, en rêve aussi. Une victoire de plus, contre le Japon ou la Turquie en quart de finale et le Sénégal serait la première sélection africaine à atteindre les demi-finales d’un Mondial. Bien loin de la fièvre qui montait en Afrique, Stockholm, la capitale suédoise, souvent vide le dimanche matin, était quasi déserte. A la 104e minute du match, un grand silence s’y est fait entendre.

Victoire historique du Sénégal (16 juin)

Le Sénégal a rejoint l’Allemagne et l’Angleterre en quart de finale en battant la Suède, dimanche à Oita, par 2 à 1, grâce à un but en or réussi à la 104e minute. Il s’agit du deuxième but en or de l’histoire de la Coupe du monde. Equipe révélation de la compétition, le Sénégal, pour sa première participation à une phase finale, avait déjà causé une sensation en battant la France lors du match d’ouverture (1-0) le 31 mai.

Menés à la marque depuis l’ouverture du score par Henrik Larsson à la 11e minute, les Africains ont ensuite pris le match en main et se sont qualifiés grâce à un doublé de Henri Camara (37 et 104), évoluant à Sedan, dans le championnat de France, comme 20 de ses coéquipiers de l’équipe nationale (sur 23).

En quart de finale, le 22 juin à Osaka, le Sénégal sera opposé au vainqueur du match Japon-Turquie, mardi.

El-Hadji Diouf (attaquant du Sénégal): «C’est vrai qu’on a une lourde tâche à défendre pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour la France. On représente tous les gens qui nous aiment, on représente tous les gens qui nous soutiennent et on va les représenter dignement. On savait que ça allait être un mach très difficile, un match de guerriers. On avait mis tous les atouts de notre côté pour gagner aujourd’hui. On a montré encore une fois qu’on est une bande de frères, une bande de copains qui n’ont pas envie d’arrêter. On a montré qu’on voulait aller au bout et on va y arriver. Inch’Allah. (Pour le quart de finale contre le Japon ou la Turquie), on ne calcule pas. Japon, Turquie, Angleterre, Allemagne, on respecte toutes les équipes. On va rester à notre place. On est toujours la petite équipe du Sénégal et on va jouer match par match.»

Bruno Metsu (entraîneur du Sénégal): "Ca a été un match complètement fou, très beau. Les Suédois nous ont d'abord surpris et ont marqué un joli but. On a réussi à revenir puis ensuite, ça a été la mort subite. On est très content d'avoir marqué mais j'ai une pensée pour les Suédois. Mourir comme ça, c'est difficile. La Suède est une très forte équipe, qui avait sorti l'Argentine et fini devant l'Angleterre. C'est une équipe très rigoureuse qui n'a pas pensé qu'à défendre. Elle restait sur 16 matchs sans défaite. Au 17e, nous avons vaincu le signe indien. Maintenant il faut penser à récupérer. On a réussi un exploit, ce n'est pas le fait du hasard. On est en train d'assister à la naissance d'une grande équipe. Pour le quart de finale contre le Japon ou la Turquie, ce sont deux équipes très différentes. Le Japon chez lui serait difficile à battre. Ce sont deux équipes coriaces, de grande valeur".

Lars Lagerback (sélectionneur de la Suède): «Je dois féliciter le Sénégal. Ils ont été très physiques, très forts mais je pense que nous étions aussi bons qu’eux. Nous avons eu un groupe de joueurs fantastiques et ils étaient bien concentrés sur le match mais, mentalement et physiquement, ils étaient un peu fatigués après trois matches difficiles. Il faisait aussi un peu chaud aujourd’hui. Venant après les trois matches, cela nous a un peu diminués. Là, tout de suite, je ne peux me dire très satisfait mais, quand on regarde ce que nous avons fait, on peut dire que les joueurs ont réalisé une très bonne performance».


Deux pions majeurs manqueront pour dribbler la Suède (15 juin)

Le Sénégal et la Suède n’ont pas le droit au moindre répit dans leur huitième de finale dimanche à Oita dans une rencontre où une des clefs de la partie sera la capacité des Africains à bousculer la rigueur défensive des Scandinaves.

Alors que le Sénégal s'est qualifié en créant la première sensation de cette Coupe du monde dès le match d'ouverture, la Suède a fini haut la main en tête du «groupe de la mort» devant l’Angleterre, et surtout devant les Argentins qui ont repris le chemin de Buenos Aires.

Pour ce match d’outsiders qui ont le vent dans le dos, le Sénégal doit jouer sans deux pièces maîtresses au milieu de terrain, Salif Diao (Sedan/Fra) et Khalilou Fadiga (Auxerre/Fra), tous les deux suspendus.

«On ne remplace pas deux joueurs comme ça», a déploré le sélectionneur Bruno Metsu. «Il faudra être plus réaliste. Fadiga est essentiel sur les coups de pied arrêtés. A la Coupe d’Afrique des Nations (où le Sénégal est arrivé en finale), presque tous les buts sont venus de lui».

Le défenseur Ferdinand Coly, touché derrière un genou contre l’Uruguay (3-3), prendra une décision samedi lors d’un dernier entraînement.

Les Suédois ont également leur petit souci. Outre la blessure de Patrik Andersson, reparti à Barcelone, ils pourraient bien être privés d’un autre joueur niveau Ligue des champions, avec Fredrik Ljungberg. Comme Coly, le «Gunner», touché à la hanche gauche, ne prendra sa décision que samedi.

Un peu perplexes, Suédois et Sénégalais s’observent à distance, après avoir joué au tour précédent respectivement contre le Nigeria et le Danemark.

«Les Sénégalais sont meilleurs que le Nigeria sur le plan de l’organisation», estime le Suédois Pontus Farnerud, qui n’est que remplaçant mais connaît mieux que personne les Lions de la Terenga, comme lui pensionnaires pour l’essentiel du Championnat de France.

«Le Nigeria n’est pas très bien organisé. Avec Metsu, le Sénégal a une vraie ligne de jeu», poursuit Farnerud, partenaire de club du gardien sénégalais Tony Sylva.

«Les Sénégalais joue plus directement, ils attaquent dès qu’ils peuvent», selon Lars Lagerback, co-entraîneur avec Tommy Sodeberg.

Les Scandinaves ont aussi retenu que les Sénégalais avaient craqué en défense contre l’Uruguay, encaissant trois buts en seconde période -alors qu’ils menaient 3 à 0- au risque d’être éliminés.

En face, Bruno Metsu est impressionné par la solidité défensive des Suédois, qui ont résisté à l’Argentine (1-1).

Les Sénégalais, qui ne se sont pas entraînés vendredi, ont visionné des cassettes des matches de leurs adversaires.

Le Sénégal participe à sa première Coupe du monde alors que la Suède a été finaliste (en 1958 chez elle) et troisième (en 1994).



Le Sénégal se qualifie en souffrant

Le Sénégal, pour sa première participation à un Mondial de football, s’est qualifié pour les 8e de finale, en réussissant un nul 3 à 3 face à des Uruguayens qu’ils ont surclassés en première mi-temps mais qui auraient pu les éliminer en seconde.

Après un début de match tendu, les Sénégalais étaient involontairement mis dans le sens de la marche par Paolo Montero qui n’appuyait pas une passe en retrait à son gardien. A l’affût, El Hadji Diouf s’ouvrait le chemin du but mais était, selon l’arbitre, irrégulièrement crocheté par le gardien Fabian Carini. Malgré les intimidations uruguayennes, Khalilou Fadiga transformait le penalty (20).

Les Sénégalais semblaient ensuite tuer le match en douze minutes: Pape Bouba Diop reprenait victorieusement du plat du pied droit un service d’Henri Camara échappé sur la gauche (26), puis, en extension et sans doute hors-jeu, marquait, sur un service du même mais de la droite cette fois, son troisième but du tournoi après celui contre la France (38).

La seule réponse des Uruguayens, humiliés, étaient de provoquer une échauffourée au retour aux vestiaires. Mais il allait en être autrement en seconde période, avec un Recoba retrouvé. Les Sud-Américains, qui devaient désormais marquer quatre fois pour se qualifier, profitaient d’une déconcentration de la défense sénégalaise dès la reprise. Victor Pua lançait dans la bataille Diego Forlan et Richard Morales et, le second poussait dans le but vide une frappe du premier repoussée par Tony Sylva (46).

Sur deux services de la star de l’Inter Milan, Morales ne cadrait pas plus sa tête (49) que Silva sa reprise du gauche (61). Mais Forlan, après avoir contrôlé de la poitrine un ballon repoussé par la défense sénégalaise, marquait un but extraordinaire d’une reprise du gauche (69) avant de manquer un doublé en oubliant Morales seul au centre (77). Omar Daf reprenait in extremis Morales (78).

Diouf en manquant son duel avec Carini sur une longue relance de Sylva (76) n’aidait pas sa défense qui terminait la rencontre à l’agonie. Habib Beye fauchait Morales et Recoba ne manquait pas l’occasion de remettre les deux équipes à égalité (88). Dans le temps additionnel, une frappe de Gustavo Varela était sauvée par Lamine Diatta tandis que Sylva était battu et Morales ne cadrait pas sa tête. Le Sénégal avait souffert le martyre mais était qualifié.

Danemark - Sénégal 1-1 (6 juin)

Le Sénégal et le Danemark, après un match plein, se sont séparés jeudi à Daegu sur un score nul (1-1) qui permet aux deux équipes de rester en tête du groupe A (4 points) se retrouvant ainsi en position de force avant leur dernier match du premier tour du Mondial 2002 de football.
Les équipes victorieuses de l’Uruguay (2-1) et de la France (1-0) lors de la 1re journée étaient intégralement reconduites par Morten Olsen et Bruno Metsu, ce dernier se limitant à remplacer poste pour poste Aliou Cissé, blessé, par Pape Sarr.

Après une bonne entame de match, les Sénégalais s’inclinaient rapidement sur un penalty sifflé pour une charge de Salif Diao sur Jon Dahl Tomasson qui inscrivait son troisième but de la compétition (16e min). Un quatrième lui était même refusé pour une main imaginaire (20).

Mais, en première mi-temps, les Sénégalais faisaient jeu égal avec leurs adversaires. Jan Heintze avait dû suppléer sur sa ligne Thomas Sorensen, battu par une tête claquée sur corner de Diao (19). Dans la continuité, le gardien danois s’employait sur un nouveau tir cadré. A un tir de Stif Tofting capté en deux temps par Tony Sylva répondaient un bon mouvement collectif sénégalais conclu par une frappe non cadrée de Khalilou Fadiga (43) et une tête de Lamine Diatta stoppée par Sorensen (45+1).

Après la pause, la carte offensive jouée par Metsu, deux attaquants, Henri Camara et Souleymane Camara, suppléant deux milieux, Moussa Ndiaye et Pape Sarr, était immédiatement gagnante. L’excellent Ferdinand Coly récupérait le ballon derrière et amorçait un contre foudroyant qui allait aboutir à l’un des plus jolis buts du tournoi, cinq joueurs touchant le ballon. En passeur décisif, Fadiga servait dans la profondeur Diao qui annulait le penalty qu’il avait provoqué en marquant d’un petit extérieur du droit (52).

Les Lions de la Téranga dominaient, tout en sachant ne pas s’enflammer. Un tir de Fadiga était bloqué par Sorensen (59). S. Camara (70), seul devant le gardien après un superbe jeu en triangle avec Fadiga et El Hadji Diouf, puis Diatta d’une tête sur corner (73), manquaient le cadre.
Acteur de tous les événements importants du match, Diao était exclu pour un vilain tacle sur Rene Henriksen (80). Mais ce coup du sort n’y changeait rien: le Sénégal gérait tranquillement sa fin de match pour confirmer son rang de grande surprise du Mondial-2002.


Qualification en vue (5 juin)

Le Sénégal, pour sa première phase finale de Coupe du monde de football, se qualifiera avant même son dernier match de groupe, s’il parvient à battre jeudi à Daegu les expérimentés Danois, moins d’une semaine après avoir terrassé les champions du monde français (1-0).

Une victoire rapprocherait également de cet objectif le Danemark, qui partage la première place du groupe avec les Africains. Mais elle ne serait pas forcément suffisante si la France l’emportait face à l’Uruguay dans l’autre rencontre du groupe A.

«Ce match ne va pas être facile. Il nous faudra redoubler notre force», a mis en garde le défenseur de Lorient Pape Malick Diop.
Même si «le Danemark ne fait pas peur» à Khalilou Fadiga, l’équipe de Morten Olsen est solide physiquement et dispose de deux joueurs offensifs de très grand talent, Ebbe Sand et Jon Dahl Tomasson, double buteur face à l’Uruguay samedi (2-1).

Dans un groupe où figuraient pourtant la République tchèque et la Bulgarie, le Danemark n’a pas perdu un seul match éliminatoire pour se qualifier et, en 1998 en France, l’équipe s’était hissée en quart de finale, difficilement battue (3-2) par le Brésil.

Le risque pour des «Lions», nettement moins expérimentés, pourrait être de se contenter des lauriers qui leur ont été tressés après la victoire face à la France.

«Avec cette victoire, les Lions peuvent rentrer. Une fois qu’on a battu la France, une fois qu’on a battu le champion du monde, on peut rentrer», a d’ailleurs estimé le président sénégalais Abdoulaye Wade.

Ce n’est pas l’avis de Bruno Metsu qui s’est attaché à persuader ses joueurs, que beaucoup promettaient à la dernière place du groupe, «qu’ils ont une chance de passer le prochain tour».

«Il faut garder ce niveau contre le Danemark et l’Uruguay. Ce match (contre la France) ne servira à rien si les résultats ne suivent pas», a-t-il ajouté.

L’ancien joueur d’Anderlecht et de Lille a semble-t-il convaincu ses joueurs, notamment El-Hadji Diouf.

Lassé qu’on lui demande si le match contre la France était le plus important de sa carrière, Diouf répond: «Absolument pas.
C’était celui contre le Maroc à Dakar (1-0) qui nous a qualifié pour la Coupe du monde»
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Un souvenir qui pourrait être détrôné jeudi en cas de succès.



Déclarations de l'entraîneur(31/05)

Bruno Metsu (sélectionneur du Sénégal qui a battu la France): "Ce match, on l'avait rêvé, pensé et on l'a réalisé. C'est une grande récompense pour le pays et les joueurs. On a travaillé très dur et on est heureux d'avoir réalisé cet incroyable exploit. On a eu des moments de chance mais la France en a eu aussi. On a franchi une étape importante. Mais il reste deux cols importants à franchir. On va penser à récupérer. Il faut garder ce niveau contre le Danemark et l'Uruguay. Ce match (contre la France) ne servira à rien si les résultats ne suivent pas. Il faut que les joueurs sachent qu'ils ont une chance de passer le prochain tour. Il faut confirmer. En tant qu'entraîneur, c'est une grande satisfaction. En football, on n'a pas toujours la chance d'avoir des résultats. Je ne suis pas meilleur entraîneur aujourd'hui que je l'étais hier. Je dédie cette victoire à tous les entraîneurs dans la difficulté."


Le Sénégal créé la première surprise (31/05)

La Coupe du monde s’est ouverte par une surprise de dimension vendredi après-midi dans le stade World Cup flambant neuf de Séoul. Les champions du monde français se sont fait surprendre par une équipe du Sénégal en tout point remarquable au niveau de l’organisation. Le but victorieux était inscrit par Diop sur un centre de Diouf à la demi-heure. Une surprise comme souvent en match d’ouverture d’un Mondial et ce n’est pas l’Argentine qui dira le contraire, battue en 1982 et en 1990 par la Belgique et le Cameroun.


Après une cérémonie d’ouverture spectaculaire et haute en couleurs, les 22 artistes sont montés sur la pelouse le visage plus stressé que d’habitude. Un signe prémonitoire ? Sans doute. En tout cas, de leur côté, les Sénégalais ne se posaient pas trop de questions, nullement intimidés par l’importance et le prestige de l’enjeu. Face à la France, toujours sans Zinedine Zidane, le champion d’Afrique ne tarda pas à trouver ses marques, à l’image de Fadiga et Coly, très en jambes. L’organisation française permettait aux Bleus de dominer légèrement les échanges mais sans trop inquiéter le gardien sénégalais Sylva. Thierry Henry et David Trézéguet se montraient dangereux mais l’absence de Zidane se faisait cruellement sentir dans l’animation offensive. A sa place, Djorkaeff se montrait trop discret et trop court physiquement face aux « colosses » africains. Si bien qu’à la 30e, Diop trompait en deux temps Barthez. Une petite danse bien typique s’en suivit au poteau de corner. Folklore garanti et première samba de la Coupe du monde !


Sonnés, les Français ne trouvaient toujours pas la solution. La défense donnait des signes de lenteur et de faiblesse. Tout le contraire de l’équipe du Sénégal, évoluant presque dans un fauteuil.


Sans doute secoués durant la mi-temps par Roger Lemerre, les Français revenaient sur le terrain avec de meilleures intentions. Le pressing se faisait de plus en plus pressent mais tout cela manquait de réussite ou de lucidité. Il faut dire que face aux champions du monde, le Sénégal jouait le match parfait avec tout ce que cela implique de chance et de réussite. Entre deux contres favorables, Fadiga s’en alla sur son flanc gauche pour adresser un obus sur la transversale de Barthez. Les Africains manquaient d’un centimètre le but du KO. Devant le but de Sylva, la tension devenait de plus en plus intense. Les tirs de Trézéguet, Djorkaeff et Henry trouvèrent à chaque fois le portier ou le poteau.


La défense du Sénégal devenait héroïque. Lemerre avait beau faire monter Dugarry et Cissé, mais sans résultat sauf pour les nerfs des supporters africains qui ne pouvaient plus tenir en place. Sur un coup-franc, sur un tir de loin ou encore sur une nouvelle combinaison, les Français héritaient de trois belles occasions pour donner une allure un peu plus logique au marquoir. Mais sans résultat. Et c’est dans une ambiance de fête que les Sénégalais accueillaient le coup de sifflet final ! Quelle surprise !



Les Lions n'ont pas peur du coq (31/05)

L’équipe du Sénégal, qui rencontre la France vendredi en match d’ouverture du Mondial pour sa première participation, s’est livrée jeudi en fin d’après-midi à un entraînement d’une heure au stade de Séoul, où aura lieu la rencontre.

L’entraînement des Lions de la Teranga, arrivés mercredi de leur camp de base à Daegu s’est déroulé sous une petite bruine et un ciel gris et très bas. Il a commencé par un échauffement de sept minutes, consistant en une série de courses groupées, sous la direction de l’ancien international de Metz (France) Jules Bocande, collaborateur du sélectionneur français Bruno Metsu.

Ces courses étaient rythmées par des pas de «dialguati », danse populaire sénégalaise dont les Lions sont coutumiers. Une attitude folklorique et sympathique qui correspond bien à la volonté de Metsu de «mettre un grain de folie » dans la compétition.

Le reste de la séance, dont les quarante dernières minutes se déroulaient à huis clos, a consisté en une série d’opposition à neuf contre neuf. Certains, comme le milieu Sylvain Ndiaye (Lille), se sont contentés de faire des tours de stade.

Concentration

En revanche, Khalilou Fadiga (Auxerre), qui a beaucoup fait parler de lui après l’affaire du collier en or qu’il a avoué avoir dérobé dimanche à Daegu à la suite d’un «défi stupide », s’est entraîné normalement.

Une affaire qui n’a pas entaché la «bonne ambiance » au sein du groupe, dixit le capitaine Aliou Cissé (Montpellier), selon qui la concentration est maximale avant la première rencontre de Coupe du monde de l’histoire du Sénégal.

«On connaît bien la France, dont les joueurs sont capables de se sublimer », a-t-il expliqué. «Mais le Sénégal doit se concentrer sur ce qu’il a à faire pour espérer réaliser un exploit. »

Même la perspective d’affronter Patrick Vieira, natif de Dakar, n’attendrit pas le coeur des Lions, comme l’a assuré l’attaquant vedette El-Hadji Diouf (Lens): «C’est un Sénégalais, on le respecte, comme tous les joueurs de l’équipe de France. Mais on défend les couleurs de l’Afrique. Après le match, on sera de nouveau amis, mais pendant, ce ne sera pas pareil! »



Affaira Fadiga: l'intéressé avoue ses torts (30/05/2002)

Khalilou Fadiga, l’attaquant de l’équipe du Sénégal, a reconnu, dans un entretien accordé au quotidien sportif français l’Equipe, avoir dérobé un collier d’une valeur de 300.000 wons (280 euros) dans un magasin de Daegu en Corée du Sud, à la suite d’un défi stupide entre joueurs.

Ce n’était pas pour voler. C’était un défi, un défi stupide, a déclaré le joueur d’Auxerre. On m’a lancé un défi qui était de chaparder un bijou, j’ai malheureusement décidé de le relever pour gagner mon pari. Nous étions plusieurs dans le magasin et j’ai fait cette bêtise. Le lendemain, j’ai raconté aux autres gars ce qui s’était passé et demandé à ceux qui avaient parié de me donner l’argent promis. Ce n’était pas dans l’optique de voler quelque chose, a ajouté Fadiga.

L’attaquant des Lions a également précisé que les propriétaires du magasin n’ont pas utilisé le mot vol et ne savaient même pas qui avait commis cette bêtise. C’est moi qui me suis dénoncé. Je regrette, je me suis excusé, mais même les gens du magasin sont navrés que l’on parle autant de cette histoire. C’est une plaisanterie qui s’est mal finie.

La participation de Fadiga au Mondial n’est pas remise en cause après cet incident, a indiqué mercredi la police sud-coréenne.

Un voleur dans la sélection sénégalaise (28/05/2002)

Un joueur de la sélection sénégalaise, Khalilou Fadiga, a été interpellé par la police, à Daegu, pour vol pré
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