Etats-Unis (Groupe D)
Le Portugal surpris par les Etats-Unis (05/06/2002)
Grosse surprise lors du dernier match de la première journée dans les poules de ce mondial : les Etats-Unis ont battu le Portugal trois buts à deux. Intrinsèquement supérieurs mais manquant cruellement de concentration et d'engagement, les demi-finalistes du dernier Euro ont reçu une leçon qu'ils ne sont pas prêts d'oublier.
Absents du mondial depuis 1986, le Portugal possède plusieurs générations de joueurs de talent qui ont accumulé les titres en catégories d'âges mais doivent confirmer dans un grand tournoi en équipe première. Une grande pression sur les épaules des lusitaniens que n'avaient pas les joueurs à la bannière étoilée qui espèrent faire aussi bien que lors de la World Cup qu'ils ont organisée en 94 et où ils ont atteint le deuxième tour.
Les Américains ont commencé la partie sur les chapeaux de roue, marquant après à peine plus de trois minutes. Un corner de Stewart prolongé par McBride fut repoussé avec grandes difficultés par Baia. O'Brien traînait par là et prolongea le ballon au fond des filets.
Et il fallut à nouveau à peine plus de trois minutes pour que l'on passe très près du deuxième but américain. Un coup franc de Stewart à nouveau (c'est lui qui donne les coups de pieds arrêtés de son équipe) fut très mal repoussé des poings par Baia qui, en outre, avait laissé ses filets sans protection. Mais Pope arriva un instant trop tard pour conclure victorieusement.
Des erreurs qui allaient installer le doute dans les têtes portugaises alors que les Américains gagnaient en confiance. En outre, le manque de communication était flagrant et il fallut quelques belles sorties de Baia pour empêcher le score de s'alourdir (ce qui n'empêchait pas le gardien de Porto de commettre d'autres approximations).
Ses équipiers aussi étaient parfois à côté de leurs pompes. La preuve après une demi-heure lorsque deux d'entre eux se téléscopèrent ce dont profita Donovan pour récupérer le ballon sur la droite. Son centre dévié surmonta Baia légèrement avancé : 2-0, quelle surprise !
Et la fête américaine n'était pas finie. Stewart, très en verve, pris en défaut son adversaire direct sur le flanc droit pour centrer en direction de McBride, oublié par la défense et qui prolongea le ballon dans le but.
Les Portugais se devaient de réagir s'ils ne voulaient pas regagner les vestiaires la tête basse et le moral dans les chaussettes. Et la réduction du score ne se fit pas attendre : Beto, monté sur un corner, réduisit le score à 3-1.
La mission de Figo et ses équipiers en deuxième mi-temps était simple : reprendre le match en mains, augmenter la pression sur les Américains afin de les faire craquer.
Clairement meilleurs techniquement et avec un milieu de terrain plus fort, les Portugais ne parvenaient pourtant pas à développer un football digne de ce nom et s'ils dominaient les débats, c'était on ne peut plus stérile.
Il fallut d'ailleurs un but contre son camp de Agoos pour réduire le score à 3-2, sur un centre de Pauleta. Par la suite, alors qu'ils auraient dû jouer avec les tripes et pousser tant et plus sur le but américain, les Portugais ne se lançaient pas à l'offensive. Finalement, l'égalisation ne fut même jamais dans l'air et les Etats-Unis remportent une victoire finalement méritée.
Matthias Van Halst
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