Costa Rica (Groupe C)
Débuts difficiles pour des Chinois inexpérimentés (04/06/2002)
Il aura fallu cinq minutes au Costa Rica pour battre la Chine 2-0. Des Asiatiques dont la bonne volonté n'a pas été suffisante pour remporter son premier match en phase finale de Coupe du monde. Quant aux latino-américains, on en saura plus sur leur réel niveau après leur affrontement face à la Turquie.
Mais ce match, c'était surtout un petit évènement pour toute la Chine : le premier match de son histoire en phase finale de Coupe du monde. Les supporters ne s'y étaient pas trompés et étaient présents en nombre à Gwangju. Un enthousiasme d'autant plus grands qu'ils commençaient face au Costa Rica, l'adversaire le plus faible sur le papiers des trois équipes qu'il leur sera donné d'affronter dans le groupe C.
Si ce sont les joueurs d'Amérique centrale qui prirent d'emblée la rencontre en mains, ils devaient se méfier des contres rapides des hommes de Bora Milutinovic. Des offensives plus sérieuses qu'il n'y paraît puisqu'en à peine plus d'un quart d'heure, cela valut deux cartons jaunes aux joueurs du Costa Rica.
Dès lors, les échanges s'équilibrèrent et les Chinois, en confiance, passaient plus de temps dans le camp adverse. Ce qui n'était pas plus mal car la défense asiatique commettait certaines erreurs comme celle qui a permis à Solis de se présenter seul face à Jiang Jin sans pour autant le tromper.
De l'autre côté, le danger n'était toutefois guère présent devant le but de Lonnis : malgré de bonnes intentions, la précision manquait aux Chinois qui, au mieux, se procuraient des corners.
Aucune des deux équipes n'imprimait assez de rythme à la partie afin de réellement affoler l'adversaire et c'est logiquement que les vingt-deux acteurs regagnèrent les vestiaires sans qu'aucun but ne soit marqué.
Et à la reprise, le scénario ne semblait pas devoir changer. Aucun gardien n'avait dû effectuer d'intervention durant les 45 premières minutes et ce n'est pas une sortie de Lonnis sur un centre de la gauche qui allait donner l'impression inverse...
Les Chinois restaient bien organisés et prenaient même l'initiative. Sans imagination ni vitesse, le Costa Rica devait absolument changer son fusil d'épaule s'il voulait la victoire. Et c'est sur sa première action offensive marquée d'originalité que les latino-américains allaient ouvrir la marque.
Une talonnade de Wanchope pour isoler Ronald Gomez dans le rectangle : l'attaquant n'allait pas rater cette occasion unique d'ouvrir la marque. Un coup de massue pour les Chinois et l'effet inverse pour leur adversaire.
Le Costa Rica allait dès lors accélérer le jeu... durant cinq minutes, le temps de marquer un deuxième but. Tout avait commencé par un centre de Gomez, dégagé en catastrophe par la défense chinoise, on était déjà passé près du but (contre son camp). Mais l'issue fatale allait arriver sur le corner consécutif à cette action, lorsque Wright repris le ballon de la tête pour doubler la marque.
Le match était dès lors fini, les joueurs du Costa Rica contrôlant une partie qui n'allait plus s'animer le moins du monde jusqu'à la 90e minute, quand Gomez allait bénéficier d'une bourde de la défense Chinoise pour se retrouver face au gardien et à deux défenseurs sur qui il buta alors qu'il ne lui restait qu'à pousser le ballon dans le but vide. Le score restera donc de 2-0.
Bora Milutinovic, qui avait qualifié le Costa Rica pour le deuxième tour en 1990 est mal parti pour réaliser le même exploit avec la Chine en 2002. Quant au Costa Rica, ce sera certainement dimanche face à la Turquie qu'il devra forger sa qualification.
Matthias Van Halst
|