Brésil (Groupe C)
Un Brésil séduisant élimine un Costa Rica inefficace (13/06/2002)
Brésil - Costa Rica 5-2 Deux équipes séduisantes se sont affrontées ce jeudi à Suwon dans un match qui l'était tout autant. Plus fort, le Brésil a toutefois sèchement battu le Costa Rica dont les carences à la concrétisation sont telles qu'elles lui ont coûté une qualification pour les huitièmes de finale.
La situation était claire avant le match, le Costa Rica avait besoin d'un point pour passer au tour suivant, ne pouvant anticiper un mauvais résultat des Turcs face à la Chine. Quant au Brésil, un nul lui suffisait à terminer premier du groupe, mais il voulait aussi offrir un jeu chatoyant.
Et il ne fallait pas compter sur les joueurs de la Seleçao (en jaune, blanc et bleu pour l'occasion) pour laisser filer le match. En moins d'un quart d'heure, ils avaient déjà marqué deux fois, grâce à un Ronaldo très en verve. Sur le premier but, il poussa Marin à la faute suite à un beau mouvement collectif brésilien : le malheureux défenseur prolongea le ballon dans ses propres filets. Quant au deuxième, il l'inscrivit seul, d'un tir croisé qui traversa une forêt de jambes dans le petit rectangle.
Un très mauvais début pour les Ticos qui devaient aussi sûrement avoir appris qu'au même moment, la Turquie menait 2-0 devant la Chine et était désormais qualifiée. Il leur fallait donc se lancer à l'offensive et, surtout, parvenir à concrétiser leurs attaques, ce qui était leur principal problème depuis le début du tournoi.
Les joueurs d'Amérique centrale prirent dès lors le contrôle des échanges, mais sans en faire voir de toutes les couleurs à Carlos. En outre, ils laissaient plus d'espace en défense et n'étaient pas à l'abri d'un contre. Mais c'est un superbe geste acrobatique qui permit à Edmilson de faire 3-0. Dur dur...
Heureusement pour leur moral, Wanchope ponctua un beau une-deux dans les instants qui suivirent pour faire 3-1. Mais les dernières minutes de la première mi-temps furent totalement brésiliennes avec un spectacle assuré par Romario et Rivaldo, ce dernier bottant notamment un coup franc sur le montant.
Le Costa Rica qui pousse : le scénario attendu s'est produit au retour des vestiaires, créant de nombreuses occasions devant le but de Marcos mais aussi quelques possibilités de contre pour les Brésiliens. La montée au jeu de Bryce aura aussi fait du bien aux avants rouge et bleu. C'est d'ailleurs sur un de ses centres qu'ils réduiront la marque, Gomez prolongeant le ballon de la tête au fond du but.
Alors que la Turquie menait toujours 2-0, le Costa Rica était alors qualifié, mais ne pouvait spéculer et subir le même sort que l'Afrique du Sud hier. Il décida donc de poursuivre l'offensive et de rester à la merci de contres. Des contres d'une efficacité terrible car il fallut à peine deux minutes aux Brésiliens pour tromper Lonnis à deux reprises.
C'est d'abord Rivaldo, idéalement servi d'un centre venu de la gauche, qui inscrivit le quatrième but brésilien de la journée. Et le coup d'assommoir vint de Junior, qui perça sur la gauche avant d'adresser un tir imparable pour Lonnis.
Menés de trois buts, le Costa Rica n'abdiqua pas et continua ses offensives. Il leur manquait simplement une chose, essentielle : la précision dans leurs envois qui passaient toujours à un fifrelin du but. Gomez, Wanchope, Parks et consorts avaient beau essayer, le cadre semblait toujours trop petit pour eux. Dommage pour une équipe séduisante mais incapable de concrétiser son beau jeu. La gardien, les montants : tout battait la route aux Ticos qui jouaient aussi de malchance.
Plus aucun but ne sera finalement marqué. Si le Brésil trouvé son rythme de croisière avant les huitièmes de finale, le Costa Rica ne les disputera pas, la faute principalement aux nombreuses occasions qu'ils ne sont jamais parvenu à concrétiser.
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