Brésil (Groupe C)
De bons sparring partners (08/06/2002)
Dans un match disproportionné, le Brésil a facilement disposé de la Chine par quatre buts à zéro. Loin d'êtres ridicules, les Chinois ont servi de bon sparring partner aux Sud Américains avant les tâches plus difficiles. Quant aux Brésiliens, ils n'ont pas forcé leur talent et aussi permis à leur adversaire d'avoir un bon entraînement contre un adversaire de qualité.
Dans le premier quart d'heure, les Chinois ont pourtant laissé entrevoir de belles possibilités. Certes, Marcos n'eut aucune intervention à effectuer mais les échanges étaient plus équilibrés que prévu. Techniquement, les Brésiliens durent subir l'un ou l'autre petit pont qui ne laisse pas indifférent. Et Roberto Carlos, peut-être le meilleur joueur du monde, se fit même faire un grand pont à la grande joie des nombreux spactateurs acquis à la cause chinoise.
Mais le joueur du Real Madrid ne comptait pas se laisser faire et répondit de la meilleure manière qui soit. Un coup franc légèrement excentré et l'artiste fit parler la poudre en envoyant une prune qui ne laissa aucune chance à Jin Jiang.
L'essentiel était fait pour la Seleçao qui n'avait qu'à contrôler et à hausser le rythme pour mettre en difficulté la défense chinoise. A noter que celle-ci n'était pas une muraille mais que les hommes de Bora Milutinovic jouaient le jeu, comme on dit. C'est en contre-attaque qu'ils se montraient les plus dangereux. Mais si tout allait (très) bien jusqu'au rectangle, la tâche se compliquait sérieusement au moment d'effectuer la dernière passe.
Les joueurs brésiliens voulaient combiner application et amusement contre cet adversaire de moindre niveau, sans pour autant se moquer de lui. Et c'est sur une passe en or de Ronaldinho que Rivaldo doubla la marque.
En plus des accélérations, les Brésiliens ont un sens du dribble dévastateur qui allait beaucoup faire souffrir les pauvres chinois. Sur une de ses percées, Ronaldo allait d'ailleurs se faire accrocher dans le rectangle. 3-0, score à la pause.
Le scénario n'allait guère changer au retour des vestiaires et un superbe travail de Cafu sur la droite allait permettre à Ronaldo d'inscrire le quatrième but dans la cage vide.
Mais les Chinois ne baissaient pas les bras pour l'occasion et, au moins autant que d'éviter l'humiliation, leur souhait était de marquer leur premier but en phase finale de Coupe du monde. On en passa d'ailleurs bien près lorsque Ma Ming Yu eut l'occasion de se présenter seul face à Marcos. Mais Cafu fut plus prompt et lui subtilisa le cuir.
Beaucoup plus dangereux fut cet envoi de Zhao de l'entrée du rectangle. Cette fois, le gardien brésilien semblait battu, mais le ballon s'écrasa sur le poteau. Pas de chance...
La fin de match allait se dérouler au petit trop avec, de temps en temps, du danger devant l'un ou l'autre but sans que le score (4-0) ne change. Le Brésil allait même laisser filer les dernières minutes, sans pour autant laissé les Chinois marquer, ce qu'ils auraient pourtant mérité.
Matthias Van Halst
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