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 Mondial 2002 / Les Acteurs / Brésil
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Les Acteurs
Brésil (Groupe C)

Tout savoir sur le Brésil
Cinquième titre pour la Seleçaõ

Le Brésil a remporté la plus prestigieuse finale de coupe du monde de l'histoire, battant l'Allemagne, l'équipe qui a après elle le plus beau palmarès du sport roi, sur le score de deux buts à zéro. Le duel tant attendu entre Ronaldo et Oliver Kahn a terminé en faveur du Brésilien, auteur des deux buts de la partie. La Seleçaõ remporte son cinquième titre.

Dès le coup d'envoi, plusieurs pages de l'histoire du football étaient déjà écrites. La première par Cafu, premier joueur a disputer trois finales de coupe du monde (qui plus est consécutives), ce que personne n'avait fait auparavant, pas même le roi Pelé. Une autre par les deux équipes, celles dont le palmarès est le plus riche, et qui ne s'étaient pourtant encore jamais rencontrées en phase finale d'un mondial. Et pour une première, le duel était pour le titre. Quoi de plus prestigieux ?

Cela n'empêchait pourtant pas de craindre un match fermé, Völler craignant les offensives brésiliennes, Scolari ne souhaitant pas que ses hommes se ruent sur le mur dressé par Kahn et sa défense. La peur d'encaisser plutôt que le goût de marquer, un match fermé et peu d'occasions, un scénario triste mais tout à fait envisageable. Lors des dix premières minutes, toutefois, on eut droit à beaucoup de mouvement et à un football agréable. De quoi apaiser certaines craintes ?

Cette idée, c'est clait, traversa alors beaucoup d'esprits : ce match ne sera finalement pas si ennuyeux. Las... Soudain, le jeu se ferma, et dans la demi-heure qui suit, il y eut en tout est pour tout trois situations dangeureuses aux abords des gardiens. Si le début de match avait été dominé par les Allemands, ce sont les Brésiliens qui prendront les cinq dernières minutes de la période à leur compte. Ronaldo et Kleberson, principalement, mettront Kahn en grand danger mais ne pourront le battre, la latte venant même s'interposer à une reprise.

Mais au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui se montreront les plus dangereux. D'abord via une tête de Jeremies, dégagée de justesse, ensuite via un coup franc surpuissant de Neuville qui obligera Marcos à une superbe parade, déviant le ballon sur son piquet. Et, malgré les contres Brésiliens, la Mannschaft semblait bien contrôler la partie. Mais c'était stérile. Trop stérile.

Peut-être croyaient-ils Kahn invicible et pensaient-ils qu'il fallait chercher calmement la faille dans la défense brésilienne. Mais, malgré toute sa solidité, le dernier rempart Allemand est quand même humain et ne peut tout arrêter et repousser. Quand le ballon a la force d'une brique, comme sur le tir de Rivaldo à la 67e, il est impossible de le conserver. Kahn l'a appris à ses dépens, puisque lorsqu'il relâcha ce cuir qu'il voulait prendre dans ses bras, Ronaldo surgit pour le pousser au fond des filets.

Ce duel tant attendu vivait un tournant important. La finale aussi. L'Allemagne, qui avait tant de mal à se créer des occasions, et a fortiori à battre un Marcos impérial, devait marquer, attaquer de toutes ses forces, jouer le tout pour le tout. Mais elle n'y parvenait pas. Et les Brésiliens, évidemment, menaient toujours des contres dangeureux. Sur l'un d'entre eux, Kleberson passa la défense allemande en revue avant de servir Rivaldo. Mais ce dernier laissa passer le ballon qui arriva chez Ronaldo, esseulé. Le phénomène plaça le ballon hors de portée de Kahn : 2-0 !

Dès cet instant, on ne voyait pas comment l'Allemagne pourrait revenir dans la partie. Certes, un but les aurait relancés. Mais malgré ses bonnes intentions, elle ne parvint jamais à obliger Marcos à se retourner.

Cette équipe du Brésil, certainement une des plus fortes de l'histoire, gagne une Coupe du monde qu'elle avait très mal commencé, puisqu'elle s'est qualifiée de justesse. Mais une fois la phase finale commencée, elle remporta ses sept rencontres dans le temps règlementaire. A Rio, Sao Polo ou encore Belo Horizonte, ça doit être la fête !!!

La plus prestigieuse des finales (29 juin)

Trois titres mondiaux contre quatre, les héritiers de Beckenbauer contre ceux de Pelé, la discipline contre l’inspiration, Ronaldo contre Oliver Kahn: c’est tout un pan de l’histoire du football qui tient dans l’affiche Allemagne-Brésil, finale du Mondial-2002, dimanche à Yokohama (11h00 GMT).

Il sera huit heures du matin à Rio, treize heures à Berlin et 20h00 au Japon quand plus de la moitié de l’humanité va suivre par petit écran interposé le premier grand match du XXIe siècle entre la Seleçao, quatre fois championne du monde (1958, 62, 70 et 94), et la Mannschaft, trois trophées (1954, 74 et 82).

Suprématie

Devant 73.000 spectateurs, les deux géants d’Amérique du Sud et d’Europe vont aussi se battre pour la suprématie mondiale puisque les deux continents qui dominent le football depuis 72 ans comptent huit victoires chacune. «Nous jouons pour le Brésil mais aussi pour toute l’Amérique du Sud», a prévenu le sélectionneur Luiz Felipe Scolari.

Pour sa dix-septième édition, la première du XXIe siècle, la Coupe du monde s’est offert un duel entre deux équipes présentes en alternance à douze des treize finales depuis 1950 - toutes, sauf celle de 1978 où l’Argentine avait battu les Pays-Bas.

Pourtant, ultime pirouette d’un Mondial qui a chamboulé la hiérarchie, la Seleçao et la Mannschaft ne s’étaient jamais rencontrées en phase finale, malgré respectivement seize et quatorze participations.

L’Allemagne (1982, 86 et 1990) et le Brésil (1994, 98 et 2002) sont les deux seules équipes de l’histoire qui ont participé à trois finales d’affilée, six chacune au total.

Voilà pour les chiffres. Du côté des acteurs, le match a une saveur particulière pour cinq Brésiliens - Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo et Ronaldo, ainsi que Denilson sur le banc de touche - qui ont connu le cauchemar de 1998, quand la Seleçao a perdu 3 à 0 contre la France en finale.

«Ce match a été le plus important de nos vies, mais maintenant nous voulons sortir vainqueurs», se souvient l’attaquant Ronaldo, victime d’un malaise avant le match.

«Je savais que je jouerais une autre finale de Coupe du monde», poursuit le Phénomène de l’Inter Milan, 25 ans, meilleur buteur du tournoi avec six buts jusqu’à présent. «J’essaie de ne pas faire de lien entre le match contre l’Allemagne et la finale de 1998. C’est une autre histoire et j’espère que le dénouement sera différent».

«Froide et calculatrice»

L’Allemagne, qui a éliminé la Corée du Sud en demi-finale (1-0), et le Brésil, vainqueur de la Turquie sur le même score, ont fait assaut de marques de respect aigres-douces.

«L’Allemagne est une sélection froide et calculatrice», estime ainsi le Brésilien Luiz Felipe Scolari.

«Notre principale préoccupation sera de neutraliser les individualités du Brésil», affirme en écho le sélectionneur allemand Rudi Voeller, vainqueur comme joueur du Mondial-90.

Sur le plan individuel, cette finale est marquée par le retour de suspension du milieu brésilien Ronaldinho, alors que le milieu allemand Michael Ballack est suspendu.

«Ballack est un grand joueur», admet Scolari, avant de nuancer: «Parfois, les remplaçants font des entrées remarquées. Par exemple, nous avons perdu Emerson avant le Mondial, mais Gilberto Silva a été l’auteur d’une très belle compétition.»

Un match dans le match va opposer la meilleure attaque du tournoi (16 buts en 6 matches et autant de victoires pour le Brésil) et la meilleure défense (1 but encaissé côté allemand). «Oliver Kahn (le gardien allemand) compte autant que Zidane, Ronaldo et Rivaldo», estime Voeller. Mais Kahn ne marque pas de buts, répond en substance Rivaldo.

Ces deux équipes au style totalement différent ont un point commun: malgré leur palmarès, elles ont peiné jusqu’au bout pour décrocher un billet pour l’Asie.

L’Allemagne, humiliée 5-1 chez elle par l’Angleterre en septembre 2001, a dû passer par des barrages contre l’Ukraine, tandis que le Brésil, notamment battu par l’Equateur en éliminatoires Amsud (0-1), n’a obtenu sa qualification que lors de la dernière journée contre le Venezuela.

On attendait Zidane et Batitusta. Mais le Mondial-2002 a redistribué les cartes pour finir par la plus inédite des affiches.
Qui est aussi la plus prestigieuse.



Brésil - Turquie 1-0: une finale entre les deux pays les plus titrés (26 juin)

Brésil - Turquie 1-0 Le beau parcours des Turcs s'est donc arrêté suite à un but fantastique de Ronaldo qu'on avait, jusque-là, guère vu à l'oeuvre. Si l'ordre mondial est respecté en cette fin de tournoi, on ne pourra s'empêcher de mettre en avant une équipe turc qui aura étonnée par son organisation, sa récupération de balles et sa technique exceptionelle. Seule point faible, sa capacité à concrétiser les opportunités et à se montrer vraiment menaçant. Dimanche prochain, la finale de cette coupe du monde sera, à n'en point douté, très intéressante à suivre!
En tout cas, ce sera une grande première puisque jamais l'Allemagne et le Brésil ne se sont rencontrés en phase finale du mondial!

Le fil de la rencontre

Le Brésil a donc rejoint l’Allemagne en finale du Mondial 2002 de football. La Turquie, elle, disputera samedi à Daegu contre la Corée du Sud la petite finale, pour la 3e place. Le Brésil doit sa qualification à Ronaldo, qui avait marqué lors de tous les matches précédents, hormis le quart contre l’Angleterre. Le N.9, qu’un genou droit fragile avait éloigné de la sélection pendant 30 mois, a inscrit le but de la victoire à la 49e d’un tir de la pointe du pied sur une ouverture lumineuse de Gilberto Silva côté gauche, et après avoir échappé au trio Ergun, Fatih et Alpay.

Le Phénomène, remplacé à la 68e, a inscrit son sixième but de la compétition, prenant la tête du classement des réalisateurs, et a été désigné homme du match. Pourtant, l’excellent gardien turc Rustu a été celui de la première période. Il s’est illustré à de nombreuses reprises, repoussant une frappe de Cafu de la droite (20), un tir en force de Rivaldo à l’angle gauche de la surface suivi d’un réflexe de Ronaldo pied droit (23), une tentative du même Rivaldo à l’entrée de la surface (34), puis une autre de Roberto Carlos, sur son pied droit (43).
Rustu a même payé sa témérité d’un léger KO, plongeant dans les pieds d’Edilson après avoir repoussé un centre de la gauche de Roberto Carlos sur lequel Ronaldo était trop court (45).

Mais à la 49e, il n’a rien pu faire sur le tir de Ronaldo, effleurant la balle de la main gauche. Les Brésiliens méritaient d’ouvrir le score, eux qui avaient dominé la première période. Et ce malgré une tendance de certains, Rivaldo et Roberto Carlos notamment, à privilégier l’individuel devant la surface, et une maladresse sur les corners, systématiquement renvoyés par les Turcs. Ceux-ci n’avaient pas eu grand chose à se mettre sous la dent, sauf quelques jolies combinaisons à une touche de balle des attaquants, emmenés par Hakan Sukur et Hasan Sas, avec Basturk à la baguette. Ils ne délivraient que peu de tirs cadrés, hormis une frappe écrasée (6) puis un coup franc d’Emre (9), une tête décroisée d’Alpay (20), ou un autre coup franc d’Emre dans l’axe, qui frôlait l’angle gauche de la cage peu avant la pause.

Pourtant, ils n’ont pas démérité et montré une volonté bien dans la lignée de leur excellent parcours. Après l’ouverture du score, le sélectionneur turc Senol Gunes a voulu jouer son va-tout, en faisant entrer le joker Ilhan Mansiz (62), auteur du but en or de la victoire contre le Sénégal en quarts, à la place d’Emre. Ilhan a confirmé qu’il était en meilleure forme que l’indéboulonnable Hakan Sukur, victime durant le tournoi de problèmes à une cuisse et qui quitte le Mondial sans avoir marqué un but. Ainsi, l’attaquant à l’allure de cosaque s’est créé plusieurs occasions, sur une tentative de lob (78), un tir au-dessus (84) ou une tête non cadrée dans les arrêts de jeu.

Et si le remplaçant de Ronaldo, Luizao, a à plusieurs reprises inquiété la défense turque, Denilson, entré à la 75e, a de nouveau montré qu’il aimait un peu trop les gestes flamboyants mais stériles.

Déclarations

Senol Gunes: Nous sommes venus à la Coupe du monde pour prendre part à la fête et nous faire remarquer. Je crois que nous avons atteint notre but. Je suis fier de mes joueurs qui ont été formidables à chaque match. Nous sommes toutefois vraiment désolés de n’avoir pas pu donner au peuple turc une nouvelle source de réjouissance. En première période, l’objectif était de contrôler le jeu et de rester sur un nul. En deuxième période, nous voulions également être maître du jeu et profiter de la fatigue du Brésil pour marquer et nous qualifier pour la finale. Mais le Brésil a marqué rapidement et, malheureusement, nous n’avons pas pu marquer malgré nos nombreuses occasions. Cette fois-ci nous en avons fait moins, spécialement en défense. Mais cela ne nous a pas empêché de perdre. Nous avons également été un petit peu victime de notre manque d’expérience, ainsi que de notre manque d’attention. Les joueurs espéraient beaucoup de ce match, il y a avait beaucoup de pression. Ce qui nous a fait commettre trop de fautes. A cette Coupe du monde, nous voulions rejoindre les meilleurs, et nous sommes allés en demi-finale, c’est quelque chose d’extraordinaire.

Luiz Felipe Scolari: Naturellement, je peux avoir le sourire. Nous savions en affrontant la Turquie que c’était une équipe forte. C’était différent aujourd’hui du premier match, surtout au milieu de terrain. Nous nous attendions à une victoire plus nette. Et je tiens à féliciter les joueurs et l’entraîneur turcs, car ils ont amené leur pays parmi l’élite mondiale. Ronaldo ne m’a donné de souci à aucun moment. Il y a deux trois jours, quand je l’ai vu avec cette nouvelle coiffure, j’ai su qu’il allait bien et qu’il jouerait ce match à fond. La première sensation que j’ai ressentie en arrivant aujourd’hui sur le terrain, c’est une énergie positive et je suis sûr qu’elle venait du Brésil, car les gens là-bas voulaient voir le Brésil arriver en finale. L’Allemagne est une équipe forte, de tradition, qui mérite tout le respect. J’ai rencontré Rudi Voeller à Séoul, je suis très heureux de le retrouver en finale à Yokohama. La dernière chose que je veuille dire est merci à tout le monde.

A la recherche d'une troisième finale de suite (25 juin)

Le Brésil, selon toute vraisemblance avec Ronaldo, retrouve mercredi en demi-finale la Turquie, son premier adversaire du Mondial, qui est bien décidé à réécrire à l’envers le scénario de cette rencontre pour forcer les portes de la finale de Yokohama contre l’Allemagne, à la surprise du monde entier.

Ulsan, le 3 juin dernier. Le Brésil s’impose 2 à 1 devant la Turquie, qui a mené 1 à 0 et finit à neuf après les exclusions d’Alpay et Hakan Unsal, ce dernier étant victime d’une simulation de Rivaldo dans ce match du groupe C.

«Mon carton rouge était mérité, pas celui d’Hakan Unsal, le monde entier l’a vu», se rappelle Alpay. Et la FIFA aussi, qui a imposé une amende de quelque 7000 dollars à Rivaldo.

Pour les Turcs, le deuxième match contre le Brésil n’est évidemment pas une revanche. C’est bien plus que cela: la possibilité de hisser au sommet du football mondial leur drapeau rouge au croissant et à l’étoile devant plus de trois milliards de téléspectateurs, pour leur deuxième apparition en Coupe du monde.

En face, les Brésiliens sont à la poursuite de la «penta», leur cinquième couronne mondiale qui leur ferait oublier l’épine de 1998 et la défaite en finale contre la France (3-0).

Remplacé contre l’Angleterre vendredi en quart de finale (2-1 pour le Brésil), Ronaldo a normalement tenu sa place en attaque dans l’équipe des titulaires probables mardi lors d’un dernier match d’entraînement. «Bien», avait-il répondu auparavant aux dizaines de journalistes qui s’inquiétaient de l’état de sa cuisse gauche, victime d’une légère contracture.

De la même façon, le gardien Marcos, touché lors d’un choc à l’entraînement lundi, ne boîtait plus et tenait normalement son rôle, comme il devrait le faire mercredi au stade de Saitama (63.000 personnes).

Lors de cette dernière répétition générale, le sélectionneur Luiz Felipe Scolari a provoqué une petite surprise en essayant Edilson en attaque au côté de Ronaldo, alors que Rivaldo jouait un cran derrière en milieu de terrain.

Edilson remplaçait numériquement Ronaldinho, suspendu contre la Turquie. La veille, Scolari avait fait tester Juninho Paulista puis Denilson en milieu de terrain à la place de la star du Paris Saint-Germain, qui a reçu un carton rouge contre l’Angleterre.

En face, les Turcs joueront sans doute sans Hakan Unsal, touché à un genou. Une interrogation plane aussi sur le cas du capitaine et attaquant Hakan Sukur, victime d’une élongation à une cuisse, et qui n’a pas encore marqué dans ce Mondial, où il aurait toujours joué blessé. Auteur du but en or contre le Sénégal au tour précédent (1-0), Ilhan Mansiz est prêt pour la relève.

Les Turcs savent qu’ils vont avoir la tâche difficile contre l’équipe-type du Brésil, mais ne sont pas complexés pour autant.

«J’ai toujours admiré le Brésil. Il est quadruple champion du monde, n’a pas perdu un match dans le Mondial et nous a infligé notre seule défaite. Mais demain (mercredi), ce sera à son tour de perdre!», a déclaré mardi le sélectionneur turc Senol Gunes.

«Ronaldo et Rivaldo sont de grands joueurs. Je les ai vu jouer contre l’Angleterre, ils sont encore plus forts que ce à quoi je m’attendais», selon Alpay.

En face, le Brésil n’en rajoute pas trop dans son rôle de super-favori de la demi-finale. «Triomphalisme?». Le défenseur latéral droit du Real Madrid Roberto Carlos ouvre des yeux ronds.
«Vous vous trompez. Nous n’avons jamais dit que nous étions les meilleurs». «Si nous méritons de gagner, très bien. Si l’équipe adverse joue mieux que le Brésil, eh bien qu’elle gagne», ajoutait-il mardi.



Le Brésil élimine l'Angleterre (21 juin)

Le Brésil a gagné son ticket pour les ½ finale de la Coupe du monde en battant assez logiquement une équipe d’Angleterre qui est passée la plupart du temps à côté de son sujet (2-1). Plus faibles physiquement et moins imaginatifs, les Anglais n’ont pas pu renverser la situation d’un match au cours duquel ils avaient pourtant pris l’avance. Owen avait ouvert la marque dès la 23e mais Rivaldo égalisait en fin de première période. Dès le début de la seconde période, Ronaldinho faisait 2-1 sur un superbe coup-franc. Quelques minutes plus tard, ce buteur était exclu pour un coup de pied volontaire. A 11 contre 10, l’Angleterre n’allait pas trouver la solution se créant même très peu d’occasions. Les deux gardiens ont été les joueurs ayant eu le moins de travail. C’est tout dire....


1er PERIODE


Au coup d’envoi, le stade Ecopa de Shizuoka ressemblait plus à Wembley qu’au Maracana, les supporters anglais chantant et applaudissant sans retenue.


Malgré un corner dès la première minute, l’Angleterre restait prudente face à un Brésil placé haut. Les Anglais étaient bien regroupés dans l’axe et bloquaient les couloirs, le droit de Cafu-Ronaldinho, et le gauche de Roberto Carlos-Rivaldo.


La prudence prévalait, et les tirs étaient rares, souvent lointains ou écrasés, comme ceux de Rivaldo (6e min) ou Scholes (12), même si Roberto Carlos, sur coup franc détourné, apportait le danger (14).


Il était imité par Ronaldo (19) sur un contre mené avec Rivaldo. Mais c’est un autre Ballon d’or, anglais celui-là, qui ouvrait la marque. A la 23e, Heskey délivrait une grande balle en profondeur dans l’axe, qui rebondissait sur le genou droit de Lucio, pris dans le dos devant sa surface alors qu’il se repliait pour barrer la route à Owen.


Celui-ci récupérait le ballon et trompait Marcos d’une balle piquée, provoquant l’exultation du virage anglais (1-0).


Malgré une tentative à bout portant de Ronaldo (27), l’Angleterre, bien organisée et efficace à la récupération, tenait bon, allumant quelques mèches en contre. Face aux assauts brésiliens, dix Anglais, Heskey excepté, étaient parfois dans leur surface. Dès lors on était bien loin de l’affiche promise rien que par les noms ronflant des deux équipes présentes sur le terrain. Le jeu était trop tactique pour enflammer le stade.


Pourtant, le Brésil égalisait sur un but formidablement amené: Ronaldinho s’embarquait dans l’axe, attirait la défense, passements de jambe à l’appui, et passait de l’extérieur droit à Rivaldo, démarqué dans la surface, dont le tir croisé était imparable (45+2).



2e PERIODE


Ronaldinho avait brillé en fin de première mi-temps, il récidivait à la reprise. A la 50e, le Brésil obtenait un coup franc des 30 mètres à droite pour une faute de Scholes. Alors que tous attendaient massés dans la surface, le milieu du PSG tirait le coup franc en le lobant directement dans la lucarne opposée de Seaman (2-1)!


Pourtant, de la lumière, Ronaldinho passait à l’ombre: le meilleur joueur de la partie était exclu à la 57e pour une semelle apparemment non intentionnelle sur la cheville de Danny Mills. Le Brésil devait jouer plus d’une demi-heure à dix.


Les Anglais, gourmands, étaient alors pressés de revenir, à l’image de Beckham qui réclamait un penalty pour une faute peu évidente de Gilberto Silva (63), et entamaient le siège de la cage de Marcos.


Le Brésil, lui, même à dix, ne voulait pas jouer contre-nature et défendre: Ronaldo était ainsi remplacé à la 70e par une autre flèche de l’attaque, Edilson.


Côté anglais, Eriksson voulait transformer son avantage numérique, et remplaçait Owen par Vassell poste pour poste, et un défenseur, Ashley Cole, par un troisième attaquant, Teddy Sheringham (79 et 80).


Le jeu anglais devenait désordonné et le Brésil ne lâchait pas, malgré un ultime corner de Beckham. Sous le soleil voilé de cette fin d’après-midi, la Seleçao se qualifiait pour les demi-finales (2-1), qui l’opposeront mercredi au vainqueur de Sénégal-Turquie, et devenait du même coup favorite du Mondial pour, peut-être, une cinquième couronne.



Luiz Felipe Scolari (entraîneur du Brésil): "Vous n'avez encore rien vu. Je ressens du bonheur. C'est du travail bien fait qui nous permet d'offrir quelque chose au peuple brésilien. Personnellement, je ressens une grande satisfaction. Ma seule pensée (avant le match, ndlr) était: rester vivant, ne pas mourir. C'est ce que j'ai dit aux joueurs avant le match."

Sven-Goran Eriksson (sélectionneur de l'Angleterre), sur la BBC: "Je pense que nous avons bien joué mais nous aurions pu faire un peu mieux à onze contre dix. C'est dommage d'avoir été rejoint à 1-1 à la dernière minute de la première période. Ensuite le Brésil a très bien conservé le ballon. Nous n'arrivions pas à garder la balle. Ils avaient sept ou huit joueurs autour du ballon et ils étaient meilleurs pour le conserver. Je pense que nous avons beaucoup appris. Nous avons beaucoup de jeunes dans cette équipe et ils seront meilleurs dans deux ans (pour l'Euro 2004 au Portugal, ndlr)."

Ronaldo (attaquant brésilien): «Je crois que le Brésil s’est imposé parce qu’il a désarticulé le jeu anglais au milieu du terrain. Ils ont une grande équipe mais dans la dernière demi-heure nous avons eu des espaces pour diriger le jeu. Nous devons maintenant nous reposer. Nous ne savons pas encore quel sera notre adversaire en demi-finale et pour cette raison nous ne pouvons penser déjà à la finale. J’ai ressenti une douleur musculaire que j’attribue à la fatigue (il a été remplacé par Edilson à la 70e minute). La défense anglaise a très bien joué, laissant peu d’espaces. C’était très difficile de se trouver avec Ronaldinho et Rivaldo. J’ai essayé de reculer pour aller chercher des ballons. Comme je l’ai déjà dit, je ne vise pas le titre de meilleur buteur mais celui de champion du monde».

Rivaldo (attaquant brésilien): «Nous avons su passer outre toutes les difficultés qui se sont présentées à nous. Nous avons été capables de remonter un but de retard devant une très bonne équipe. Nous avons pratiquement joué toute la seconde période avec un homme en moins mais pourtant nous avons gagné. Cela ne nous donne que davantage de confiance pour la suite. (Sur le fait de rejoindre son coéquipier Ronaldo en tête du classement des buteurs avec l’Allemand Miroslav Klose) Dans le fond cela ne m’intéresse pas. C’est super de marquer, mais je ne pense pas à ça. Car nous visons tous la même chose, gagner et être champions du monde. Chaque victoire est importante, mais elle l’est davantage contre un adversaire du niveau de l’Angleterre, de surcroît pour une place en demi-finale de Coupe du monde. Nous devons rester concentrés jusqu’à la finale. Nous devons prouver sur le terrain que nous sommes bien les favoris».


Angleterre-Brésil: un parfum de finale (21 juin)

«Le match de vendredi sera déjà une finale avant la lettre», estime le Roi Pelé, avant la rencontre entre l’Angleterre et le Brésil, en quart de finale du Mondial de football à Shizuoka. «Le Brésil est l’une des plus grandes nations de l’histoire de la Coupe du monde, l’Angleterre la patrie du football», expliquait le numéro 10 mythique de la Seleçao. Pelé sait de quoi il parle, puisqu’il avait participé il y a 32 ans au match de légende remporté par le Brésil (1-0) contre l’Angleterre le 7 juin 1970, au stade Jalisco Guadalajara (Mexique) au 1er tour de la Coupe du monde. «J’espère que le Brésil va revivre la même chose et va vaincre. Parce que 1 à 0 serait très bon pour nous», confie le sélectionneur brésilien Luiz Felipe Scolari.

L’entraîneur suédois de l’Angleterre Sven-Goran Eriksson est lui aussi confiant: «Je pense que nous avons une très bonne équipe et jusqu’à présent, nous nous sommes bien débrouillés, alors pourquoi ne gagnerions-nous pas contre le Brésil?». «Ce sera un match entre la meilleure attaque du monde et la meilleure défense du monde», avertit-il.

Duel Ferdinand-Ronaldo Les images de l’échange de maillots et des accolades entre Pelé et le défenseur Bobby Moore, empreintes d’un profond respect mutuel, à la fin du match en 1970, avaient fait le tour du monde. Un tiers de siècle plus tard, un «remake» du duel Pelé-Moore est annoncé entre l’attaquant vedette la Seleçao Ronaldo, auteur de cinq buts dans ce Mondial, et le défenseur central anglais Rio Ferdinand. «Jouer contre Ronaldo va être une expérience extraordinaire, mais je ne lui ferai pas de faveurs. Je vais tout faire dans mon marquage pour qu’il n’inscrive pas un seul but», a expliqué le défenseur central.

«On ne peut pas gagner seulement en défendant, il faut aussi attaquer», fait toutefois remarquer Eriksson. Son principal argument offensif, l’attaquant prodige anglais Michael Owen, qui souffre des adducteurs, s’est entraîné normalement jeudi et sera opérationnel, tout comme le milieu de terrain Paul Scholes. L’attaquant de Liverpool (D1 anglaise) avait été remplacé à la mi-temps du match remporté (3-0) par les Anglais face au Danemark en huitième de finale le 15 juin.

Autre arme offensive, David Beckham a reconnu qu’il continuait à souffrir de son pied gauche fracturé il y a un peu plus de deux mois, mais qu’il retrouvait ses sensations de jour en jour. Enfin, le milieu de terrain Owen Hargreaves, touché à un mollet lors du match contre l’Argentine (1-0), le 7 juin, et qui n’avait plus joué depuis, manquant deux matches de son équipe, a repris l’entraînement et il est lui aussi apte. «Le coeur dans les chaussures» Le défenseur Lucio étant opérationnel, le groupe brésilien devrait se présenter au complet. La Seleçao misera une fois de plus sur son trio offensif vedette des trois «R» - Ronaldo, Ronaldinho, Rivaldo - pour compenser les lacunes d’une défense à trois inédite et friable.

La dernière prestation de la Seleçao face aux Belges, battus 2 à 0 en huitième de finale, a été marquée par l’aisance avec laquelle le vétéran belge Marc Wilmots, 33 ans, a pris le meilleur sur les lignes arrières «auriverde». Le capitaine des «Diables Rouges» a même marqué un but de la tête refusé par l’arbitre. Beckham, présent dans les tribunes du Kobe Wing Stadium ce soir-là, en a certainement tiré plusieurs enseignements. Pour Rivaldo, le Brésil devra jouer «avec le coeur à la pointe des chaussures» pour gagner le match «en 90 minutes».

«Je pense que l’Angleterre a eu beaucoup de difficultés pour gagner ses matches. Contre le Danemark, l’Angleterre a eu la chance de marquer en début de partie et de terminer la première période sur le score de 3-0, mais durant le premier tour, tous ses matches ont été très difficiles», a conclu le milieu offensif gaucher du FC Barcelone (D1 espagnole), auteur d’un but superbe contre les Belges.
Pour l’anecdote, les Brésiliens ne porteront pas leur traditionnel maillot jaune, mais un maillot bleu, avec des bas de même couleur et un short blanc.

Ronaldinho, star et équipier modèle (20 juin)

L'attaquant du PSG a retrouvé la forme juste au bon moment, selon Pelé. Ronaldinho, star du Paris SG, a enfilé sans problème les habits d'équipier modèle dans l'équipe du Brésil. Le joueur de la capitale française a ainsi permis à Rivaldo de briller sur le premier but de la Seleçao, lundi à Kobe en huitièmes de finale face à la Belgique (2-0). Débordant sur l'aile droite, son centre a trouvé la poitrine de Rivaldo, qui a pu enchaîner victorieusement du pied gauche (67e minute).

Contrairement à des joueurs comme Cafu ou Juninho Paulista, qui se sont surtout fait remarquer lundi par un individualisme forcené contre les Diables Rouges, Ronaldinho a été un des éléments auriverde les plus concernés par le travail collectif.

Le troisième R du trident offensif brésilien, avec Ronaldo et Rivaldo, est même en train de prendre du galon au sein de l'équipe de Luiz Felipe Scolari. L'artiste du PSG, aussi à l'aise comme meneur de jeu qu'à la pointe de l'attaque, a constamment cherché à déstabiliser la défense belge par ses dribbles chaloupés, avant de servir en priorité Il Fenomeno. `Ronaldo est celui avec qui je préfère jouer, parce que c'est celui que je connais le mieux´, n'arrête pas de répéter le joueur aux cheveux bouclés.

Adoubé par Pelé

Et après un premier coup franc manqué de Roberto Carlos sur le flanc gauche, il a eu le droit de tenter un coup de pied arrêté placé presque au même endroit, alors que cette tâche échoit d'habitude à la vedette du Real Madrid.

Le petit prince de Paris semble bien résister à la pression qui pèse sur ses épaules à 22 ans. Car à la moindre faute, le peuple auriverde ne manquerait pas de rappeler qu'il aurait préféré voir Romario, oublié par Scolari pour le voyage en Asie. `Je dois encore faire mes preuves à l'entraînement´, confie Ronaldinho, qui fait profil bas, ne se laissant pas piéger par son statut de vedette au PSG.

Ronaldinho Gaucho doit aussi subir l'exigence de supporters passionnés qui n'avaient pas hésité à le désigner comme le futur roi Pelé après son but d'anthologie marqué lors de la Copa America 1999, au Paraguay, face au Venezuela. Alors âgé de 19 ans, il avait lobé un adversaire puis dribblé un second d'une aile de pigeon avant de mystifier le gardien d'une frappe crois

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