L'Afrique du Sud dans le flou (17/05/2002)
En changeant d'entraîneur après une longue partie de bras de fer, l'Afrique du Sud n'a pas choisi la préparation la plus appropriée avant d'entamer son 2e Mondial après celui de 1998.

Le Portugais Carlos Queiroz a remis son tablier à son adjoint Jomo Sono, partisan d'options radicales après une Coupe d'Afrique des Nations modeste. A cette époque, Queiroz avait conduit ses troupes en 1/4 de finale avant de tomber face au Mali. Et l'Afrique du Sud n'avait pas pu se rassurer avec la campagne éliminatoire du Mondial puisqu'elle avait été versée dans un groupe très facile (Lesotho, Malawi et Guinée).

Une fois nommé, Sono a mis en pratique ses idées, écartant les plus grandes stars et misant sur une équipe rajeunie ne gardant que 4 éléments de la CAN 2002. Mais les réglages sont loin d'être au point puisque l'Afrique du sud a perdu en amical face à l'Arabie Saoudite (1-0), face à la Géorgie (1-4) et a fait un pâle match nul devant l'Equateur (0-0).

A chaque fois, Sono a bouleversé son équipe ne gardant que Molefe en défense et Sibaya dans le milieu. Benedict McCarthy (Porto) n'a pas été retenu lors de ces trois matchs avant d'être rappelé pour les ultimes réglages. Même règle pour Eric Tinkler (Barnsley) et Pierre Issa (Watford). Seuls Quinton Fortune (Manchester) et Delron Buckley (Bochum) ont été retenus à une seule reprise.

Depuis quelques jours, l'Afrique du Sud se remobilise autour de son objectif Coupe du Monde. Pourtant, les Bafana Bafana devront se passer de Shaun Bartlett qui a dû déclarer forfait la mort dans l'âme.
Mais Sono pourra compter sur le retour in-extremis de Lucas Radebe (Leeds) absent des terrains depuis près d'un an.

Après quelques tâtonnements, le match contre Madagascar et la nomination des 23 joueurs a permis d'y voir un peu plus clair. Et de constater que Sono a dû se résoudre à se tourner vers les joueurs européens.