L'Espagne espère aller jusqu'au bout (17/05/2002)

Alors que les clubs espagnols dominent la scène européenne depuis quelques années, la «Seleccion » est toujours citée parmi les favoris mais repart toujours les mains vides.

Sous la houlette de José Antonio Camacho, qui a succédé à Javier Clemente après la dernière Coupe du Monde, les Espagnols espèrent pourtant que cette année sera la leur. Et ils ont les arguments pour perturber les plans des Argentins, Français et autres Italiens.

Avec des joueurs comme Mendieta, Casillas, Nadal, Valeron, Luis Enrique et Raul, l'Espagne est parée dans tous les secteurs de jeu.
Avec un bilan de 6 victoires et deux nuls en éliminatoires et quelques matchs amicaux de grande facture (comme la victoire sur la France 2-1), l'Espagne présente également un bilan positif.

Mais Camacho n'a toujours pas dégagé une équipe type et plusieurs joueurs sont en concurrence pour le même poste. Ainsi, Camacho n'a toujours pas tranché entre Iker Casillas (Real Madrid) et Santiago Canizares (Valence) pour le poste de gardien. Si Casillas a disputé la majeure partie des éliminatoires, il a dû laisser la place à Canizares lors des derniers matchs amicaux. Le gardien de Valence a pleinement profité de la baisse de forme de Casillas pour endosser la vareuse flanquée du numéro un.

Même incertitude au milieu. Gaizka Mendieta (Lazio/Ita) encore indicutable il y a un an a perdu de sa superbe alors que Pepe Guardiola (Brescia/Ita), âme de l'équipe, paie au prix fort sa suspension pour dopage. Une blessure le privera même de l'événement.
Les places seront donc chers au milieu d'autant plus que des jeunes comme Joaquin (Betis) et Javier De Pedro (Real Sociedad) et des valeurs sûres comme Ivan Helguera (Real Madrid), Juan Valeron (La Corogne) et Luis Enrique (Barcelone) peuvent aussi revendiquer une place. Mais ce sont les joueurs qui ont conquis le titre avec Valence (Albelda et Baraja) qui partent désormais favoris pour une place dans le onze.

Camacho semble, en revanche, avoir trouvé son système en défense dont la charnière centrale est tenue par les vétérans Fernando Hierro (34 ans, Real Madrid) et Miguel Angel Nadal (35 ans, Majorque) et les flancs par Carles Puyol (Barcelone) et Juan Juanfran (Celta Vigo).
Enfin, en attaque, Diego Tristan (La Corogne) et Fernando Morientes (Real Madrid) seront en concurrence pour aider Raul à dynamiter les défenses de l'Afrique du Sud, de la Slovénie et du Paraguay, adversaires de l'Espagne au premier tour dans le groupe B