Uruguay (Groupe A)
Le Sénégal qualifié en souffrant contre l’Uruguay (11/06/2002)
Sénégal - Uruguay 3-3 Le Sénégal, pour sa première participation à un Mondial de football, s’est qualifié pour les 8e de finale, en réussissant un nul 3 à 3 face à des Uruguayens qu’ils ont surclassés en première mi-temps mais qui auraient pu les éliminer en seconde.
Après un début de match tendu, les Sénégalais étaient involontairement mis dans le sens de la marche par Paolo Montero qui n’appuyait pas une passe en retrait à son gardien. A l’affût, El Hadji Diouf s’ouvrait le chemin du but mais était, selon l’arbitre, irrégulièrement crocheté par le gardien Fabian Carini. Malgré les intimidations uruguayennes, Khalilou Fadiga transformait le penalty (20).
Les Sénégalais semblaient ensuite tuer le match en douze minutes: Pape Bouba Diop reprenait victorieusement du plat du pied droit un service d’Henri Camara échappé sur la gauche (26), puis, en extension et sans doute hors-jeu, marquait, sur un service du même mais de la droite cette fois, son troisième but du tournoi après celui contre la France (38).
La seule réponse des Uruguayens, humiliés, étaient de provoquer une échauffourée au retour aux vestiaires. Mais il allait en être autrement en seconde période, avec un Recoba retrouvé. Les Sud-Américains, qui devaient désormais marquer quatre fois pour se qualifier, profitaient d’une déconcentration de la défense sénégalaise dès la reprise. Victor Pua lançait dans la bataille Diego Forlan et Richard Morales et, le second poussait dans le but vide une frappe du premier repoussée par Tony Sylva (46).
Sur deux services de la star de l’Inter Milan, Morales ne cadrait pas plus sa tête (49) que Silva sa reprise du gauche (61). Mais Forlan, après avoir contrôlé de la poitrine un ballon repoussé par la défense sénégalaise, marquait un but extraordinaire d’une reprise du gauche (69) avant de manquer un doublé en oubliant Morales seul au centre (77). Omar Daf reprenait in extremis Morales (78).
Diouf en manquant son duel avec Carini sur une longue relance de Sylva (76) n’aidait pas sa défense qui terminait la rencontre à l’agonie. Habib Beye fauchait Morales et Recoba ne manquait pas l’occasion de remettre les deux équipes à égalité (88). Dans le temps additionnel, une frappe de Gustavo Varela était sauvée par Lamine Diatta tandis que Sylva était battu et Morales ne cadrait pas sa tête. Le Sénégal avait souffert le martyre mais était qualifié.
El Hadji Diouf (attaquant du Sénégal): «On a donné du plaisir à tout un pays, à tous les Africains. On savait que ce serait un match très chaud. L’Uruguay que nous respectons beaucoup a sorti le grand jeu en seconde période. Mais nous avions fait la différence en première mi-temps. L’essentiel est d’être qualifié. Aujourd’hui, notre premier ennemi, c’était nous-mêmes. Je n’ai pas marqué mais mes amis l’ont fait».
Salif Diao (milieu de terrain du Sénégal): «Ils sont revenus après la pause avec une âme de guerrier. C’est une bonne leçon pour la suite. On a fait le plus important mais maintenant on va jouer notre carte à fond. A Dakar, ce sdit être de la folie».
Aliou Cissé (capitaine du Sénégal): «On a eu une fin de match très difficile. Ils ont joué avec cinq attaquants et il a fallu combler les espaces. C’est vrai que ça a été très dur. Mais le plus important, c’est le résultat».
Khalilou Fadiga: «En seconde période, on s’est relâché et ils ont recommencé très fort. L’essentiel c’est la qualification. On est heureux. La fête doit être grande à Dakar. Mais nous on a encore des choses à faire, on ne veut pas être ridicule en huitième de finale. On va essayer de gagner. Je ne sais pas pourquoi je prends un carton jaune (NDLR: qui lui vaudra une suspension), soi-disant pour un gain de temps sur une touche. Les gens qui joueront à ma place feront leur boulot à fond. Je savoure juste la qualification. On ne doute de rien. Au tirage les gens nous avaient déjà condamné. Si on avait écouté, on ne serait pas là. On va continuer à s’acharner sur nos adversaires».
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