Uruguay (Groupe A)
Tout savoir sur l'Uruguay
L'Uruguay éliminé (11 Juin)
Le Sénégal, pour sa première participation à un Mondial de football, s’est qualifié pour les 8e de finale, en réussissant un nul 3 à 3 face à des Uruguayens qu’ils ont surclassés en première mi-temps mais qui auraient pu les éliminer en seconde.
Après un début de match tendu, les Sénégalais étaient involontairement mis dans le sens de la marche par Paolo Montero qui n’appuyait pas une passe en retrait à son gardien. A l’affût, El Hadji Diouf s’ouvrait le chemin du but mais était, selon l’arbitre, irrégulièrement crocheté par le gardien Fabian Carini. Malgré les intimidations uruguayennes, Khalilou Fadiga transformait le penalty (20).
Les Sénégalais semblaient ensuite tuer le match en douze minutes: Pape Bouba Diop reprenait victorieusement du plat du pied droit un service d’Henri Camara échappé sur la gauche (26), puis, en extension et sans doute hors-jeu, marquait, sur un service du même mais de la droite cette fois, son troisième but du tournoi après celui contre la France (38).
La seule réponse des Uruguayens, humiliés, étaient de provoquer une échauffourée au retour aux vestiaires. Mais il allait en être autrement en seconde période, avec un Recoba retrouvé. Les Sud-Américains, qui devaient désormais marquer quatre fois pour se qualifier, profitaient d’une déconcentration de la défense sénégalaise dès la reprise. Victor Pua lançait dans la bataille Diego Forlan et Richard Morales et, le second poussait dans le but vide une frappe du premier repoussée par Tony Sylva (46).
Sur deux services de la star de l’Inter Milan, Morales ne cadrait pas plus sa tête (49) que Silva sa reprise du gauche (61). Mais Forlan, après avoir contrôlé de la poitrine un ballon repoussé par la défense sénégalaise, marquait un but extraordinaire d’une reprise du gauche (69) avant de manquer un doublé en oubliant Morales seul au centre (77). Omar Daf reprenait in extremis Morales (78).
Diouf en manquant son duel avec Carini sur une longue relance de Sylva (76) n’aidait pas sa défense qui terminait la rencontre à l’agonie. Habib Beye fauchait Morales et Recoba ne manquait pas l’occasion de remettre les deux équipes à égalité (88). Dans le temps additionnel, une frappe de Gustavo Varela était sauvée par Lamine Diatta tandis que Sylva était battu et Morales ne cadrait pas sa tête. Le Sénégal avait souffert le martyre mais était qualifié.
L'Uruguay au nom de la gloire (5 juin)
L’Uruguay, vainqueur de deux Coupes du monde (1930 et 1950) rencontre la France, jeudi à Busan, dans le cadre du Mondial-2002 de football avec pour objectif de se relancer dans la course aux huitièmes de finale, un niveau qu’elle a atteint lors de ces deux dernières participations, en 1986 et 1990.
Vainqueur de la première édition, chez elle en 1930, après avoir battu l’Argentine en finale (4-2), l’Uruguay rééditait l’exploit vingt ans plus tard en dominant le Brésil en finale, à Rio, 2 à 1.
Depuis la «fille aînée» de la Coupe du monde n’a jamais réussi à se hisser en finale de la compétition, en dépit d’une demi-finale en 1954 en Suisse, d’un quart de finale en Angleterre en 1966, et d’une nouvelle demi-finale en 1970 au Mexique.
Pire, après deux huitièmes de rang en 1986, toujours au Mexique, et en 1990 en Italie, l’Uruguay a disparu de la planète football, ne se qualifiant pas pour les Coupes du monde de 1994 et 98.
Il est vrai que ce petit pays d’à peine plus de trois millions d’habitants compte seulement un millier de joueurs de haut niveau dont près de 25% d’entre eux sont au chômage.
Conséquence de cette morosité actuelle: pour renaître lors de ce Mondial-2002, les supporteurs de la «Celeste» compte avant tout sur les joueurs expatriés, en premier lieu en Italie.
Une vieille tendance du football uruguayen qui s’affirme un peu plus encore à cette occasion.
Outre leur attaquant vedette de l’Inter Milan, Alvaro Recoba, ils sont sept à évoluer dans le Calcio: le gardien Fabian Carini (Juventus Turin), les défenseurs Paolo Montero (Juventus Turin) et Gonzalo Sorondo (Inter Milan), les milieux Gianni Guigou (AS Rome), Pablo Garcia, Federico Magallanes (Venise), et le meneur de jeu Fabian O’Neill (Pérouse), ancienne doublure de Zidane à la Juventus.
Face à ce «bloc italien», l’équipe de France va tenter de remporter son deuxième succès contre l’Uruguay en quatre confrontations officielles. Après une lourde défaite en quart de finale des Jeux Olympiques, à Paris en 1924 (5-1), les Bleus s’étaient à nouveau inclinés lors du Mondial-66 (2-1), avant de prendre leur revanche en 1985, lors de la Coupe intercontinentale, rencontre entre les champions d’Europe et d’Amérique du Sud. Dominique Rocheteau et José Touré avaient assuré la victoire de la France au Parc des Princes (2-0).
Enfin, dernièrement, l’équipe de France des moins de 20 ans avait été éliminée du Mondial-97 en Malaisie par les jeunes Uruguayens, aux tirs au but. De nombreux joueurs de l’époque seront présents jeudi sur la pelouse de Busan. Cette défaite, les Henry, Trezeguet, Silvestre, Christanval et Sagnol ne l’ont sans doute pas oubliée.
La Céleste n'a pas assez osé
Le Danemark a rejoint le Sénégal en tête du groupe A après avoir battu l'Uruguay deux buts à un. Les Scandinaves n'ont pas hésité à prendre leurs responsabilités aux moments clefs de la partie et Tomasson a concrétisé cette domonation au marquoir grâce à un doublé qui le place en tête du classement des buteurs.
C'est en connaissant le résultat de la France que les deux formations ont commencé la partie. Un objectif : gagner pour avoir le moins de pression possible face à des Bleus revanchards et à des Sénégalais qui ont bien commencé le tournoi.
Ce match était peut-être aussi pour certains la revanche de celui qui a opposé les deux formations en 1986 au Mexique où des Danois très séduisants avaient humilié l'Uruguay 6-1.
Après un quart d'heure, on se rendait compte qu'il n'y aurait cette fois pas une telle avalanche de but. L'Uruguay avait mieux entamé une partie qui se rééquilibrait au fil des minutes. Agréable à suivre, elle n'offrait malheureusement que trop peu d'occasions. En revanche, l'engagement des vingt-deux acteurs se remarquait, parfois même un peu trop.
L'arbitre jouait de plus en plus du sifflait (à bon escient), ce qui cassait le rythme et le plaisir des premières minutes s'éfilochait petit à petit. Malgré les nombreuses fautes, l'esprit sportif (ballon sorti pour faire monter le soigneur puis rendu à l'adversaire,...) était bel et bien au rendez-vous.
Trop attentistes, les joueurs de la Céleste se retrouvaient de moins en moins souvent dans la partie de terrain adverse mais ce n'est que dans les cinq dernières minutes de la première période que les Danois parvinrent à créer le danger devant le but de Carini, provoquant une suite de Corners. Et c'est juste avant la pause que Tomasson trouva l'ouverture suite à un centre en retrait de Gronkjaer.
Un but bienvenu qui allait obliger les Uruguayens à réagir et Victor Pua à trouver des solutions pour que ses troupes inquiètent davantage Sörensen en deuxième période.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a sans doute dû trouver les mots et que cela s'est concrétisé rapidement au marquoir. On rejouait depuis à peine plus d'une minute que Rodriguez, à plus de vingt mètres du but, reprenait envoyait une puissante volée du pied gauche en plein dans la lucarne sans laisser la moindre chance au gardien danois.
Un nul qui semblait satisfaire les Sud-Américains puisqu'ils ont ensuite laissé leur adversaire prendre le match en mains alors qu'eux-mêmes tentaient tout simplement de contrôler les échanges pour éviter que Carini n'ait trop de travail.
Les Scandinaves, pour leur part, ne se contentaient pas de ce partage et assumaient leurs ambitions en faisant le jeu. Malgré tout, ils se méfiaient des contres et des coups de pied arrêtés adverses alors que leurs avants cherchaient l'éclair de génie qui leur aurait permis de débloquer la situation.
Mais voilà : comme longtemps en première période, la domination danoise fut stérile, pas de but, guère de danger devant Carini. Mais, aussi comme en première période, les Vikings allaient finir par trouver la faille, une nouvelle fois par Tomasson. Sa reprise de la tête se logea sous la transversale du gardien Uruguayen.
Une avance méritée pour les Danois qui n'ont pas craint de prendre les échanges à leur compte. Par la suite, les Uruguayens ne parvinrent plus à se créer des occasions et le Danemark rejoint donc le Sénégal en tête du groupe A.
Malheur au vaincu (1/06)
Concurrents de la France et du Sénégal au sein du groupe A, l’Uruguay et le Danemark s’affrontent samedi à Ulsan (sud) en un match dont le vaincu risque de voir s’évanouir tout espoir de passer le premier tour. Leur confrontation risque d’être d’autant plus décisive que le Sénégal, présumé l’équipe la moins dangereuse du groupe, a brouillé la donne en s’imposant 1-0 en match inaugural au favori, la France, tenante du titre.
Avec des Bleus condamnés à gagner leurs deux derniers matches de poule et des Lions Sénégalais qui, désormais, peuvent voir venir, les deux places qualificatives pour la suite du tournoi sont plus chères que jamais. Uruguay et Danemark ne se sont rencontrés qu’une fois en compétition. Un souvenir cauchemardesque pour les Uruguayens éreintés 6 buts à 1 lors du Mondial-86 au Mexique par des Danois en état de grâce parmi lesquels un certain Morten Olsen, l’actuel coach des Nordiques.
L’Uruguay est au rendez-vous d’une phase finale de Coupe du monde pour la première fois depuis 12 ans. Vainqueur de la première Coupe du monde en 1930 à domicile puis récidiviste 20 ans plus tard au Brésil, la Celeste aimerait renouer avec un passé glorieux mais désespérément lointain.
A l’opposé, les Danois se veulent une puissance montante et entendent poursuivre sur la lancée du Mondial-98 en France où ils n’avaient échoué (3-2) qu’en quart de finale contre le Brésil, futur finaliste. Certains parient déjà sur eux comme gros outsider de la compétition. Les Sud-Américains de Victor Pua sont privés de leur meneur de jeu Fabian O’Neill, touché au tendon d’Achille de la jambe gauche, mais ils pourront compter sur leur «Chinois» de l’Inter (D1 italienne) Alvaro Recoba comme sur Dario Silva, le puissant et rapide attaquant de Malaga (D1 espagnole), et le «goleador» de Cruz Azul (D1 mexicaine) Sebastian Abreu. Morten Olsen, épaulé par Michael Laudrup, table lui aussi sur sa puissance de feu avec Ebbe Sand, au doux surnom de «char d’assaut» gagné sous le maillot de Schalke 04 (D1 allemande), Jon Dahl Tomasson, nouvelle recrue du Milan AC (D1 italienne) et Jesper Gronkjaer (Chelsea, D1 anglaise). Verdict à partir de 09h00 samedi sur le stade Munsu à Ulsan, une cité industrielle de la côte sud-ouest, siège du constructeur automobile Hyundai et qui abrite l’un des plus imposants chantiers navals du monde.
Recoba est prêt
L’attaquant uruguayen Alvaro Recoba, qui soigne une blessure au genou droit, a assuré qu’il était prêt à affronter le Danemark pour le premier match de son équipe dans le groupe A. Je vais jouer, j’en suis sûr, a-t-il confié après un entraînement léger. La vedette de l’Inter de Milan n’avait pas participé à l’entraînement la veille en raison de son genou douloureux. Si Recoba va mieux, le sélectionneur Victor Pua est en revanche confronté à la blessure au tendon d’achille de son milieu Fabian O’Neill.
Championne du monde en 1930 et 1950, la Celeste dispute sa première phase finale de Coupe du monde depuis 12 ans.
La liste des 23 Uruguayens (20/05/2002)
Liste officielle des 23 joueurs uruguayens retenus par le sélectionneur national Victor Pua:
Gardiens de but: Fabian Carini (Juventus/Ita), Gustavo Munua (Nacional), Federico Elduayen (Penarol)
Défenseurs: Paolo Montero (Juventus Turin/Ita), Gonzalo Sorondo (Inter Milan/Ita), Joe Bizera (Penarol), Gustavo Mendez (Nacional), Alejandro Lembo (Nacional), Dario Rodriguez (Penarol)
Milieux de terrain: Pablo Garciate (Venise/Ita), Gonzalo De los Santos (Valence/Esp), Gianni Guigou (AS Rome/Ita), Fabian O'Neill (Pérouse/Ita), Marcelo Romero (Malaga/Esp), Nicolas Olivera (Séville/Esp)
Attaquants: Alvaro Recoba (Inter Milan/Ita), Gustavo Varela (Nacional), Dario Silva (Malaga/Esp), Federico Magallanes (Venise/Ita), Richard Morales (Nacional), Diego Forlan (Manchester United/Eng), Sebastian Abreu (Cruz Azul/Mex), Mario Regueiro (Racing Santander/Esp)
Fonseca veut aller au mondial (5 mars)
L’attaquant uruguayen, Daniel Fonseca, arrivé en janvier à River Plate, a annoncé qu’il quittait le club argentin de football. Selon l’agence officielle Télam, Fonseca devrait poursuivre sa carrière au Nacional de Montevideo. Fonseca, 32 ans, qui était libre de tout contrat à son arrivée en Argentine, s’est dit déçu par son passage à River Plate. Il n’a en effet joué qu’un match de préparation avant le tournoi d'ouverture. " J’étais venu avec beaucoup d’illusions ", a-t-il confié à la presse locale. " Un de mes objectifs est de participer au Mondial avec l’Uruguay et pour cela, je dois jouer ", a-t-il expliqué en se félicitant qu’un accord amiable avec les dirigeants de River Plate ait pu être trouvé.
Sept matches amicaux de préparation (21 février)
L’équipe d’Uruguay de football disputera sept matches amicaux de préparation à la Coupe du monde 2002, où la Céleste se trouve au 1er tour dans le groupe A avec la France, championne du monde en titre, le Danemark et le Sénégal, a annoncé jeudi la Fédération uruguayenne de football. La première de ses sept rencontres, dont six seront jouées hors d’Uruguay, opposera les Uruguayens à l’Arabie Saoudite le 27 mars à Riyad, la deuxième les verra jouer contre l’Italie le 17 avril à Turin. Les matches de l’Uruguay: 27 mars à Riyad: Arabie saoudite - Uruguay 17 avril à Turin (nord): Italie - Uruguay 7 ou 8 mai (à Montevideo): adversaire à déterminer 12 mai: Etats-Unis - Uruguay (ville à déterminer aux Etats-Unis) 16 mai: Mexique - Uruguay (ville à déterminer aux Etats-Unis) 22 mai à Shanghai (sud): Chine - Uruguay Date à déterminer à Susono (centre-est du Japon): Yokohama Marinos (D1 japonaise) - Uruguay
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