France (Groupe A)
Les Diables battent les champions du monde sur leur terrain (19/05/2002)
Devant 80.000 spectateurs tout de bleu vêtus et une équipe de France soucieuse de leur faire plaisir avant son départ pour le Japon, les Belges ont battu les champions du monde 1-2 grâce à des buts de De Boeck et Wilmots.
Revoyez les moments les plus importants de ce match historique.
Ce n'est pas onze bleus mais quatre-vingts mille français dans leur couleur traditionnelle qui affrontaient les Diables Rouges lors de ce dernier match amical pour les deux équipes avant leur départ pour l'Asie.
Dans les deux camps, plusieurs joueurs loin d'être assurés d'une place de titulaire au mondial entamaient la partie. Ce qui laissait augurer d'un match pas si amical que cela, vu que certains devaient démontrer qu'ils méritaient de figurer dans le onze de base.
Cette caractéristique allait se confirmer puisque après moins de vingt minutes, l'arbitre avait déjà distribué trois cartes jaunes. Sur le dernier d'entre eux, les Diables héritèrent d'ailleurs d'un beau coup franc, légèrement excentré sur la droite du rectangle français. Glen De Boeck, monté à bon escient, le prolongea victorieusement au grand plaisir du seul bloc du stade qui n'était pas tout de bleu vêtu.
Les Français décidèrent alors de hausser le rythme (même si auparavant, ils ne faisaient pas montre de laxisme) et même sans Zidane, Pirès et Henry, ils restent les champions du monde en titre. Et, sans chauvinisme aucun, les Belges leur tenaient la dragée haute. Evidemment, le but de De Vlieger était plus souvent menacé, mais hormis sur un envoi tendu de Petit trois minutes après le but, le portier de Willem II ne dut pas sortir le grand jeu.
Il fallut un gros cafouillage pour permettre aux Français d'égaliser. Djorkaeff, bien placé à l'entrée du rectangle, reprit d'abord un corner pas très bien dégagé : Wilmots le repoussa sur la ligne mais Leboeuf, qui traînait encore dans le rectangle, le poussa dans le but avec l'aide involontaire de Simons et Van Buyten.
Un but qui allait donner des ailes au Français qui, pour les cinq dernières minutes de la première période, allaient mettre le turbo. Et la pause fut la bienvenue pour les hommes de Robert Waseige qui n'ont pas eu à rougir de leur prestation.
C'est avec six nouveaux joueurs que la deuxième période reprit, Sonck et Boffin ayant respectivement remplacé Mpenza et Goor chez les Diables. Et, malgré leurs quatre changements, les Français n'étaient pas perdus et on sentait qu'il n'y avait pas d'improvisation dans cette équipe.
Au contraire même, la montée de Cissé allait tirer les joueurs locaux vers l'avant et la nouvelle perle formée par Guy Roux de devenir un véritable poison pour nos défenseurs. Et même si elle ne se procurait peu d'occasions, la France dominait sans trop de partage et quand elle se montrait dangereuse, cela donnait des sueurs froides à tout le camp belge. Bon exemple : cette tête de Cissé qui aboutit sur la transversale (même si, juste en dessous, il y avait la main de De Vlieger).
Les Belges parvenaient toutefois à se créer deux belles occasions à un peu plus d'un quart d'heure de la fin. Deux coups francs, coup sur coup, de Marc Wilmots allaient inquiéter le portier français : Ramé dévia difficilement du pied le premier, tiré en force, et s'empara plus aisément du second, bien placé mais trop peu puissant.
Cependant, les Belges sortaient de plus en plus rarement de leur moitié de terrain, mais les actions dangereuses devant De Vlieger n'étaient pas si nombreuses que cela. Il faudra malgré tout que Deflandre dévie sur la ligne un ballon dont De Vlieger avait eu bien du mal à s'emparer sur un envoi de Cissé.
Et, alors qu'on croyait les Belges à bout de souffle, une contre-attaque rondement menée par les Diables aboutit à Wilmots dont la reprise dans le rectangle fut imparable : 1-2 ! Les 80.000 hommes en bleus étaient médusés, les autres spectateurs chantaient... Des chants qui ne s'arrêteront pas avec le coup de sifflet final et qui dureront jusque tard dans la nuit : les Belges ont battu les champions du monde sur leur terrain !
Matthias Van Halst