Belgique (Groupe H)
"C'est une véritable bête de travail" (31/05/2002)
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WAREGEM C'est une histoire toute simple, à la limite de la banalité, celle de deux cousins germains attirés par le ballon rond. L'un est toutefois plus doué que l'autre: il fera carrière! Contraint par les circonstances, et un manque de talent évident, à changer d'orientation, l'autre deviendra son plus fidèle supporter. A Waregem d'abord, à l'Excelsior Mouscron ensuite, en équipe nationale enfin. Lorsqu'il a appris que Francky Vandendriessche était en partance pour le Japon, Nico Lawie a vu, en une fraction de seconde, tout un pan de vie défiler devant ses yeux.
"Son papa et ma maman sont frère et soeur" , explique alors le second nommé. "Mais nos liens de parenté ne s'arrêtent pas là puisque nos deux épouses sont également cousines germaines par leurs propres mères. Le hasard réserve parfois de drôles de surprises, non? Francky me connaît depuis sa naissance. Il est de trois ans mon aîné. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me rappelle de lui comme d'un compagnon de jeux aussi régulier que turbulent. Nous nous sommes toujours bien entendus. Bien sûr, nous avons eu des disputes, comme les petits garçons de notre âge peuvent en avoir, mais ces moments de brouille n'allaient jamais bien loin. Cela aurait été dommage, d'ailleurs. Car j'aime beaucoup Francky."
Le parti pris remonte, bien sûr, à la tradition familiale mais, également, à l'amour d'un maillot, rouge déjà, porté par ledit Vandendriessche jusqu'en 1998. C'était celui de Waregem, club pour lequel Nico Lawie voue depuis toujours une affection particulière.
"J'étais un habitué des bords du Gaverbeek. J'étais même un supporter assidu du Essevé de Marc Millecamps, de Danny Veyt, de Wim De Coninck ou de Filip Desmet. Je me remémore ainsi parfois cette campagne épique qui nous avait propulsés jusqu'en demi-finale de la Coupe de l'Uefa. Elle avait débuté en 1985, avec l'élimination des Danois d'Aarhus. Elle s'était prolongée avec celles de Pampelune, de l'AC Milan et de l'Hajduk Split. Les Croates s'étaient inclinés cinq à quatre, aux penalties, au Gaverbeek. Au tour suivant, nous avions hérité du grand Cologne. Waregem avait été laminé à l'aller. Au retour, nous avions sauvé l'honneur en partageant l'enjeu avec les Rhénans. J'étais là." Depuis, la balle roule moins bien au stade Arc-en-ciel, destination autrefois particulièrement redoutée par tous ceux qui étaient obligés de s'y produire. Le retour du club en division 2 rend aujourd'hui Nico Lawie moins nostalgique: "Cette montée, récente, m'a fait plaisir. Il m'arrive encore d'aller au Gaverbeek. Mais c'est plus compliqué depuis que Francky défend les couleurs de l'Excelsior Mouscron. Car j'essaie de ne manquer aucun de ses matches, même en déplacement."
Une exception, celui du Staaienveld: "Je ne me suis jamais rendu à Saint-Trond." Un aveu, enfin: "Ce que j'apprécie plus spécialement chez Francky, c'est son obstination. C'est une vraie bête de travail. A l'entraînement, il est infatigable au point qu'il me raconte, parfois, qu'Hugo Broos doit lui demander de se calmer." Néanmoins, le résultat est là. La preuve...
Sa carte de visite
Né à Waregem, le 7 avril 1971
Club actuel: Excelsior Mouscron
Taille: 1,87m; poids: 76 kg
CLUBS SUCCESSIFS
SV Waregem (79-98), Excelsior Mouscron (98-?)0 cape, 0 but
Première sélection: ?
Laurent Denuit