Tunisie (Groupe H)
Le maillon faible du groupe H ? (23/05/2002)
La Tunisie possède peu d'atouts dans son jeu. D'autant que le collectif ne sera pas son point fort
VITTEL Que peut, objectivement, revendiquer la Tunisie pendant la Coupe du Monde? Intraitable en phase éliminatoire, la formation alors entraînée par Henri Michel a vécu une CAN infernale. Deux défaites, un partage et le Français fut contraint de remettre sa démission dans un contexte passionnel qui, depuis, s'est estompé.
Quels sont les arguments de cette sélection qui - de l'extérieur - paraît avoir été bricolée plutôt que bien pensée?
Le gardien. Après l'annonce aussi spectaculaire que surprenante du gardien de but mythique de la sélection, Chockri El Ouaer, un vent de panique a soufflé sur Tunis. Finalement, c'est le vétéran Ali Boumnijel (36 ans), rarement titulaire à Bastia mais auteur d'une bonne performance en finale de la Coupe de France, qui tiendrait la corde. Un bon match a donc suffi à gommer quatre années de purgatoire.
La défense. Le secteur qui pose le moins de soucis à Souayah. Axée autour de Trabelsi (titulaire à l'Ajax), de Jaidi et de Bouazizi (deux véritables forces de la nature), l'arrière-garde forme un excellent amalgame entre puissance athlétique et raffinement technique.
Le milieu de terrain. Le poids plume Ben Achour a-t-il la carrure pour diriger, seul, la manoeuvre? Le petit protégé de Luis Fernandez (Ben Achour appartient au PSG mais a été prêté à Martigues) détient probablement les clés de la réussite tunisienne. Épinglons aussi Zoubeir Beya (79 sélections - 15 buts), un dynamique médian plutôt adroit en zone de finition. Pour le reste, l'entrejeu tunisien a trop souvent tendance à privilégier le beau geste au détriment de la passe verticale et décisive. D'où la difficulté à trouver l'ouverture (sept matches sans marquer, série en cours...).
L'attaque. Sellimi et Jaziri formeront le duo offensif. Un peu léger dans un contexte aussi particulier qu'un Mondial.
Angelo Volpe