La Seleçao et la Mannschaft ont oublié leurs doutes
Et si le Mondial avait révélé deux vainqueurs?
YOKOHAMA L'histoire retiendra les deux buts de Ronaldo contre l'Allemagne, dans un match longtemps incertain qui a permis à la Seleçao et à son joueur vedette d'oublier quatre années de doute. `Rejouer au football et marquer des buts, c'est ma grande victoire´, a déclaré l'attaquant de l'Inter, revenu en forme pour la conquête du Penta, le cinquième titre mondial des Auriverdes (1958, 62, 70, 94 et 2002). Le triomphe a d'autant plus une saveur de miel pour Ronaldo, 25 ans, qu'il avait aussi vécu avec quelques autres stars de la Seleçao (Cafu, Roberto Carlos, Rivaldo, Denilson) la grande déroute de 1998 en finale contre la France. La rédemption a commencé dès le début du tournoi, a rappelé le sélectionneur Luiz Felipe Scolari submergé par l'émotion: `En commençant le Mondial, nous avons réussi à sauver l'image d'un Brésil vainqueur. Nous avons retrouvé la force que nous n'avions pas pendant les éliminatoires.´ Dimanche à Yokohama, le Brésil et l'Allemagne ont fait jeu égal avant la première erreur du meilleur gardien du monde Oliver Kahn. `C'est normal de faire des erreurs, mais c'est dix fois pire quand cela arrive en finale´, affirme le portier du Bayern Munich, `inconsolable´ selon ses propres termes. Malgré la déception, le capitaine n'oublie pas que son équipe a aussi redoré son blason pendant le Mondial, pour lequel elle ne s'était qualifiée qu'après un barrage contre l'Ukraine, et une défaite 5-1 à Munich face à l'Angleterre. De quoi être ambitieux pour l'édition 2006, organisée en terres teutonnes. `On peut être fier. On a été digne´, a lancé Oliver Neuville, le joueur du Bayer Leverkusen qui perd son quatrième titre en quelques semaines après la Ligue des Champions, la Bundesliga et la Coupe d'Allemagne.
Et si le Mondial 2002 avait révélé deux vainqueurs?
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