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256 contrôles et aucun positif
La FIFA a procédé, à l’occasion du Mondial 2002, à 256 contrôles antidopage (deux joueurs tirés au sort par équipe à l’issue de chacun des 64 matches) et aucun n’a détecté l’usage de produits interdits, a indiqué le Pr Jiri Dvorak, chargé de l’opération. Nous sommes sur la bonne voie dans notre stratégie de lutte contre le dopage. Nous avons atteint ce but principalement par l’éducation et grâce aux explications transmises à tous les participants, joueurs, médecins et entraîneurs, a-t-il expliqué dans un entretien publié lundi sur le site officiel du Mondial.
Etre un joueur exceptionnel demande une combinaison de multiples critères. Il faut être très résistant, avoir de grandes facilités motrices, de la coordination, de la souplesse, une aptitude mentale et beaucoup d’autres caractéristiques. Il est difficile de penser qu’il existe une substance capable d’influer sur toutes les variables physiques et mentales présentes chez un bon joueur, c’est ce que nous avons essayé d’expliquer, a-t-il ajouté. Pour la première fois, la FIFA a mis en oeuvre à l’occasion de la Coupe du monde 2002 un double contrôle par analyses de sang et d’urine. En cas d’anomalie constatée dans le bilan sanguin, une recherche de substances comme l’érythropoïétine (EPO) ou produits apparentés était ordonnée. Les dopants traditionnels, anabolisants notamment, étaient recherchés comme à l’accoutumée par l’analyse urinaire. La FIFA a toutefois refusé que des observateurs de l’Agence mondiale antidopage (AMA) soient associés au processus. Nous n’avons pas trouvé de motifs convaincants pour inviter des observateurs indépendants de l’organisme mondial antidopage, a réaffirmé le Pr Dvorak. Mais, dans le même temps, nous n’avons rien à cacher, nos procédures n’ont rien de mystérieux, a-t-il souligné.
Il a révélé que les prises de sang désormais obligatoires avaient été très bien acceptées par les joueurs. Ils préfèrent subir deux prises de sang que donner un seul échantillon urinaire. C’est très rapide, ça ne fait pas mal. Sur les 256 prises de sang, une seule fois nous avons eu du mal à trouver la veine, a-t-il indiqué. D’un point de vue global, le Pr Dvorak s’est interrogé sur les cadences de travail imposées aux joueurs, en Europe occidentale notamment. Nous avons constaté des signes de fatigue. Il est nécessaire de se demander si les joueurs ne disputent pas trop de matches. D’un point de vue médical, c’est notre impression mais, dans le monde de la science, les impressions ne comptent pas. Nous devons réunir les preuves afin de pouvoir prendre des décisions à l’avenir, a-t-il expliqué.
Il est quasi impossible de déterminer avec certitude, du point de vue scientifique, le nombre maximum de matches qu’un joueur ne devrait pas dépasser en une saison: 40, 50 ou 60. Sans preuves, on ne peut non plus dire quel est le temps de préparation idéal avant une Coupe du monde. Cela pourrait être de l’ordre de six ou huit semaines. Mais, quinze jours, c’est trop peu, a-t-il souligné.
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