Le Comité exécutif de la FIFA a officiellement entériné la mise en oeuvre de tests sanguins en plus des contrôles urinaires pour dépister les éventuels cas de dopage lors de la Coupe du monde. Le président de la Commission de médecine sportive, Michel D'Hooghe, a révélé, samedi à Zurich, que, lors de chacun des matchs du Mondial deux joueurs de chaque équipe, tirés au sort, y seraient soumis. C'est la première fois que des tests sanguins seront pratiqués dans le cadre d'une Coupe du monde de football. La FIFA ne fait ainsi que s'aligner sur les procédures déjà validées par l'Union Cycliste Internationale (UCI) depuis un an et par le Comité International Olympique (CIO) depuis les JO d'hiver de Salt Lake City le mois dernier. Les tests sanguins, qui ne sont pas à proprement parler des contrôles antidopage, serviront à évaluer différents paramètres, notamment le taux d'hémoglobine. Si celui-ci est supérieur à la limite considérée comme la norme de 17,5 grammes par décilitre de sang, une analyse d'urine sera ordonnée pour détecter une éventuelle prise de substances interdites stimulant la production de globules rouges, EPO (érythropoïétine) ou produit apparenté tel le Nesp. Si, en revanche le test sanguin ne présente pas d'anomalie, l'analyse d'urine ne portera que sur la recherche d'autres substances dopantes, anabolisants, amphétamines, etc. " Cette possibilité a été proposée en février dernier au cours des ateliers de travail de la FIFA à Tokyo. Les 32 responsables médicaux des équipes qualifiées l'ont accueillie par des applaudissements ", a précisé l'ancien président de l'Union belge de football. Les test sanguins seront réalisés sur place ainsi que les analyses d'urines ne concernant pas la recherche d'EPO. Ces dernières seront pratiquées par un des laboratoires agréés à cet effet par le CIO: Université de Californie Los Angeles (UCLA, Etats-Unis), Lausanne (Suisse) ou Châtenay-Malabry (France). " Le principe de ces contrôles est indiscutable, surtout après les JO d'hiver de Salt Lake City, même si, sur le plan pratique, ce n'est pas l'idéal après un match dans des conditions climatiques parfois difficiles ", a expliqué Michel D'Hooghe.