CHIBA Croulant sous les critiques, les referees ont des arguments à faire valoir. `Ils font partie intégrante du spectacle mais, à la différence des joueurs et des entraîneurs, ce ne sont pas des vedettes, pointe encore Werner Helsen. Il faut convaincre le monde extérieur mais aussi les joueurs et les responsables que les arbitres restent des êtres humains et non des robots. Notre but est de minimaliser les erreurs. Les supprimer relève de l'utopie.´ Un arbitre ne peut jamais se cacher alors que sa moyenne d'âge est de 42 ans (soit 15 de plus que les joueurs) au Mondial. `Lors des matches de haut niveau, un referee parcourt entre 12 et 15km (de 6 à 9 pour un juge de ligne) et réalise quelque 1.300 changements (900 pour les assistants) d'activités (marche, sprint, course en arrière, latérale...), soit un toutes les quatre secondes (chez les joueurs, ça passe à six secondes). Ils ont donc besoin d'une superpréparation pour être au top. Lors des grands tournois, on les traite comme des pros (ils sont entourés par un team complet, préparateurs physiques, staff médical, responsables de la Fifa). À ce propos, il faut rappeler qu'à l'exception de quelques- uns, ils ne sont pas professionnels!´ Et malgré cela, les erreurs de jugement s'accumulent en Asie. `La concurrence entre eux est énorme. La moindre erreur se paye cash; elle signifie bien souvent la fin du tournoi pour le directeur de jeu concerné. Le stress est bien présent même s'ils ont été préparés à toutes les situations. Pour réussir, il faut donc beaucoup de qualités.´ Ancien joueur (à Lokeren, à Louvain et à l'Union), Werner Helsen a changé de voie après avoir entraîné le RJ Wavre, Tirlemont et Westerlo. `C'est très différent de travailler avec des arbitres, des personnalités riches et, bien souvent, qui possèdent des postes à responsabilités dans la vie de tous les jours. Ça aide sur le terrain.´ © Les Sports 2002 Guerman Pascal