BRUXELLES L'Egyptien Gamal Ghandur n'a rien inventé. Avant lui, plusieurs autres arbitres ont pris des décisions contestées et contestables. Non, décidément, cette Coupe du Monde ne ressemble à aucune autre...
Brésil - Turquie:passons sur la simulation de Rivaldo, sanctionnée de manière grotesque par la Fifa, pour revenir sur ce penalty inexistant, accordé à la Seleçao par un arbitre sud-coréen pour une faute d'Alpay sur Luizao en... dehors du rectangle. Les Brésiliens l'emportent in extremis...
Espagne - Slovénie: penalty en faveur des Slovènes oublié par l'arbitre.
Mexique - Italie: Vieri croit avoir marqué mais son but est annulé pour un hors-jeu inexistant. L'arbitre est brésilien...
France - Uruguay: d'accord pour l'exclusion de Thierry Henry mais deux fautes commises par les Uruguayens (Dario Silva et Romero) ne seront pas sanctionnées par l'arbitre, un Mexicain.
Italie - Croatie: la Squadra s'incline alors que deux goals, a priori valables, lui ont été refusés. L'arbitre était anglais.
Japon - Belgique: et que dire du penalty sur Sonck et du but annulé d'Inamoto? Au fait: l'arbitre était costaricain.
Allemagne - Paraguay: le score est toujours vierge quand Ballack commet, en pleine surface de réparation, une faute sur un joueur paraguayen qui ne sera pas sanctionnée par un arbitre originaire du Guatemala.
Brésil - Belgique: un Jamaïcain, Peter Prendergast, sanctionne Marc Wilmots pour une faute inexistante sur Roque Junior. Avec un but d'avance, les Diables auraient-ils été éliminés par la Seleçao ?
Italie - Corée du Sud: cette fois, c'est un Equatorien qui est au centre de toutes les polémiques, qui exclut Totti et refuse un but en or à Tommasi.
En résumé, près de trente erreurs ont été commises et, a fortiori, répertoriées durant cette Coupe du Monde. Les trois équipes qui ont été le plus aidées sont le Brésil, l'Allemagne et la Corée du Sud. Furieux du sort qui a été réservé à la Squadra Azzurra, nos confrères italiens n'ont de cesse de se déchaîner sur la manière dont les joueurs de Guus Hiddink se sont retrouvés à ce stade de l'épreuve, établissant même une comparaison entre la qualification de la Corée du Sud en demi-finales de cette Coupe du Monde et la façon dont celle- ci obtint certaines de ses médailles lors des Jeux Olympiques que Séoul accueillit en 1988. Les Italiens ont, décidément, la rancune tenace. Hier, La Gazzetta dello Sport faisait état de collusions possibles entre la Fifa et le comité d'organisation coréen, censées, pour l'une, favoriser la réélection de Sepp Blatter et permettre, pour l'autre, à son président, Chung Moong-joon, de bénéficier d'une vague nationaliste sans précédent le conduisant, en décembre, à l'investiture suprême...
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Paquet Dominique